Dans son édition hebdomadaire du 6 au 12 novembre 2010, le journal "Les Affaires" rapporte des entrevues faites avec Pauline Marois sur différents sujets d'actualité politique.
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Même l'éditorialiste en chef, M. Jean-Paul Gagné, a écrit une chronique toute bien positive, toute fleur bleue, en faveur de Pauline Marois!!! C'en est quasiment incroyable...!!
http://www.lesaffaires.com/archives/generale/pauline-marois-vaut-mieux-que-son-parti/520128
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Mais, à bien y penser, je crois que les gens d'affaires du "Québec Inc" commencent à s'ennuyer un peu du Parti Québécois, où, dans les meilleures années, ces gens d'affaires ont pu prendre du galon, ont pu développer leurs entreprises, TOUT À FAIT LÉGALEMENT, ====et tout en permettant à tous les citoyens du Québec d'engranger de très bons profits, avec le REAQ notamment==== et avec l'aide, en partie, de différents programmes du gouvernement du Québec. Ainsi, on a pu voir fleurir "Cascades", "Bombardier", "Jean Coutu", "CGI",..etc.. dans les années 1980, et, plus récemment, les compagnies oeuvrant dans l'informatique, où le Québec, la ville de Montréal en particulier, et la ville de Québec à sa suite, sont devenues des endroits MAINTENANT RECONNUS MONDIALEMENT pour la qualité de la main-d'oeuvre et tout le fourmillement informatique qui en découle.....
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voir un autre site, mais avec des vidéos de Mme Marois:
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/gouvernement/pauline-marois--il-faut-ecraser-les-structures-de-l-etat/520188
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Voici un résumé du PLAN DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN 4 TEMPS:
http://www.lesaffaires.com/imprimer/secteurs-d-activite/gouvernement/pauline-marois-le-developpement-economique-en-quatre-temps/520188
EXTRAITS:
1. " Écraser les structures de l'État "... mais intervenir avec force dans l'économie
Advenant qu'après trois mandats libéraux, son parti forme le prochain gouvernement et qu'elle en soit toujours la chef, Pauline Marois promet deux choses : " écraser les structures de l'État " pour le rendre " plus imputable, plus performant et plus efficace ", tout en équipant la machine gouvernementale d'instruments musclés pour stimuler le développement économique et inciter le secteur privé à investir au Québec.
" Je veux un Québec riche et un état efficace ", a déclaré Mme Marois lors d'une entrevue accordée à l'équipe éditoriale de Les Affaires.
Ébauché sous le titre " Créer de la richesse ", le programme économique du Parti québécois (PQ) devrait être adopté au congrès du parti en avril 2011. Mais déjà, pour Mme Marois, le plan de match est clair et il s'articule autour de ces deux " priorités absolues ".
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Banque de développement du Québec
Sa vision du développement économique, en revanche, s'appuie sur un interventionnisme puissant. Pour la concrétiser, Mme Marois propose de créer un nouveau bras financier, la " Banque de développement du Québec ", qui regrouperait plusieurs sociétés d'État, dont la Société générale de financement et Investissement Québec (que le gouvernement Charest est en train de fusionner) ainsi que d'autres sociétés de capital de risque.
Son gouvernement souverainiste voudrait rapatrier les programmes fédéraux d'aide aux entreprises et aux collectivités au sein de cette banque. Quant à la Caisse de dépôt et placement du Québec, son mandat serait recentré sur l'investissement dans des entreprises québécoises.
Le gouvernement libéral actuel est en train de revoir ses programmes d'aide aux entreprises pour les rendre plus performants, moins nombreux et plus accessibles aux entrepreneurs. Mme Marois poursuivrait donc dans ce sens, mais de façon encore " plus ciblée et organisée ", c'est-à-dire que des secteurs industriels stratégiques sélectionnés obtiendraient la part du lion. Parmi ces secteurs : les technologies vertes et les hautes technologies, notamment les biotechnologies, que le gouvernement Charest a " laissées tomber ", déplore-t-elle.
Mais il y a une différence majeure entre sa vision et celle du gouvernement libéral en ce qui a trait au soutien des entreprises en prédémarrage et à haut risque : elle croit que ce sont des fonds d'État qui devraient les soutenir, et non des fonds privés financés en partie par l'État. Selon elle, en effet, il a été prouvé que le privé ne remplit pas adéquatement cette mission.
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Le privé dans les universités
Sur ce point, Mme Marois insiste : " Je comprends leur besoin d'indépendance, mais les universités doivent mieux s'arrimer au secteur privé ", plaide-t-elle. Ce dernier doit les financer et les accompagner davantage, comme cela se fait au Massachusetts Institute of Technology, mentionne-t-elle, où les entreprises, en plus de bâtir des pavillons, siègent à des comités universitaires.
La chef péquiste partage bien des constats et des objectifs qu'ont livré plusieurs leaders d'opinion au Québec, à savoir que le Québec doit prendre un virage important s'il ne veut pas s'appauvrir.
Mais pour elle, la prospérité économique sera mieux assurée si le Québec devient un pays indépendant. Élue, elle mènerait donc les deux dossiers de front : la souveraineté et l'économie. L'ampleur de la tâche ne l'inquiète pas. " J'ai les épaules larges ", dit-elle.
2. Des dirigeants cuisinés avant d'entrer en poste
La chef du Parti québécois souhaite que les dirigeants des sociétés d'État comparaissent en commission parlementaire avant qu'ils entrent en fonction. Après avoir été choisis, les candidats seraient obligés de répondre aux questions des membres de l'Assemblée nationale, à la manière de ce qui se fait aux États-Unis.
Pauline Marois veut ainsi " dépolitiser le processus de nominations " par le gouvernement du Québec et rétablir la crédibilité des institutions de l'État qui, selon elle, a été entachée ces dernières années. " Le gouvernement Charest nous a tirés vers le bas avec les scandales de collusion et de corruption " et des promesses " irréalistes non tenues ", dit-elle.
Elle promet pour sa part d'être " prudente dans ses engagements, de les tenir " et de " rendre des comptes ". Du temps du gouvernement péquiste, " il n'y a jamais eu de donateurs du parti dans le bureau du premier ministre pour donner des CV ", affirme-t-elle, faisant référence à la vingtaine de visites que l'argentier libéral Charles Rondeau a faites au cabinet du premier ministre Charest en période de nominations.
3. Moins d'impôts pour les PME, mais plus d'aide financière
Les entreprises du Québec, surtout les PME, auraient une fiscalité plus compétitive et moins de formulaires à remplir si le Parti québécois prenait le pouvoir, promet Pauline Marois. " Je crois qu'il faut alléger la fiscalité des entreprises. Et il faut le faire en particulier avec la petite et moyenne entreprise. "
Actuellement, le taux d'imposition de nos PME est de 8 %, soit près du double de la moyenne canadienne, selon une récente étude de PricewaterhouseCoopers.
La députée de Charlevoix refuse de dévoiler un objectif précis, mais elle n'écarte pas la possibilité de ramener le taux québécois au niveau de la moyenne canadienne. " Cela pourrait être un objectif ", concède-t-elle, en précisant que " le débat " avec son équipe économique reste à faire à ce sujet.
La chef du Parti québécois donnerait aussi un coup de pouce aux entreprises pour réduire leur tonne de paperasserie, surtout aux PME, pour lesquelles cela représente beaucoup de temps et d'argent. Pas de précision à ce sujet, toutefois.
Plusieurs gouvernements ont essayé de le faire autrefois, sans grand succès. Pauline Marois est bien consciente du défi : " Ce n'est pas parce qu'on n'a pas réussi par le passé qu'on ne peut pas essayer une autre fois ! " lance-t-elle.
Enfin, la chef du PQ souhaite aussi aider les entreprises québécoises à augmenter leur productivité, qui traîne la patte en Amérique du Nord. En 2009, en valeur du PIB par heure travaillée, la productivité québécoise était de 39,60 $ US par rapport à 41,80 $ US en Ontario, à 44,80 $ US au Canada et à 50,70 $ US aux États-Unis, selon une récente étude du Mouvement Desjardins.
Pour favoriser la R-D, de même que l'achat d'équipements, Pauline Marois propose d'accorder de nouveaux crédits d'impôt. " Il y a déjà des avantages fiscaux, mais ils pourraient être bonifiés. " Malgré la force du dollar canadien et l'abolition de la taxe sur le capital, les entreprises québécoises investissent peu pour améliorer leur productivité.
4. Le gouvernement de Pauline Marois prendrait des participations dans des sociétés gazières et pétrolières
Pauline Marois n'a pas de complexes. Contrairement à ce que certains militants de son parti souhaitent, un gouvernement péquiste sous sa direction ne laisserait pas les hydrocarbures dormir dans le sous-sol québécois.
" Dans tous les dossiers d'exploitation de nos ressources, y compris le pétrole et le gaz, ce que l'on veut, c'est l'exploitation selon les plus hautes normes environnementales, afin de diminuer les risques ", dit-elle. En tenant pour acquis que des risques, il y en aura toujours, précise la chef.
Concernant le dossier du gaz de schiste, le PQ réclame néanmoins un moratoire à court terme. " Il faut faire les études nécessaires pour éviter le chaos dans lequel on se trouve actuellement. L'inquiétude des citoyens est palpable partout où on se promène ", dit la chef. Une fois les vérifications faites, l'exploitation irait de l'avant, si elle s'avère rentable commercialement. L'État pourrait être de la partie. " Éventuellement, il pourrait y avoir des participations publiques minoritaires, dit-elle. On n'exclut pas la nationalisation, mais ce n'est pas ce qu'on privilégie pour l'instant. "
Dans le plan du PQ, Investissement-Québec se chargerait des participations dans les sociétés gazières.
Une expertise à refaire
Le hic : Jean Charest a démantelé la Société québécoise d'initiatives pétrolières (SOQUIP) qui rassemblait des géologues et des ingénieurs miniers. Un gouvernement péquiste devrait donc reconstituer cette expertise. " Il faut redonner des outils à l'État dans le domaine des ressources naturelles, dit la chef de l'opposition officielle. On doit recréer l'expertise. "
En outre, prise de participation ou pas, Pauline Marois veut s'assurer que l'exploitation des hydrocarbures produise le maximum de retombées au Québec. " Il faut que 60 à 65 % de la richesse reste ici ", dit-elle. Afin d'y parvenir, elle compte utiliser les redevances, la fiscalité et les droits de forage. " Pour octroyer les permis, on pourrait procéder à des enchères, comme cela se fait ailleurs. "
Pauline Marois entend également agir du côté des mines. " Dans ce secteur, c'est la catastrophe ! Le vérificateur général l'a dit lui-même : on n'est même pas capable d'aller chercher des redevances suffisantes. Et ça a été le cas aussi sous notre gouvernement. Là, Québec fait une révision parcellaire de la Loi sur les mines, par amendements, dénonce-t-elle. Selon moi, le gouvernement devrait en écrire une nouvelle. "
Électrification et grands barrages
Si le PQ prend le pouvoir, Mme Marois entend aussi s'attaquer à l'efficacité énergétique et à l'électrification des transports. " Il faut qu'il y ait un vrai virage. Pas question de faire semblant ! On a proposé la création d'un fonds de développement de trois milliards de dollars sur 10 ans, moitié privé moitié public, pour mettre au point toutes les technologies possibles ", dit-elle.
La priorité sera d'électrifier le transport en commun. " Mais il faut aussi faire de la recherche sur l'auto électrique ", ajoute Pauline Marois. Elle veut également convertir les flottes du gouvernement à ce mode de propulsion.
Afin d'avoir assez d'électricité pour remplacer les énergies fossiles, le gouvernement québécois pourra " l'économiser par l'efficacité, mais, si nécessaire, la développer ", dit-elle.
Bref, pas question, pour l'instant, de remettre en question les projets de barrage que Jean Charest a lancés sur la Côte-Nord.
FIN DES EXTRAITS
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