Si le ressortissant français Dany Boon (réalisateur et acteur de «Bienvenue chez les Ch’tis ») peut battre le record de « La grande vadrouille » en mettant en perspective les différences linguistiques et culturelles rencontrées dans le Nord-Est de la France, le Canard Réincarné peut bien rêver en régurgitant pour sa région bien-aimée de l’Ouest canadien.
Ne vous-surprenez surtout pas si les gamins vous accueillent à tir de roches dans leurs ruelles. La population rustre œuvre après tout en grande partie dans les mines, les forêts, les champs agricoles et pétroliers, là où les vapeurs toxiques, les OGMs, la radiation, les idéologies étranges sans compter la multitude d’invasions barbares contribuent tous leur juste part de chaos. L’endroit de nouvelles frontières est dûr. La froideur linguistique et culturelle frappe et se laisse difficilement apprivoisée. Pire que “quelques arpents de neige”, il s’agit de vastes territoires de glaciation, quand ce n’est pas la brume et la bruine à n’en plus finir, ainsi que les grandes déprimes saisonnières de l’isolement linguistique et culturel lorsque la lumière se fait rare.
Il est difficile d’y ouvrir les yeux et d’y voir clair tant la misère sévit. Peu y survivent sans de graves séquelles, devenant particulièrement méconnaissables aux yeux et oreilles des nouveaux arrivants issus des conforts de la chaleur linguistique et culturelle d’endroits mieux cossus. Heureusement que ces nouveaux arrivants peuvent remontrer leur langue et culture de souche, après avoir tant dépéri à l’intégration au milieu ambiant!
Votre première rencontre avec un Th’ouaque risque de le laisser bouche ouverte fier de s’exprimer et vous-même bouche bée, ce qui est probablement mieux lors d’une première. La mâchoire des Th’ouaques doit bien être façonnée de façon différente à en juger par leur façon de prononcer la sonorité “th”.
Les poumons doivent aussi s’adapter pour cet environnement hostile à en juger par la prononciation aspirée à l’envers de la sonorité “h”. Les gamins se moqueront probablement de vos sonorités nasales du “ein”, “on”, “un”, et “an”, si ce n’est pas votre articulation plus internationale de “cul de poule”. L’articulation des nasales devient sans aucun doute impossible à force de respirer dans un tel environnement. La prononciation de votre “a” grave (ou encore ouvert) les confondra fort probablement. Ditto pour votre roulement des “r” vous amenant à vous questionner sur l’état pénible de leur langue ainsi que leur dentition et leur rein. Le foie est probablement mal en point et le cœur à peine battant. On ne parlera pas de l’état du système digestif et d’élimination. Une plus heureuse réincarnation dans un environnement plus sain représente leur seul salut.
Quand à la tête et au mental, le territoire fait certes peur, probablement encore plus. Alors si le contenu de leurs propos vous apparaît aux premiers abords “couaque”, n’ayez crainte, vous les comprendrez mieux éventuellement. Entre temps, vous pouvez vous réconforter en fréquentant leurs dits médias qui vous rappelleront la chaleur linguistique et culturelle d’endroits que vous pensiez pourtant avoir quittés. Des porte-paroles du groupe pourront traduire pour vous dans les pires cas. Bienvenue donc chez les Th’ouaques!
Vous quitterez probablement un jour l’endroit avec regret appréciant et comprenant davantage la chaleur linguistique et culturelle que vous avez jadis quittée.
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