Bilinguisme: Couteau à double tranchant

Je tiens à souligner un article très pertinent sur le bilinguisme écrit par une personne que nous connaissons bien !

Citation :

Lettres - Le cheval de Troie

Il semblerait donc que l'espace économique, la démographie et l'espace public francophone sont tous en retrait pour les Montréalais. «Been there, done that and gotten the T-shirt» comme on dit par chez moi après 30 ans dans l'Ouest canadien.

Vous devriez bien comprendre comment le bilinguisme a agi comme cheval de Troie en Louisiane, dans tout l'Ouest canadien, en Ontario (et dans toutes les grandes villes du reste du Canada) ainsi que dans la grande Acadie. La loi de l'entropie linguistique devrait pourtant être bien comprise. Ne répétez pas nos erreurs. Si le bilinguisme est «inévitable», appliquez de meilleures règles d'engagement linguistique dans vos espaces publics et même privés. Exigez des réformes de la Loi sur les langues officielles. Le déni et l'autoflagellation n'aideront pas. Ils ne nous ont pas aidés.

Le bilinguisme doit servir la promotion du français et non pas celle de l'anglais. Si un anglophone s'adresse à vous au Québec en anglais, répondez-lui poliment en français, humour aidant. Si un anglophone s'adresse à vous en français, de grâce, répondez en français et encouragez-le en français. Ce n'est certes pas l'occasion de «pratiquer votre anglais» devant un Anglo sympa qui ne communique pas à votre vitesse. Et ne pensez surtout pas que l'État soit capable à lui seul de réglementer votre environnement linguistique. Apprenez de nos erreurs ou dites adieu au français en Amérique! Parce que le prochain message sera un bye-bye...

Je suis particulièrement d'accord avec deux énoncés:

1. Quand un anglophone s'adresse à nous en français, tâchons de lui répondre en français ! Nous avons trop tendance à "switché" automatiquement à l'anglais. Ce réflexe de colonisé pour reprendre une expression d'André Pratte est trop souvent pratiqué. Je dois ajouter que je m'inclus dans les coupables à quelques occasions....

2. Ne pas compter uniquement sur l'État pour réglementer l'espace linguistique. La langue française est une responsabilité collective et chacun devrait tenter de la parler le mieux possible, de l'utiliser le plus souvent possible et de s'indigner lorsqu'elle n'est pas respecté.

http://www.ledevoir.com/2009/06/25/256489.html

Parfaitement d'accord avec les énoncés....

Quand je vais dans un magasin et qu'on me répond en anglais, je lui dis:
"Tu peux me parler en français, je parle français...."

Là, la personne me regarde, interloquée, se demandant si je me moque d'elle ou bien si je suis vraiment si "innocent"... , et les trois quarts du temps, les échanges se poursuivent en français....

Par après, quand je ressors de là, j'ai le sourire fendu aux oreilles...., mais ce n'est quand même qu'une petite victoire....

En effet, à Montréal, au Québec, au Canada, quand on parle de "bilinguisme", on veut parler d'angliciser la chose, parce que ce sont les francophones, à 90-95% qui sont bilingues, ce ne sont pas les anglophones, quoique, à Montréal, le taux de bilinguisme des anglophones est effectivement plus élevé qu'ailleurs au Canada. C'est vrai que certains anglophones font des efforts. Mais c'est la minorité.

C'est pour cela que, quand il y a des manifestations d'identité collective québécoise, comme la FÊTE NATIONALE, ou bien même encore LES FRANCOFOLIES, moi, je m'attends à ce que la plupart des chansons soient faites en français. Mais cela n'empêche pas, juste un peu, d'avoir quelques chansons en d'autres langues, anglais compris. En autant que les chanteurs de d'autres langues maternelles puissent au moins dire "BONSOIR AUX QUÉBÉCOIS EN FRANÇAIS......"

Je parle des FRANCOFOLIES aussi, parce qu'on voit, en FRance, le spectacle des FRANCOFOLIES qui se déroulent SURTOUT EN ANGLAIS!!!!! Allez donc comprendre quelque chose. Encore là, quand on parle des "FRANCOFOLIES", je m'attends à ce que la plupart des chansons soient faites en français, et non en anglais.

Mais pour toutes les autres sortes de manifestations culturelles et artistiques, que ce soit fait en français, en anglais ou bien dans d'autres langues, cela m'est égal, comme le festival de jazz.

Comme pour le "Festival Juste pour Rire", c'est déjà fait dans les 2 langues depuis de nombreuses années: français et anglais. Et cela, c'est très correct ainsi. Pour ceux qui sont tout au fait de la culture anglo-canadienne et américaine, ils peuvent ainsi tout comprendre tous les sous-entendus et les "inside jokes" de ces groupes....
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