C'est un des fondements de la nouvelle Constitution de l'Égypte, où un référendum, mené par l'armée, est en cours, actuellement, en début janvier 2014.
Et c'est l'armée égyptienne qui a déclaré l'ancien parti politique religieux comme ""groupe t e r r o r i s t e "" --- qui était un parti religieux...
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PS: il y a d'autres points qui sont évoqués dans le référendum, mais ce n'est pas l'objet de mon texte ici, c'est seulement au sujet de parti politique religieux... Pour les autres points, faites vous-même votre opinion, en lisant le texte dans le lien suivant:
http://www.fait-religieux.com/la-photo-du-jour-1/2013/12/02/egypte-le-projet-de-constitution-interdit-les-partis-religieux
COMMENTAIRES: est-ce qu'on doit en arriver là, aussi, au Québec, SOIT D'INTERDIRE À L'AVANCE DES PARTIS POLITIQUES RELIGIEUX DANS UNE NOUVELLE LOI, pour que, dans 25 ou 40 ans, qu'il n'y ait aucun parti politique religieux ?? la question est posée... ce pourrait être une façon de s'opposer à un certain intégrisme religieux toujours possible...
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Et voici aussi un très bon texte de Mme BenHabib, d'aujourd'hui, sur le jeu "sournois" des médias dominants et multiculturalistes:
http://www.vigile.net/La-Charte-de-la-laicite-et-le-jeu
EXTRAITS:
Le religieux dans le monde : source de confrontation et de reculs des droits des femmes et des homosexuels
Ce qui s’est joué en 2013 fournit malheureusement un matériau extraordinairement abondant pour étayer notre réflexion. Que de crimes commis au nom de la foi et des dogmes religieux ! Le rêve d’individus appartenant à des communautés ethno-religieuses différentes entretenant des relations d’amitiés vole bien vite en éclat dès que les intérêts se distordent au gré des aléas politiques, économiques et sociaux.
Le Mali, divisé en deux depuis des mois, était en passe de devenir une république islamique. Un an auparavant, le débat sur le Code de la famille avait pris fin abruptement avec l’adoption d’un nouveau code qui consacrait l’inégalité en matière d’héritage et stipulait que « la femme doit obéissance à son mari » et que « l’homme est considéré comme l’unique chef de famille ».
La même terreur islamiste s’est répandue jusqu’en République centrafricaine porteuse des mêmes craintes. La Lybie, menacée de « somalisation », cherchant vainement l’unification de la nation, a voté de son côté la stricte application de la charia.
Déjà, dès la chute de Kadhafi en 2011, le Conseil national de transition (CNT) s’empressait de rétablir la polygamie et la répudiation et annonçait la création de banques islamiques. Falloujah, la cité considérée comme un centre intellectuel important en Irak et tombée entre les mains d’Al-Qaïda, est désormais appelée « État islamiste » alors que le gouvernement du président Al-Maliki a glissé dans le giron iranien.
Le retour des Talibans est également à l’ordre du jour en Afghanistan alors que toute la région de l’Asie centrale est en proie à une radicalisation sans précédent.
La Syrie, où la guerre civile fait rage depuis mars 2011, a été le terrain d’une confrontation internationale sur fond de drapeau salafiste qui a accueilli de jeunes recrues européennes et nord-américaines ainsi que des femmes venues offrir « bénévolement » leurs services sexuels aux djihadistes ! En Syrie comme en Algérie, avec l’attentat d’Ain-Amenas, des Canadiens se sont retrouvés aux premières loges des affrontements. D’après une source de sécurité belge, on compte en Syrie 5000 djihadistes en provenance des pays de l’espace Schengen. Richard B. Fadden, ancien patron du Service canadien du renseignement de sécurité déclarait en 2009 que « le terrorisme demeure la plus importante menace qui pèse sur nous. Elle ne relève pas de la fiction. Le terrorisme associé à l’extrémisme religieux et politique est présent au Canada. »
Le religieux résonne partout, y compris au cœur du Vieux-Continent où, là encore, le projet de loi du chef du gouvernement espagnol pour interdire l’avortement constitue une attaque frontale aux droits des femmes. Ces mêmes élans trouvent échos au Parlement canadien et nous rappellent les tentatives infructueuses de quelques députés conservateurs de donner au fœtus un statut juridique légal.
Imagine-t-on un seul instant les répercussions à l’échelle européenne d’une telle mesure qui ferait en sorte que l’Espagne rejoigne la Pologne et l’Irlande qui sanctionnent déjà sévèrement l’avortement ? Faut-il voir là l’œuvre de l’Opus dei, branche invisible du Vatican mise en place sous le régime de Franco et qui s’était donné pour mission d’injecter du religieux dans les politiques publiques avec la maxime « Cujus regio, ejusreligio » (tel gouvernement dans un État, telle religion dans cet État) ?
Déjà en 2005, lors de l’adoption du mariage civil pour les couples homosexuels, le Vatican avait été virulent en affirmant par le biais de l’un de ses représentants : « Ce qu’on est en train d’accomplir en Espagne, et qui plus est avec une majorité assez restreinte, c’est la destruction de la famille, pierre par pierre. » Après une intense campagne de communication (encore une), le pape François, désigné comme « pape des pauvres », a été promu « homme de l’année » par le magazine Time qui avait aussi jeté son dévolu sur l’ayatollah Khomeini en 1979 ! Mais au-delà des mots, les milliers d’actes pédophiles commis par des gens d’église demeurent à l’abri des poursuites juridiques. Et toujours rien de concret pour revenir sur la condamnation de l’homosexualité ! Pire encore, la Russie se rapprochant de plus en plus de la papauté orthodoxe affiche hostilité et mépris à l’égard des homosexuels pour en faire sa cible privilégiée d’attaque.
Alors que les lobbies politico-religieux constituent une toile d’araignée avec des ramifications aux quatre coins du globe, les nouvelles internationales, pourtant si importantes pour appréhender et comprendre - ne serait-ce que notre propre réalité - sont désespérément quasi absentes de notre décor médiatique.
En effet, l’information internationale demeure le parent pauvre des médias québécois. La part que nous lui consacrons est l’une des plus basses au monde et elle se réduit comme peau de chagrin année après année, soit moins de 1 % des contenus rédactionnels, moins que dans le reste du Canada, des États-Unis et de la France. Si nous avions connu dans les années 50 et 60 un moment de grâce télévisuel avec l’émission Point de mire, animée par un certain René Lévesque, ex-reporter de guerre. Eh bien, nous souffrons présentement d’un terrible recul en matière d’information internationale de qualité !
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7. Le débat est mal perçu
Au Québec, le débat est mal perçu, la dissidence mal vécue ; nous vivons avec ce désir angélique d’aplanir les divergences, de les étouffer afin de trouver le compromis illusoire. Puisque les positions tranchées sont jugées trop radicales, les positions médianes sont alors privilégiées au détriment même des principes comme si la vérité était une moyenne de toutes les postures qui existent dans la société.
Or, la vérité est une quête permanente qui nécessite parfois des ruptures nécessaires pour passer d’une étape historique à une autre. La vérité exige de nous de ne jamais céder sur les principes afin de ne pas les diluer. Assumer son opinion et l’argumenter est en soi une démarche qui dénote une maturité intellectuelle et une posture citoyenne.
De ce point de vue, la tolérance qui existe au sujet du voile islamique que certains tendent à opposer au voile intégral est l’un des pires accommodements possibles. Car ces deux voiles se réfèrent l’un et l’autre à une même logique, celle de l’infériorisation de la femme et de l’assujettissement à une interprétation rigoriste de la religion musulmane défendue par les intégristes. Ce modèle qui aspire soi-disant à respecter les différences conduit fatalement au déni de l’égalité et de la liberté.
Et les premières victimes de ce déni sont les femmes de foi et (ou) de culture musulmanes pétries de valeurs universelles, ici comme ailleurs, engagées, un peu partout dans le monde, dans les luttes sociales et politiques.
C’est en faisant jouer « le droit à la différence » contre les droits collectifs des femmes que nous aboutissons à la différence des droits et à la négation de l’égalité, une égalité conquise, rappelons-le, de haute lutte par le peuple québécois.
FIN DE L'EXTRAIT
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