On en entend bien souvent parler mais que sont ces "dossiers de la Francophonie" au juste? Sont-ils là pour qu'une petite élite puisse s'accôter et se maintenir? Comment ces dossiers ont-ils été identifiés, comment avancent-ils et plus important "Does anybody care anymore"?
A en juger par la couverture médiatique et les groupes d'intérêt (incluant les bureaucrates) qui leur sont associés, le Canard croit percevoir les "dossiers" suivants:
1 - L'immigration et la francophilie
2 - L'enseignement primaire, secondaire, post-secondaire et communautaire
3 - Les services de la santé, juridiques et autres services gouvernementaux de la "dualité linguistique"
4 - La petite enfance et l'aînesse
5 - La culture
Etranges, étranges, ces dossiers semblent les mêmes dans toutes les Provinces et Régions. Et ils impliquent tous du financement gouvernemental et nous sont présentés comme *la* solution des problèmes de la francophonie en régions minoritaires. Finançons ces secteurs sans même discuter de nos problèmes, faisons confiance à ceux mandatés pour s'occuper de ces problèmes et tout ira bien pour les FHQs.
Le Canard pense autrement et se demande sous l'influence de la pensée de George Orwell si justement ces "dossiers" n'ont pas en fait accéléré notre assimilation plutôt que de la ralentir et de permettre aux FHQs de reprendre confiance en eux. Les solutions de la Tutelle n'ont-elles pas mené au rafermissement de cette Tutelle et au désengagement de ceux envers qui elle prétendait s'adresser?
Le Canard se demande si avant de se préoccuper de ces fameux dossiers et essayer "d'ouvrir les portes" de la Francophonie gouvernementale, nous ne devrions pas ouvrir nos propres portes intérieures. Le Canard préfère donc identifier les "dossiers" suivants:
1- Les communications parmi les Francos i.e. nos différents médias publics, ONG, et privés, radio, TV, presse, et les nouveaux médias sans oublier le "langage" qu'on y utilise
2 - Les instances de représentations ou formes de regroupement parmi les Francos i.e. associations, fédérations, lobby, et la gouvernance sans oublier les "méthodes" qu'on y utilise
Plutôt que d'être des "Spectateurs" de la francophonie, comment pouvons-nous mieux nous engager dans ces dossiers lorsque toute l'attention est portée ailleurs pour nous désengager de nos leviers démocratiques? "Mettre les boeufs avant la charrue", que nos aînés disaient... A défaut de quoi, le dernier éteindra les lumières.