Symposium sur les changements climatiques

Se tient du 1er au 3 février 2005 un Symposium International sur les changements climatiques à Exeter, en Grande-Bretagne. Voici quelques nouvelles à ce sujet:

Citation :

Le réchauffement climatique revu à la hausse

Radio-Canada - Nouvelles
Mise à jour le mercredi 26 janvier 2005 à 14 h 39

Les estimations d'augmentation des températures en cas de doublement des émanations de gaz à effet de serre ont été revues à la hausse.

Des chercheurs britanniques de l'université d'Oxford pensent que les hausses pourraient être en moyenne de 11 degrés Celsius et non de 5,8 degrés, tel qu'ils l'estimaient jusqu'à maintenant.

L'équipe se base sur plus de 2000 modélisations pour prévoir que les températures moyennes pourraient augmenter de 1,9 à 11,5 degrés Celsius si le taux de gaz carbonique doublait, alors que les estimations officielles actuelles vont de 1,4 à 5,8 degrés.

Si la majorité des modèles de l'étude fixent l'augmentation à environ 3,4 degrés, peu l'estiment à moins de 2 degrés et 4,8% à plus de 8 degrés.

Les résultats sont basés sur le projet climateprediction.net dans lequel des données ont été confiées à des dizaines de milliers de personnes pour effectuer des simulations sur leurs ordinateurs personnels.

Citation :

Réchauffement de la planète: climat d'urgence

Radio-Canada - Nouvelles
Mise à jour le lundi 31 janvier 2005 à 11 h 04

Les plus récentes études n'ont rien de rassurant: notre planète se réchauffe plus rapidement que prévu et les conséquences seront plus graves qu'on ne le pensait.

Voilà ce qu'ont en tête les 200 scientifiques et responsables gouvernementaux d'une trentaine de pays qui se réunissent mardi à Exeter, en Grande-Bretagne, pour discuter du réchauffement climatique.

Durant cette rencontre de trois jours, les experts examineront 24 études relatives à l'impact des gaz à effet de serre sur le climat. Ils vont tenter de définir ce qu'est un niveau d'alerte et ce qu'il devrait être. Ils ne se prononceront toutefois pas sur les mesures politiques qu'il conviendrait de mettre en place.

Notons que le protocole de Kyoto, cet accord de lutte contre le changement climatique adopté sous l'égide de l'ONU en décembre 1997, doit entrer en vigueur le 16 février prochain.

La dernière grande réunion scientifique sur le réchauffement climatique a eu lieu en 2001 et était organisée par le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat. Elle avait permis de lever les derniers doutes sur l'impact du rejet des gaz à effet de serre, qui bloquent dans l'atmosphère les rayons du soleil et modifient l'équilibre climatique de la planète.

Le Canada fait piètre figure

À l'échelle planétaire, notre pays est le plus grand consommateur d'énergie par habitant et le deuxième producteur de gaz à effet de serre (GES), toujours par habitant. Même si les quelque 29 millions de Canadiens ne représentent que 0,5 % de la population mondiale en 1995, ils produisent tout de même 2 % des émissions mondiales de GES.

Citation :

Le changement climatique est déjà à l'oeuvre

Richard Ingham, Agence France-Presse
Exeter, Grande-Bretagne
Le mardi 1er février 2005

Les concentrations de gaz à effet de serre relâchées par l'homme dans l'atmosphère ont commencé à dérégler la délicate machine climatique, ont mis en garde les experts réunis mardi à l'ouverture d'une conférence scientifique.

«Il n'y a plus aucun doute que le climat de la planète change», a martelé le président de la conférence Dennis Tirpak, devant une centaine de scientifiques réunis pour cette conférence internationale au siège de l'Office météorologique britannique, à Exeter (sud-ouest).

«Neuf des dix dernières années se sont révélées les plus chaudes depuis le début des relevés météorologiques en 1861», a-t-il précisé.

Il a pointé les effets dévastateurs de la canicule qui a frappé l'Europe en août 2003, provoquant près de 30 000 morts et 30 milliards de dollars (23 milliards d'euros) de dégats.

«Depuis les années 1970, le changement climatique a accru la fréquence et l'intensité des épisodes de sécheresse», a-t-il remarqué. «Les écosystèmes terrestres et marins sont modifiés, avec des conséquences difficiles à prédire», ajoute-t-il.

En Asie, «la répétition des inondations et sécheresses est déjà visible», a estimé Rajendra Pachauri, président du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC ou IPCC en anglais) qui travaille sous l'égide de l'ONU.

La fonte de la glace de l'Antarctique est responsable d'au moins 15% de l'élévation de 2 mm du niveau de la mer par an induit par le réchauffement climatique, selon le scientifique britannique Chris Rapley.

Toutefois, l'impact du réchauffement climatique est loin d'être uniforme: une partie de l'Antarctique connait actuellement une baisse de température, selon les experts.

Le niveau moyen des océans a déjà augmenté de 10 à 20 cm en un siècle et devrait s'élever d'ici 2100 de 9 à 88 cm, du fait de la hausse de température et de la fonte des glaciers et calottes glaciaires, selon le GIEC.

La fonte possible du Groënland inquiète beaucoup les experts. Certaines régions côtières commencent déjà à fondre, et une hausse locale de température de 2,7 degrés entrainerait une fonte massive de la couche de glace.

La fonte totale du Groënland se traduirait par une hausse de 7 mètres du niveau des océans, sur plusieurs siècles.

«Il est fort possible que le point de bascule intervienne dans les tout prochains siècles», a estimé Jason Lowe du Centre Peter Hadley sur le climat.

Même si l'homme parvenait à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, le niveau de la mer continuerait de monter «pendant plus de 1000 ans», remarque-t-il.

Les experts du GIEC prévoient une hausse de 1,4 à 5,8 degrés de la température moyenne à la surface de la terre d'ici la fin du siècle, sous l'effet des gaz libérés dans l'atmosphère par les activités humaines, principalement le CO2 (gaz carbonique) relâché par les énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole et le gaz.

Liens:
La menace climatique, regard interactif, Radio-Canada
Site du Symposium à Exeter, Grande-Bretagne (en anglais)

|

C'est très effreyant tout ça, si les scientifiques et les opinions publiques sont convaicus, reste à convaincres les hommes politiques et les industriels.

Faut espérer qu'un jour tout ce petit monde soit traîné devant les tribunaux car ils ont une part de responsabilité à assumer.

nono a écrit:

C'est très effreyant tout ça, si les scientifiques et les opinions publiques sont convaicus, reste à convaincres les hommes politiques et les industriels.

Faut espérer qu'un jour tout ce petit monde soit traîné devant les tribunaux car ils ont une part de responsabilité à assumer.

Tous les humains sont responsables de l'accélération de l'effet de serre depuis l'ère de l'industrialisation ! Chacun doit faire sa part et dès maintenant, sinon ont va passer un sale quart d'heure avec mère Nature !

ce discour est le même depuis 3 ou 4 ans déjà si ce n'est pas plus et pourtant les politiciens n'ont pas encore pris de mesure concrète. En plus les USA n'ont pas ratifié le protocol de Kyoto. Probablement que ce fait ralenti la mise en place d'actions concrètes. Le bal économique prend le dessus comme toujours. Ce qui rapporte le plus de $ dicte la marche à suivre pour une partie de l'élite.

C'est vrai Eric qu'on est tous responsables à notre échelle de l'augmentation de l'effet de serre mais certains le sont plus que d'autre car ils polluent à l'echelle planétaire et en ont conscience.

Je pense franchement qu'un jour il y aura des procès contre les grands groupes de l'industrie traditionnel.

Quant au protocole de kioto dont tu parles coogar même si il n'a pas été ratifié par les EU je crois qu'il a été signé par un nombre suffisant d'état pour entrer en vigueur.

C'est un comble que les EU ne ratifient pas ce protocole alors que c'est le pays qui pollue le plus la planète!

le hic est que comme les EU sont la puissance économique et que eux n'ont pas ratifier, ils attendront pas après les entreprises qui doivent réduires la production afin de moderniser ou de faire les changements pour réduire les émissions polluantes. Donc au plus rapide et plus productif le contrat... tant mieux si c'est une entreprise bio... (mouin ca me surprendrais énormément!)