Le grand shisme ?

Le PQ vient de la fusion du MSA de René Lévesque et du RIN de Pierre Bourgault. La cohabitation a souvent été difficile, mais pas jusqu'au au point de rupture. Il n'y a eu qu'en 1985 sous Pierre-Marc Johnson, mais rien de majeur, Gilles Rhéaume avait fondé le Parti Indépendantiste qui avait présenté 39 candidats. Le parti s'était dissoue avec l'arrivée de Jacques Parizeau.

Avec la pause dans la démarche référendaire proposée par Pauline Marois, on risque d'entendre parler de plus en plus de la création d'un parti indépendantiste.

Citation :

Lettre à Pauline Marois - Pour que le PQ retrouve sa substance Normand Perry, Chroniqueur à Vigile, Chroniqueur à Webzine Québec-Politique

Édition du jeudi 12 juillet 2007
Mots clés : PQ, Pauline Marois, Parti politique, Québec (province)


Madame, Le 15 mai dernier, je m'étais enthousiasmé en entendant l'intégrale de votre discours, alors que vous annonciez votre entrée dans la course à la direction du PQ. J'ai exprimé cet enthousiasme en une chronique spéciale publiée le jour même sur la tribune de Vigile: «Le beau risque du pays, avec Pauline», publiée par la suite dans les pages du Nouvelliste de Trois-Rivières et dans le Soleil de Salaberry-de-Valleyfield.

Le dimanche suivant, à l'intérieur de ma chronique régulière, je me suis permis une analyse de ce discours offert le 15 mai, analyse que j'ai étoffée de commentaires et d'attentes: «De l'exégèse au momentum».

Mais une petite voix intérieure (la conscience) me demandait d'attendre un peu plus de substance dans vos idées avant de concrétiser cet élan d'enthousiasme que j'ai évoqué d'entrée de jeu en cette lettre, avant de me procurer ma carte de membre au Parti québécois.

La semaine [de votre accession à la tête du parti] a consacré un divorce amorcé sous le règne d'André Boisclair à la tête du PQ.

Vous ne pouvez vous imaginer, Mme Marois, jusqu'à quel point votre discours de couronnement le 26 juin dernier, tout comme les déclarations que vous avez multipliées sur les tribunes de la presse ensuite, furent d'une déception d'autant plus grande que j'avais perçu dans votre attitude de début de campagne en solo un ton décidé à réaliser la souveraineté du Québec. J'en ai le coeur meurtri et l'âme d'une tristesse inqualifiable, tellement vos paroles ont démontré tout le contraire.

Je dois faire le constat que la seule chose qui intéresse le PQ et ses dirigeants aujourd'hui est de tout faire pour redevenir un parti de pouvoir et le conserver le plus longtemps possible. La meilleure recette: ne plus faire peur aux gens avec un projet «démonisé» par les sbires d'une presse manipulatrice de l'opinion publique. Pire encore, les idéaux de ce qui fut la fibre même de ce parti font aujourd'hui place à un opportunisme électoral de première classe.

Dès aujourd'hui et avec un réseau de contacts bien établi, une force politique indépendantiste va se construire en opposition au PQ, qui, de toute façon et par la force des choses, ne cessera de se vider des gens qui portent ce projet de pays, avec la conviction qu'il peut se réaliser sans ce parti qui a carrément vendu son âme au diable. Ce Parti québécois vient de se vider de sa substance idéologique et il n'a plus sa raison d'être.

L'avocat montréalais Éric Tremblay a publié sur Vigile un texte qui sonne la fin de la récréation dans le clan souverainiste: «PQ-Pauline: des odeurs d'attentisme et d'affirmationnisme».

François Gendron exprimait le 27 juin le voeu que Pauline Marois soit son dernier chef. Qu'il se console à l'idée que Pauline Marois sera le dernier chef de ce parti, dont le temps de vie utile tire à sa fin.

La cause de l'indépendance nationale du Québec va se trouver un nouveau véhicule afin de conduire le peuple québécois à sa libération, et ce nouveau véhicule ne va pas rouler sur une décennie entière (ou deux) d'usure du pouvoir d'un Québec province pour y arriver.

Vous pouvez avoir l'assurance que je travaille d'arrache-pied à la confection de ce véhicule et que sa beauté fera l'envie de plusieurs. Sa coupe rappellera le souvenir des années du RIN, son moteur aura la force de conviction d'un Bourgault et son confort sera grandement invitant à y prendre place pour qui veut se rendre à destination: le pays du Québec.

C'est le seul argument qui reste aux fédéralistes c'est à dire diviser pour règner en formant de multiples partis bidons à la David et Dumont .
Aussi longtemps que les Québecois ne comprendront pas cela et s'unifieront pas au sein du PQ, Charest et sa gang de bandits d'Option Canada et des commandites seront réélus

La division pourrait aussi se faire du côté des fédéralistes "à la va comme je te pousse": Lib et ADQ.

Je crois que si René Lévesque était toujours en vie, il y verrait une belle occasion de réformes démocratique, compte-tenu du grand démocrate qu'il était. Il me semble que le PQ (Marois/Facal) manque cette occasion (ainsi que celle de s'opposer à l'union monétaire nord-américaine pour se différentier des partis fédéralistes - il n'y a aucun doute dans mon esprit que la souveraineté du Québec est ammoindrie avec un Améro compte-tenu de l'état de notre voisin du Sud.)

Au PQ il fallait un nouveau chef conforme à la majorité et pas marrginal du tout et pas une vieille chaussette ou un marginal sexuel.
Dumont est notre dernière chance avec son projet confédéraliste irréalisable à 100%.
La libération -décolonisation du Québec ne semble plus pouvoir se réaliser par la positive alors elle se fera par la négatve au prix du sang .
Ce n'est pas ce que je souhaite mais c'est ce que je constate .

Étrange la distortion entre Vigile, Le Québécois et le reste de la planète. Si on ne lisait que ça, on croirait que le feu est pris dans le mouvement et que la crucifixion de Pauline est proche.

Dans les médias et dans la population, l'impression est que c'est un doux été tranquille chez les souverainistes et qu'on rebâtit autours de Pauline.

Lamarche a écrit:

Étrange la distortion entre Vigile, Le Québécois et le reste de la planète. Si on ne lisait que ça, on croirait que le feu est pris dans le mouvement et que la crucifixion de Pauline est proche.

Dans les médias et dans la population, l'impression est que c'est un doux été tranquille chez les souverainistes et qu'on rebâtit autours de Pauline.

Je suis pas mal d'accord avec toi. L'écart est pas mal important. Il me semble qu'une période de répit et de travail en coulisse afin de mieux se préparer, si je peux m'exprimer ainsi, ne peut être que salutaire pour le PQ... et même pour la population en général! Autrement, ça devient redondant et les gens décrochent... Mais bon, ce n'est pas tout le monde qui l'entend ainsi.

AF

Citation :

Autrement, ça devient redondant et les gens décrochent... (AF)

Dans ce sens, tant mieux si la population en général n'a pas trop connaissance de tout ça.

On verra à l'automne si c'est du sérieux ce nouveau parti. Je commencerai à y croire quand il y aura un leader important qui prendra la tête. Pour l'instant ce n'est que la tendance qui a voté pour Jean-Claude St-André (moins de 1%), qui parle de ça et lui-même n'a encore rien dit.

J'avoue que je suis aussi pas mal sceptique. Serais-je bientôt confondue?

On verra!

AF

Lamarche a écrit:

Dans ce sens, tant mieux si la population en général n'a pas trop connaissance de tout ça.

En effet.

AF

Citation :

Cessez l’alarmisme !
Alexandre Brousseau
Lettres au Devoir
mercredi 25 juillet 2007



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Depuis son accession au poste de chef du Parti québécois, Pauline Marois a établi de nouvelles balises pour le parti. Une de celles-ci, soit la mise de côté de l’échéancier référendaire, sème une étrange controverse au sein du mouvement indépendantiste.

On voit même des intellectuels de renom tirer à boulets rouges sur le plan de Mme Marois, clamant que celle-ci est opportuniste et qu’elle veut transformer un parti souverainiste en un parti de pouvoir. Pis encore, certains croient déjà qu’elle a mis le projet d’indépendance de côté à tout jamais.

On voit, sur le site Internet du Directeur général des élections, un grand nombre de noms de futurs nouveaux partis souverainistes s’enregistrer depuis la défaite de mars dernier. Mais qu’est-ce que tous ces gens ne comprennent pas dans le discours de la nouvelle chef du PQ ? Il est pourtant clair que la mise de côté de l’échéancier référendaire ne remet aucunement en question l’objectif du PQ de donner aux Québécois un pays ! Importante nuance : le PQ est souverainiste et non référendiste ! Et comme le dit le proverbe, tous les chemins mènent à Rome... Le temps n’est-il pas venu de revoir le cadre stratégique du Parti québécois sur l’accession à la souveraineté ? Car, bien que plusieurs souverainistes semblent l’ignorer, il n’y a pas qu’un « référendum le plus vite possible dans le prochain mandat » qui peut nous mener à l’indépendance. Au lieu de monter sur leurs grands chevaux, les indépendantistes devraient envahir le PQ et faire valoir leur position sur le moyen d’accéder au pays du Québec...

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Alexandre Brousseau, Québec

http://www.vigile.net/article7870.html