L'anglais plus payant pour les immigrants

« If you can't stand the heat, get out of the kitchen! »
Charles Castonguay devant la commission Bourchard-Taylor

Le professeur Charles Castonguay continue son gros brassage "in your face" et mêle les langues au besoin. Cette fois-ci, c'est devant la commission Bouchard-Taylor tel que rapporté par la SRC:

Citation :

En matinée, le professeur Charles Castonguay, de l'Université d'Ottawa, a affirmé que les immigrants qui ne parlent que l'anglais ont plus de chance de trouver un emploi payant au Québec que les immigrants qui ne parlent que français.

S'appuyant sur des données de Statistique Canada et sur une étude de l'Institut C.D. Howe, M. Castonguay soutient que les immigrants qui ne parlent que l'anglais gagnent en moyenne 6000 $ de plus que les immigrants unilingues français. Ces données, qui datent de 2000, révèlent aussi que l'écart se creuse depuis le début des années 1990.

Selon lui, Québec leurre les immigrants en les acceptant sur leurs bases de connaissances en français. Il se demande si le Québec n'est pas en train de reproduire, chez les allophones, le même vieux fossé qui existait, il y a quelques décennies, entre francophones et anglophones dans la province.

« Est-ce qu'on est en train de former, à même la population allophone, un sous-prolétariat de langue française qui va remplacer les coupeurs de bois et les porteurs d'eau qu'étaient les francophones vis-à-vis l'ancienne population britannique? » s'est-il interrogé.

Pour M. Castonguay, les solutions sont simples: soit on francise les milieux de travail, surtout à Montréal, soit on cesse de tromper les immigrants en les obligeant à apprendre le français ou en les sélectionnant en fonction de leurs compétences en français.

La présentation du mémoire de M. Castonguay a donné lieu à un échange musclé avec le coprésident Gérard Bouchard. Le professeur a en effet reproché à la commission de ne pas publier les études des experts qu'elle a consultés, notamment dans le domaine linguistique et démographique. Gérard Bouchard n'a pas apprécié être la cible de tels reproches, surtout qu'il avait déjà mentionné que les travaux d'experts seraient rendus publics à la fin des travaux pour soustraire les chercheurs à la pression médiatique.

« Si vous ne pouvez supporter la chaleur, sortez de la cuisine », a lancé en anglais le professeur Castonguay, qui aurait aimé pouvoir débattre de ces conclusions.

Un fragment relevé dans la couverture de la presse canadienne:

Citation :

Il s'est même demandé si, derrière cette réalité statistique, ne se cachait pas une forme de discrimination envers les immigrants d'origine maghrébine, qui parlent arabe et français, mais sont musulmans. Pourtant, ils sont souvent plus scolarisés que la moyenne.

Hmm intéressant d'étudier statistiquement nos populations de nouveaux immigrants comme "canari de la mine de charbon" pour savoir ce qui se passe véritablement dans nos sociétés. Le Canard se demande sur quelle base on attire vraiment les immigrants francophones en milieu minoritaire, situation que Castonguay qualifiait de "coup d'épée dans l'eau" en été 2006. Mais ce qui s'applique aux immigrants dans le vrai monde ne s'applique-t'il pas en bout de ligne aux éléments indigènes, incluant la classe jeunesse, entrepreneuriale, professionnelle et dissidente, i.e. la désincarnation de nos communautés franco! A chacun donc ses "canaris de la mine de charbon" et ses cuisiniers échauffés...

La SRC a écrit:

En matinée, le professeur Charles Castonguay, de l'Université d'Ottawa, a affirmé que les immigrants qui ne parlent que l'anglais ont plus de chance de trouver un emploi payant au Québec que les immigrants qui ne parlent que français.

Cette affirmation est probablement véridique pour quiconque choisi de s'établir à Montréal...


AF

Je ne crois pas qu'ils ont plus de chances de se trouver un emploi plus payant parce-qu'anglos. C'est plus les qualifications qui donnent un emploi payant. Je dirais plutôt qu'il s'adonne que les immigrants anglos sont plus qualifiés que les immigrants francos en proportion parce-que venant en général de pays plus dévellopés.


Je ne sais pas, je me pose la question comme disait un certain forumeur polémique.

Quand les francos ont commencé à creuser l'écart d'avec les anglos il y a 40 ans, c'est aussi et surtout, parce-que nous avons fait des pas de géant au niveau de l'instruction.

Lamarche a écrit:

Je ne crois pas qu'ils ont plus de chances de se trouver un emploi plus payant parce-qu'anglos. C'est plus les qualifications qui donnent un emploi payant.

Une langue peut faire partie des "qualifications" requises.

Citation :

Le mardi 18 décembre 2007

Le français n'occupe pas toute la place qui devrait lui revenir

Le français n'occupe pas toute la place qui devrait lui revenir au Québec, selon l'Office de la langue française, dans un rapport qui vient d'être déposé à l'Assemblée nationale par la ministre responsable du dossier linguistique, Christine St-Pierre.

Les travaux menés par l'Office de même que les commentaires recueillis auprès de la population permettent d'appuyer ce constat général, mentionne le rapport. Même si la situation linguistique évolue favorablement au Québec, le document de l'Office met en relief plusieurs problèmes.

Par exemple, à Montréal, seulement 65 pour cent des travailleurs utilisent le français comme langue principale de travail.


SUITE ET SOURCE

AF

Citation :

Par exemple, à Montréal, seulement 65 pour cent des travailleurs utilisent le français comme langue principale de travail.

Pas si mal. Je me demande: en 1950 ?

Il s'avère que les 500,000 anglos du Québec y sont pour la plupart. 10 anglos dans un atelier de baie d'urfée et sans aucun franco vont surement parler anglais en travaillant. Comment changer cela et pourquoi finalement ?

À Saguenay, on a de bonnes chances de parler français au travail et à Pointe-Claire moins. Quelle belle logique quand même.

Où il y a de fortes concentration de francos dans le ROC, on parle français dans des lieux de travail ? Je pense bien que oui. Enfin j'espère.

Bah, toujours été un peu bizarroide pour un indépendantiste sur cette question.

Je me ferais surement mettre à la porte du MMF si j'étais membre.