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 Les Franco-Américains, victimes du KKK, en 1920 !!

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Québécois parmi d'autres
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Les Franco-Américains, victimes du KKK, en 1920 !! Empty
MessageSujet: Les Franco-Américains, victimes du KKK, en 1920 !!   Les Franco-Américains, victimes du KKK, en 1920 !! EmptyJeu 14 Mar 2013, 16:27

voir:

http://www.france-amerique.com/articles/2013/03/14/les_francophones_cibles_du_ku_klux_klan_dans_les_annees_1920.html

EXTRAIT:

TITRE: Les francophones, cibles du Ku Klux Klan dans les années 1920

Dans les années 1920, une forte main d’œuvre québécoise traverse la frontière pour venir travailler dans les usines de la Nouvelle-Angleterre. Francophones et catholiques, ils seront persécutés pendant une décennie par le Ku Klux Klan. Eileen Angelini, professeure de français au Canisius College de Buffalo, réédite un guide éducatif sur le sujet, destiné aux étudiants de French Studies des universités américaines. Il accompagne le documentaire de Ben Levine, Réveil, Waking Up French*.

Eileen Angelini : Avant de réaliser ce guide, j’ai d’abord visionné le documentaire de Ben Levine à plusieurs reprises. Je lui ai aussi demandé de m’envoyer les transcriptions pour être certaines de bien cibler les sections saillantes. C’est à partir des idées et des témoignages des survivants et des enfants des survivants dans le film que j’ai ensuite entrepris mes recherches, notamment auprès des sociétés d’histoire de Nouvelle-Angleterre ou dans les bibliothèques municipales, comme celle de Leominster (Massachusetts), ma ville natale. Je voulais vraiment réaliser un outil pédagogique et historique pour aider les professeurs à utiliser le film en classe. Beaucoup de gens ne savent pas que le KKK de Nouvelle-Angleterre était un groupe plus grand que ceux qui existaient dans les Etats du Sud comme la Géorgie, l’Alabama et le Mississippi.

Qui composait le KKK en Nouvelle-Angleterre ?

Principalement des Blancs, protestants, qui occupaient des positions politiques très importantes dans les États de Nouvelle-Angleterre ou qui étaient propriétaires d’usines de textile comme à Fall River (Massachussetts). Ils avaient peur de perdre le contrôle sur les immigrants venus du Québec qui parlaient français et qui étaient catholiques. Les femmes étaient aussi très nombreuses : elles formaient un organe auxiliaire du KKK, notamment dans le Maine. Il y avait aussi des groupes dédiés spécialement aux enfants. Le Ku Klux Klan séduisait beaucoup les gens en Nouvelle-Angleterre. On pouvait le comparer à un organe politique qui justifiait ses actions en disant vouloir défendre les valeurs de la société américaine, à savoir principalement parler l’anglais et être protestant.

Quel était le poids politique de cette organisation ?

Les dirigeants du KKK ont eu quelques succès électoraux. C’est le cas de Ralph Owen Brewster, un Républicain élu gouverneur en 1924 dans le Maine. Comme beaucoup d’entre eux étaient déjà issus de la vie politique, ils ont également fait passer de nombreuses lois discriminatoires envers les Francophones dans les différents États de la Nouvelle-Angleterre. Par exemple, à partir de 1916, l’éducation est devenue obligatoire aux États-Unis. Dans certains États, tout au long des années 1920, il y avait des lois qui obligeaient les élèves à suivre uniquement une instruction en anglais, dans un lycée anglophone. Pour ceux qui ne parlaient que le français, c’était une situation compliquée. Elle le devenait encore plus lorsqu’ils avaient des cours de français comme langue étrangère : on se moquait d’eux car ils ne parlaient pas le français standard. A cette époque, il faut aussi savoir que plusieurs grands journaux, comme le New York Times, incitaient dans certains articles à la peur envers cette communauté venue du Québec.

Etait-il interdit de parler français ?

Il n’y avait pas vraiment de lois, mais avec la présence d’une telle violence envers eux, les Franco-Québécois se sont rendus compte qu’il valait mieux ne pas parler français en public. Lorsque la communauté s’est agrandie, il y avait des quartiers réservés à ces Francophones, avec des écoles et des églises, et cela dérangeait beaucoup le KKK qui n’en devenait que plus agressif. Les Francophones ne parlaient plus le français qu’à la maison. Les descendants des victimes m’ont aussi appris que leurs parents étaient punis, souvent physiquement, par l’instituteur anglophone s’ils parlaient français dans la salle de classe.

Quel type d’actions menait le KKK ?

Les membres du Ku Klux Klan de la Nouvelle-Angleterre organisaient des défilés en public en pleine journée. Contrairement à ceux du sud des États-Unis, qui se réunissaient plutôt le soir en cachette, ceux de Nouvelle-Angleterre ne se couvraient pas le visage. Surtout, ils visaient non seulement les Afro-Américains mais aussi les Blancs, comme eux, à cause de leur religion et de leur langue. Dans les documents auxquels je me suis référée, j’ai même retrouvé une carte postale d’époque qui célébrait un défilé. Par ailleurs, le KKK brûlait les écoles situées dans les églises catholiques, comme celle de St. Cecilia de Leominster (Massachusetts) en janvier 1925. Des réunions publiques étaient organisées pour inciter à la violence envers les francophones.

Y a-t-il eu des morts ?

Non, on parle ici de vraies discriminations mais pas de meurtres.

N’y a-t-il jamais eu d’actes de résistance ?

Lors du plus grand défilé du KKK dans la rue qui s’est tenu en septembre 1923 à Milo (Maine), les francophones ont jeté des pierres aux membres qui défilaient. Les Franco-Québécois ont aussi monté des syndicats sur leurs lieux de travail pour être plus forts. C’était une autre façon pour eux de résister. Ces formations syndicales francophones, bien que premières cibles des patrons protestants et membres du KKK, ont été au fur et à mesure tolérées, comme celles des immigrés Italiens et Irlandais.

Comment décririez-vous ces travailleurs Franco-canadiens ?

Dans les années 1920, on peut estimer leur nombre à un million en Nouvelle-Angleterre. La semaine, ils venaient travailler dans les usines de cette partie des Etats-Unis pour gagner un peu d’argent, et rentraient tous les week-ends afin de tenter de sauver leurs fermes qui, pour la plupart, étaient situées dans la Beauce, une région pauvre au sud de Québec. Mais en 1929, après le krach boursier, les Etats-Unis ont commencé à fermer leurs frontières, obligeant les travailleurs à rester dans le pays. C’est à partir de ce moment-là que les violences se sont amplifiées.

FIN DE L'EXTRAIT
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des vidéos:
https://www.youtube.com/watch?v=wMyzi5kzraI
https://www.youtube.com/watch?v=DGSqDX4qPk8
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=p6SgDJQp6go
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