AF Prince
Nombre de messages : 3408 Localisation : Au Québec Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 20:43 | |
| Un lien piqué sur le site du Canard: L’histoire d’un fransaskois urbain Un jeune Fransaskois partage un peu de son expérience. Un bien beau témoignage à mon avis! AF
Dernière édition par le Jeu 05 Avr 2007, 21:31, édité 2 fois | |
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Lamarche Prince de Montréal
Nombre de messages : 3090 Localisation : Québec,pays Français d'Amérique Date d'inscription : 04/12/2004
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 20:59 | |
| Ça semble intéressant, mais pas capable d'ouvrir le document pfd. | |
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AF Prince
Nombre de messages : 3408 Localisation : Au Québec Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 21:17 | |
| - Lamarche a écrit:
- Ça semble intéressant, mais pas capable d'ouvrir le document pfd.
Tu veux me faire travailler ou quoi? - Citation :
- L’histoire d’un fransaskois urbain
Je suis un fransaskois urbain. Plus précisément, je fais parti d’une génération de jeunes fransaskois qui sont nés dans un milieu urbain, mais de parents ruraux. Suite à la mécanisation de la ferme, mes parents ont quitté la campagne pour la grande ville dans les années 80s pour de meilleures opportunités d’emploi et un accès plus facile aux études supérieures. Cette décision entraînera par la suite plusieurs défis quant au maintient de ma langue et ma culture. Tout d’abord, je suis né dans une famille exogame, c’est-à-dire mon père est francophone et ma mère est anglophone. Quand j’étais enfant, je parlais français presque toujours (ma mère me parlait en français avec son vocabulaire limité). Je parlais seulement anglais lorsque je me tenais avec des copains dans mon quartier, quoi que j’étais très timide avec la langue.
La grande différence entre la ville et la campagne, c’est qu’il n’y a pas de réseau uni dans la ville. Il y a un manque d’appui, un manque de communauté si vous voulez. On est plus invisible et c’est plus facile de se distraire, de se perdre. Afin de m’offrir une éducation de qualité en français, mes parents m’ont inscrit à l’École canadienne-française où j’ai fréquenté l’école de la maternelle jusqu’à la huitième année. Mais malgré les efforts de mes parents et de mes enseignants pour m’encourager à parler français, je parlais de plus en plus en anglais sans vraiment y penser. Rendu à l’adolescence, je ne voyais plus l’importance de parler français, sinon pour communiquer avec mes grands-parents. De plus, vivre dans un foyer exogame était un facteur à ne pas négliger. Je suppose que je suis tombé dans la tendance de l’adolescent fransaskois de s’opposer à ses parents, en diminuant l’importance de parler français à la maison. Bref, j’ai décroché.
En huitième année, je voulais un changement. J’ai choisi de fréquenter une autre école pour le secondaire, une école d’immersion. C’est pendant ma première année dans cette nouvelle école que j’ai réalisé que j’étais réellement en train de perdre mon français. C’est épouvantable et dramatique, mais je me voyais accroché après la chaloupe de la francophonie en train de me noyer dans la mer anglophone.
Si je voulais remonter dans la chaloupe, je me disais : « Bon Daniel, mieux maintenant que jamais!». J’ai donc participé à un voyage échange d’été avec une jeune fille québécoise. C’est au Québec, un milieu majoritairement francophone, que j’ai pu regagner mon identité francophone. J’étais fier de pouvoir montrer aux Québécois qu’il y avait une francophonie vivante dans l’ouest, car j’en étais preuve. Grâce à cet échange, je voyais enfin les portes qui s’ouvraient à moi comme jeune fonctionnel en français. Depuis, je vis une passion brûlante pour le français et pour la francophonie. Après l’école secondaire, je me suis inscrit dans le bac. en éducation à l’Université de Regina. Pendant l’année scolaire 2004-2005, j’avais aidé à créer le Club Franco-Fun, dont j’étais le vice-président tout en siégeant également au comité général de l’AJF. Ces deux rôles m’ont appris la richesse du bénévolat en français et ont davantage nourrit ma passion pour le développement de la communauté fransaskoise. En plus du bénévolat, j’ai aussi participé à d’innombrables activités dans la communauté fransaskoise, du Tournoi Fransaskois, à la Grande Dictée, au Francothon. J’ai également eu le courage et le bonheur de faire publier des articles dans l’Eau Vive et dans le Carillon de l’Université de Regina au sujet des avantages de parler français.
Aujourd’hui je fais un grand effort pour me refranciser, pour me réintégrer au sein de la communauté francophone, et pour redevenir un francophone engagé. Je me considère comme un défenseur passionné du français et de la culture francophone; je vois ma mission personnelle comme étant celle de faire avaler la pilule de la francophonie, c’està- dire, faire connaître à tous la richesse de cette grande communauté. Je suis actuellement étudiant à l’Université de Regina, où je travaille pour obtenir mon bac. en arts en français, mais j’avoue ne pas savoir ce que je veux faire de ma vie. Mais quoi que je fasse, je serais toujours un ambassadeur de la communauté fransaskoise et très fier de l’être. L’atout pour moi, c’est la fierté de mon identité francophone.
Que perdons-nous quand nous perdons une langue? On perd notre culture. Si vous volez une langue d’une culture, vous volez ses chansons, ses histoires, ses salutations, ses proverbes, ses moeurs, sa sagesse, ses prières, ses recettes, etc. Bref, vous volez son âme.
Mais il n’est jamais trop tard de retrouver sa langue, bien que c’est un défi, là où il y a une volonté, il y a un espoir.
Mes salutations les plus sincères, Daniel Fontaine, Saskatoon (Prud’homme) AF | |
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Lamarche Prince de Montréal
Nombre de messages : 3090 Localisation : Québec,pays Français d'Amérique Date d'inscription : 04/12/2004
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 21:39 | |
| - Citation :
- Tu veux me faire travailler ou quoi?
Pour te faire travailler pour ''vrai'' faudrait que je me poigne solide avec quelqu'un sur le forum. Sénateur? Guevara? N'importe qui qui pourrait se sentir d'attaque. Tu pourrais même me bannir. Enfin du travail. Merci pour le texte, trop rare que ce genre de témoignage se rende jusqu'au Québec. | |
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AF Prince
Nombre de messages : 3408 Localisation : Au Québec Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 21:46 | |
| En fait, le copier/coller avec le format PDF sort tout croche... Il a donc été nécessaire d'arranger le tout un peu pour ne pas que ça ressemble à ça. AF | |
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Lamarche Prince de Montréal
Nombre de messages : 3090 Localisation : Québec,pays Français d'Amérique Date d'inscription : 04/12/2004
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 22:05 | |
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AF Prince
Nombre de messages : 3408 Localisation : Au Québec Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Jeu 05 Avr 2007, 22:19 | |
| Yep! «Supp», «Entrée» et «barre d'espacement» aussi! AF | |
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CLOVIS Marquis
Nombre de messages : 747 Age : 77 Localisation : France Date d'inscription : 03/10/2006
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Ven 06 Avr 2007, 01:53 | |
| mESSAGE COPIE COLLE ENVOYE A UNE FRANCOPHONE D ONTARIO EN ASSIMILATION DANGEREUSE ACTUELLE. BIEN ECRIT JEUNE FRANSASKOIS BRAVO Un français scotché!!bluffé! | |
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gaulois Prince
Nombre de messages : 2938 Localisation : Vancouver Date d'inscription : 31/03/2005
| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain Ven 06 Avr 2007, 10:40 | |
| Pour en savoir plus, le blogue original: - Citation :
- Un correspondant natif du hors-Québec dans un journal de francos
Il est devenu très très rare de voir quelqu'un s'exprimer dans nos médias francos issus de ce milieu minoritaire. Différentes initiatives collectives et individuelles essaient de parer à cette sérieuse lacune. L'Eau Vive de Régina nous annonce cette semaine de la plume même de monsieur Dan Fontaine l'addition d'un nouveau correspondant de Saskatoon. Certains se rappèleront que monsieur Fontaine avait repris intérêt au français à la suite d'un séjour au Québec. Le Canard lui lève son chapeau (ainsi qu'à l'Eau Vive) et espère que d'autres suivront cours dans la francophonie en milieu minoritaire. La mise-en-contexte des contenus dans le but de réengager les francos ne pourra que s'amméliorer ainsi. Le Canard se réjouit aussi de lire dans la même parution au sujet d'un exhibit retraçant l'histoire du journal communautaire tenu lors d'une foire du patrimoine. Bravo aussi aux deux jeunes cannes! Son site web: http://francodan.tripod.com Je l'ai félicité personnellement mais lui ai demandé c'était quoi la cigarette sur son site. Comme s'il n'y avait pas suffisamment de dèdes doques... Dan a fréquenté le Canard à différentes occasions. Le Canard de la Rectitude anti-smeauquigne | |
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| Sujet: Re: L’histoire d’un fransaskois urbain | |
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