Le Monde diplomatique publiait en mai 2006 un excellent article intitulé "Le paradis sur terre des intellos précaires". En voici quelques fragments de grand intérêt:
« Je suis une intello du dessous. De ceux qui grillent des neurones, qui lisent des gigaoctets de livres, de magazines, de pages web, de tracts, de pétitions et n’en ressortent jamais rien. Comme une machine qui consommerait un maximum de pétrole uniquement pour entretenir sa surchauffe, l’intello du dessous consomme un maximum de facultés intellectuelles... en pure perte ! » [...]« On me propose le plus souvent de travailler gratuitement, en me disant que ça me servira pour plus tard, raconte Alexandre. Mais ça commence quand, “plus tard” ? » [...]Alexandre s’inquiète à l’idée que l’on découvre, en entrant son nom dans un moteur de recherche, qu’il fait « des choses qui n’ont rien à voir », mais aussi qu’il revendique des prises de position politiques. Ceux qui, comme lui, n’ont pas recours aux pseudonymes se font rares ; pour ne pas dire par quels expédients on assure sa survie, ou pour dissimuler des activités militantes qui pourraient effaroucher un employeur, le cloisonnement s’impose.
Hmmm. Les intellos sont-ils une autre espèce en voie de disparition? Peuvent-ils se réincarner? Sur ce, le Canard vous recommende de visionner le film Dogvillle et d'en réfléchir. Mais pas trop, quand même...le tout est bien précaire.