L'Acadie perd un grand poète

Gérald Leblanc né en 1947 à Bouctouche au Nouveau-Brunswick, vient de décéder à Moncton où il habitait depuis ses études en 1971.

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Profondément acadien et nord-américain, Gérald Leblanc poursuivait sans relâche, par des chemins divers, sa recherche des racines de son identité acadienne. La qualité et l’abondance de son œuvre poétique le placent parmi les auteurs les plus importants de la poésie acadienne moderne. Au cours des vingt dernières années, il a publié une dizaine de recueils, dont Géographie de la nuit rouge, L'extrême frontière, Complaintes du continent, et son plus récent, Le plus clair du temps. Il a été lauréat de plusieurs prix : le prix Estuaire des Terrasses Saint-Sulpice, le prix littéraire de la ville de Moncton, le prix Pascal-Poirier du Gouverneur du Nouveau-Brunswick pour l'ensemble de son oeuvre.

Très engagé en littérature, il travaillait sur tous les fronts à stimuler et à faire connaître les « voix actuelles » de la culture d’Acadie. Il était également l'auteur, avec Claude Beausoleil, d'une anthologie de la poésie acadienne.

« ...de jouer dans la langue et d'en rire
d'en rêver quand on find out
qu'on communique
même si le voisin fait mine
de ne rien comprendre
too bad de se priver
de pareille façon
de faire accroire
contre soi-même
que ce rythme n'existe pas... »