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 Enseigner l'histoire des conflits

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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptySam 29 Avr 2006, 09:50

À lire aussi:


Citation :
La culture de l'oubli par Michel David

«Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir», avait écrit le grand historien français Fernand Braudel.

(texte intégral, p.B3, version papier ou sur abonnement).

Citation :
Des années plus tard, dans la Genèse de la société québécoise, Fernand Dumont lui a répondu, comme en écho: «Notre drame, c'est d'avoir oublié

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptySam 29 Avr 2006, 12:30

Citation :
Chronique du vendredi
Laisser passer les drones


Sylvain Deschênes
Vigile - Chroniques - vendredi 28 avril 2006





--------------------------------------------------------------------------------

Le PQ d’André Boisclair donne l’impression d’un drone, ce véhicule aérien sans pilote qu’utilisent les militaires. Engins téléguidés, les drones rappellent ces jouets de luxe que pilotaient ainsi à distance, il y a, disons, trente ans, les enfants dont les parents avaient les moyens. On ne s’étonnerait pas d’apprendre que notre dédé aimait bien ce jeu qui permettait des sensations fortes sans souffrir plus qu’il ne le fallait lorsque le machin finissait par s’écraser. Le gouvernement américain étant particulièrement friand de gadgets, on ne s’étonnerait pas que le programme de leadership pour chefs étrangers, suivi à Harvard par Boisclair, comprenne ainsi un volet de « pilotage à distance » d’un parti politique.

Dans une telle ambiance, le commentaire politique ne vole pas haut et, dans le vide créé par l’ennui, n’importe quoi peut prendre une importance, pour peu que la mécanique de la presse contemporaine s’enclenche. Dans la lumière des flashs, les pions souverainistes se mettent alors à parler comme si leur opinion personnelle sur la pluie et le beau temps prenait une grande importance. Ils se précipitent dans le piège comme si on ne leur avait pas déjà fait le coup. Comme le corbeau qui laisse tomber son fromage devant le micro qui lui permet de faire entendre sa « belle voix ».

Le monde des médias de masse est conçu pour réguler l’information de telle sorte que le système actuel reste en place. Les seuls changements qu’il favorise sont ceux qui ne portent pas à conséquences importantes : les changements de garde, la chute et la montée de personnalités particulières, les scandales qui éclaboussent mais ne font pas de vagues... C’est la ronde des danses de la cour qui en est le centre et les images simplifiées du monde qu’elle se fait qui en agrémentent le décor. Quand le réel fait irruption dans ce monde, c’est la panique et l‘on appelle la garde de la rectitude pour corriger toute atteinte au bon déroulement du discours du trône.

Il se passe des choses graves à plusieurs niveaux depuis l’arrivée au pouvoir de Jean Charest. Des forces imposantes visent la dislocation de toute cohésion nationale et poussent le Québec à la périphérie de lui-même. Quelqu’un parle à sa place et quand il cherche à reprendre la parole, des chefs traditionnels, de l’espèce qui se vend cher à l’ennemi, le réprimandent vertement. Selon ces élites de pacotille, la démocratie doit être subordonnée au discours du trône. Les favoris du régime sont prêts à se prêter au jeu électoral selon certaines règles sonnantes, mais ceux qui remportent la course peuvent revenir au temps des cathédrales et du pouvoir arbitraire du monarque.

La lutte réelle, pendant ce temps, est menée sur toutes sortes de fronts qui ne font pas les manchettes. La prise de parole des citoyens sur le développement, un peu partout au Québec, fait son œuvre. On aura beau, dans la grosse presse, chercher à tout confondre en appelant « lobbies » les groupes de citoyens librement constitués, il y a dans le fait de prendre la parole devant ses pairs, selon les compétences que l’on peut apporter à la collectivité, le potentiel de lutte démocratique le plus prometteur. En fait, en redynamisant l’exercice démocratique, en réussissant souvent à contrer ceux qui veulent l’assujettir, ces groupes de citoyens montrent qu’ils ont ce qu’il faut pour constituer la base de notre réseau de lutte de libération nationale.

Il faut maintenant faire les liens qui s’imposent et refuser l’histoire gommée qu’on nous raconte. Les « conflits » sont des réalités, pas des caprices. Ils résultent du choc des volontés. Quand on met le genou à terre, quand on se met à disputer les siens, il n’y a plus de conflits, seulement l’oppression d’un groupe sur un autre et la collaboration honteuse des tuteurs désignés pour administrer le chaos d’une nation niée.

Toutes les luttes démocratiques en cours au Québec peuvent être comprises dans un cadre national. La lutte des citoyens contre le projet de port méthanier Rabaska en face de l’île d’Orléans, par exemple, ne concerne pas que les citoyens à portée d’explosion de gaz naturel liquéfié. Elle attire également l’attention sur le mépris que peuvent avoir de gros intérêts pour l’un des joyaux de notre patrimoine. Elle indique aussi à quel point ce qui ne semble qu’un projet aveugle et mégalomane de chevaliers d’industrie est en fait sciemment pensé pour contrer le développement économique québécois en obstruant le « passage étroit » de Québec d’un port démesuré au service de l’approvisionnement gazier des Etats-Unis.

Pendant ce temps, on l’espère, le drone prend des clichés. Malgré les barbelés montés sur des clôtures branlantes et les écrans de fumée diffusés à profusion, on doit bien voir d’en haut que la lutte en bas est enclenchée. S’il y a un mystère de Québec, c’est bien celui de ne pas voir ce qui saute aux yeux et s’exprime dans divers mouvements de révolte. Si la lutte à Montréal est diffuse et s’empêtre dans des méandres de choix politiques multiples, les choses sont plus claires pour nos camarades de la Capitale nationale d’une nation qu’on veut faire disparaître. La bataille des murailles des Loco Locass en témoigne :

Des deux côtés de la rive
Les regards se rivent
La tension est vive
On est sur le qui-vive
En attendant que l’inévitable arrive
Et quand de main de maître
On perce le périmètre
La clique rapplique
Les flics paniquent
Comme des yaks
Passent à l’attaque
et matraquent du tac au tac
Rak Tak !
C’est le saccage,
la bête est sortie de sa cage
On nage en plein Moyen-Âge
Casqué, masqué, l’escadron
Fond sur tous les flancs
comme un faucon sur un faon
« Mais pas question qu’on capitule !
Hardi, pardi ! Par ici la catapulte !


Sylvain Deschênes

Rocla??? Qu'en penses-tu? Laughing

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptySam 29 Avr 2006, 17:01

Dis donc tu t'abreuves à Vigile maintenant Question Very Happy Tu vas virer plus radicale que moi,ça ne sera pas long. Laughing

Pour le texte,laisses moi un peu de temps pour l'étudier. study

...Et trouver l'angle. Wink
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptySam 29 Avr 2006, 17:30

Rocla:

Citation :
Dis donc tu t'abreuves à Vigile maintenant Question Very Happy Tu vas virer plus radicale que moi,ça ne sera pas long. Laughing

As-tu perdu ton «bréviaire»? Cool

lol!

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyDim 30 Avr 2006, 13:14

WOW! Vigile en Dimanche! Laughing

Citation :
Devenir un NOUS en partageant nos récits
JOSEPH GIGUÈRE
Directeur du Centre Saint-Pierre

Dans Le Devoir du 27.1.01

--------------------------------------------------------------------------------

Comme des milliers d'autres, j'ai reçu telle une catastrophe la nouvelle de la démission du premier ministre Lucien Bouchard. Mine de rien, je l'admirais solidement. L'air honnête comme un premier communiant, communicateur absolu, il dégageait l'autorité propre aux leaders et décideurs, et en même temps, il était un intellectuel, un vrai et, par surcroît, comme un pur cadeau, un littéraire. Je nous considérais chanceux d'avoir à la tête du Québec cet être exceptionnel, pouvant tisser magiquement des consensus avec la diversité des partenaires dans le sable mouvant des sommets, parler à la population avec des accents de père compatissant, pratique et rassurant les soirs de verglas, exposer avec un brio étincelant le Québec économique aux Américains et commenter Proust mieux que n'importe quel pape de la littérature.

Même une fois l'effet cataclysme passé et les yeux secs, cette démission me laisse dans une consistante perplexité. Dans ma tête, les raisons invoquées publiquement par M. Bouchard justifient difficilement le caractère radical et intempestif de son geste théâtral.

L'importance qu'on a donnée à l'affaire Michaud me semble du «capotage» au centuple, avec un potentiel extrêmement préjudiciable pour les Québécois et le Québec. Que le citoyen Michaud soit une «grande gueule», avec un talent certain pour les images et les métaphores excessives, c'est une affaire. Une affaire, que beaucoup de «politiquement corrects» trouvent bonne et applaudissent, quand la cause leur plaît. Mais le fait que, face à ses extravagances verbales, le gouvernement se soit comporté comme s'il s'était agi d'un mouvement social ou d'un courant de pensée répandu et dangereux, c'était affubler fallacieusement le rhéteur Michaud d'une représentativité qu'il n'avait pas. C'est inquiétant pour la liberté individuelle d'expression et c'est mystifier le reste du monde en laissant croire à la présence dans la société québécoise «d'extrémismes» qui n'existent pas.

La motion de l'Assemblée nationale condamnant les propos de Michaud et la démission du premier ministre sont venues par la négative coiffer des fabulations, ou, au plus, des outrances individuelles de langage, d'un sceau institutionnel de vérité qui risque de nous suivre longtemps. Je vois déjà des faiseurs d'opinion, adversaires de la souveraineté ou encore de pays étrangers, écrire, dans l'avenir: «En 2001, Lucien Bouchard, un des plus grands premiers ministres de l'histoire du Québec, a démissionné de manière fracassante en se dissociant d'un courant de pensée qui banalisait l'Holocauste.»

Une crainte irrationnelle
Je suis toujours un peu stupéfait d'observer l'espèce de crainte irrationnelle, fébrile jusqu'à en être pathétique dans certains cas, qu'entretiennent les élites souverainistes d'être accusées d'ethnophobie et surtout d'être taxées de nationalistes ethniques. A l'occasion de ce qui est devenu l'affaire Michaud, on a vu plein de gens sortir sur la place publique, déchirer leur chemise et manifester qu'ils n'étaient pas des nationalistes ethniques.

Ce genre d'habitude de monter au clocher pour crier aux loups alors que la plaine est déserte est non seulement agacant, il finit par oblitérer tout discours nationaliste authentique susceptible de faire avancer la solution de la question québécoise. Mais où donc, dans quel coin du Québec, gronde ce fameux raz-de-marée de nationalisme ethnique, au mugissement fasciste, qu'il faudrait endiguer? Qu'il y en ait encore qui pensent que dans la gestation de la personnalité particulière du Québec, fondement du projet de souveraineté, I'histoire d'ici a un certain rôle, qui croient que le «tricot serré» des 150 communautés établies sur le bord du Saint-Laurent au moment de la Conquête a peut-être favorisé l'incubation de certains traits qui marquent notre «génie» aujourd'hui, que les historiens «nationalistes» ne soient pas tous prêts à danser le sabbat autour d'autodafés des œuvres du chanoine Groulx, est-ce là le péril à conjurer, la «condition perdante» fondamentale à éliminer coûte que coûte?

Serait-ce par crainte de voir le spectre de Trudeau surgir de sa tombe et les accuser de national-fascisme que certains poussent tellement loin le nationalisme civique qu'ils dénaturent totalement la question nationale? Il en reste un projet de souveraineté irréel, éviscéré, complètement vidé de son tonus particulier et de son énergie créatrice.

Quelque chose comme des gens sans histoire, tout nus sur un plateau lisse, qui veulent être ensemble sans trop qu'on sache pourquoi, qui partagent quelques valeurs démocratiques et qui, fortuitement, parlent français. Un espace blanc ingénument ouvert aux prédateurs d'à côté qui n'ont pas le même scrupule. Vive le multiculturalisme canadien! Ou encore une arène où le seul nationalisme permis est celui de l'équipe «Capitalisme Québec», auquel il faut tout sacrifier pour la délense de ses couleurs sur le marché mondial. Et vive la sainte flanelle néolibérale!

Ayant milité dans une ONG et ayant moi-même été coopérant dans un pays en développement pendant un certain nombre d'années, j'ai eu l'occasion de voir des coopérants québécois à l'œuvre. J'y ai acquis la conviction que s'il y avait des gens sur la planète qui n'étaient pas refermés sur leur «ethnicité», qui avaient plutôt un charisme populaire particulier pour entrer en osmose avec les autres peuples et leurs enjeux, sans paternalisme comme sans complaisance, c'est bien les Québécois. Me retrouvant au Pérou, sur le terrain des luttes populaires, j'ai fait miens le récit et la langue du peuple péruvien, remontant à l'occasion jusqu'aux mythes originels. A leur tour, ces gens m'ont demandé comment on s'organisait chez nous pour la recherche de la justice sociale. Et alors, nous avons partagé nos récits. Avec mes amis latinos du Québec, je fais la même chose. Je leur conte mon récit national particulier. Ils le reçoivent et le respectent. Et ils me racontent le leur. Il ne m'est jamais arrivé que quelqu'un me demande de taire mon récit particulier parce qu'il se sentait exclu. C'est plutôt le contraire: plus on s'en conte, plus on se sent pareils. Et, à la longue, on ne sait plus trop qui influence qui. Nous devenons peu à peu un nouveau nous s'exprimant progressivement par une même culture commune.

La culture publique commune
Petit peuple dont la masse critique décourage toute velléité d'impérialisme culturel, nous avons rapidement assimilé la sagesse de la culture publique commune. Or culture publique commune et nationalisme civique ne veulent pas dire la castration de ce que nous avons été mais sa réarticulation dans une nouvelle phase de notre processus historique. Je m'inspire de Julien Harvey, l'un des plus exemplaires citoyens québécois que j'aie connus, créateur du concept rassembleur de la culture publique commune, pour attacher la boucle de cette réarticulation. Il voyait les différentes expressions nationalistes de notre passé dans la dialectique de développement d'une histoire particulière.

Il disait que nous étions passés d'un nationalisme surtout religieux à un nationalisme surtout linguistique et culturel, puis à un nationalisme surtout économique, pour enfin voir naître une espérance politique intégrant le meilleur de ces facteurs et les dépassant tous en un nouveau nous, nœud de relations avec le reste du monde.

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyDim 30 Avr 2006, 14:08

AF je suis pas mal d'accord avec le texte et il ne dépasse pas la limite qu'il ne faut pas dépasser.Celle de faire des souverainistes les Lepenistes du Québec.Dans un tel cas,adieux veaux,vaches,cochons et souveraineté.Tant que l'ethnicité n'exclut pas l'Autre,je n'ai aucun problème.

Pour Bouchard,oui il a érrer dans l'affaire Michaud,mais j'aime mieux l'avoir de mon bord.Il est très crédible dans le segment de la population qui fera la différence.Imaginons un peu dans un méga-rassemblement quelques jours avant le référendum un trio formé de Landry-Bouchard et Parizeau sur une même tribune.WOW ''dream team''.

Nos opposants auraient le loisir de répliquer avec Chrétien-Martin et Daniel Johnson jr.

Nos anciens écraseraient leurs anciens
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyDim 30 Avr 2006, 14:12

Roclachiganois a écrit:
Nos opposants auraient le loisir de répliquer avec Chrétien-Martin et Daniel Johnson jr.

Razz Roule de rire! Razz

D'la p'tite bière! Laughing

Bye!

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyDim 30 Avr 2006, 14:20

AF:
Citation :
WOW! Vigile en Dimanche! Laughing

Ah,je ne savais pas qu'il y a avait une grande messe le dimanche dans cette église maintenant.
Laughing

Merci pour l'info
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 01 Mai 2006, 09:38

«Fais ce que dois» Laughing

Il vous faut faire vos devoirs. Shocked

Lisez le Le Devoir d'aujourd'hui! thumright

Perso, je préfère encore et toujours la version papier, mais, à défaut de... Smile

http://www.ledevoir.com/

Bonne journée!

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 01 Mai 2006, 10:15

AF a écrit:
«Fais ce que dois» Laughing

Il vous faut faire vos devoirs. Shocked

Lisez le Le Devoir d'aujourd'hui! thumright

Perso, je préfère encore et toujours la version papier, mais, à défaut de... Smile

http://www.ledevoir.com/

Bonne journée!

AF sunny
Je voudrais bien mais icitte l'on « Fais ce que je dois» hier ou avant-hier, si l'on est chanceux. Smile

Lorsqu'en vacances au QuÉBec , ça fait partie de ma détente le «Fais ce que je dois» Smile avec un expresso sur une quelconque terrasse.

Mais chaque matin je me gave dès nouvelles des Irvinnes comme dirait la Sagouine et L'Acadie Nouvelle, of course , juste pour vouère comment nous sommes en retard.

Mais Eureka!, il y a le Net pour se garder informé. cheers
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 01 Mai 2006, 11:38

Roclachiganois a écrit:
AF:
Citation :
WOW! Vigile en Dimanche! Laughing

Ah,je ne savais pas qu'il y a avait une grande messe le dimanche dans cette église maintenant.
Laughing

Merci pour l'info

De rien! Wink

Alors on poursuit...avec un autre texte «piqué» sur Vigile! Cool Laughing



Citation :
L'histoire fait la continuité des générations

(Lionel Groulx, Notre maître, le passé, Librairie Granger et Frères, 1924, 4e édition, pp. 19-23.)

«Tout le butin glorieux qu'elle a glané le long des routes, elle l'offre à nos intelligences et elle nous fait entrer en possession de notre patrimoine spirituel. A la transmission du sang va maintenant s'ajouter la transmission de l'esprit. Par le magistère de l'histoire, ce qui n'était que vestige presque effacé, tendance ou instinct, devint conscience, idéal et volonté. Nous sentons, à n'en pas douter, un levain mystérieux secouer notre héroïsme en puissance; dans nos âmes de fils toute la vertu héréditaire se réveille et afflue, et les volontés des ancêtres s'imposent à nos consciences d'héritiers comme des impératifs catégoriques.

En effet, par l'idéal qu'elle maintient et prolonge, par la vision qu'elle donne des buts collectifs, l'histoire fait encore la continuité des générations. Et qui ne voit que c'est presque tout dans la vie d'un peuple? L'homme ne met de la puissance dans ses actes qu'à la condition de mettre entre chacun une soudure, les appuyant ainsi les uns sur les autres, comme les anneaux d'une chaîne. Mais cette continuité vigoureuse n'est réalisable, d'autre part, que si elle procède d'une pensée directrice, d'un idéal qui contient en puissance tout le dessin d'une vie.

Ainsi en est-il pour un peuple. Son existence n'aura d'unité et de vigueur que si l'action des générations s'ajoute et s'emboîte sans cesse. Sa tâche est d'enfermer ses activités dans les moules ou les formes qui répondent à son génie et de faire en sorte que les vivants continuent d'être gouvernés par les morts.

Mais qui n'aperçoit de là le rôle souverain de l'histoire? Dans cet effort des générations vers le même but inaltérable, c'est elle qui conserve la vision du but et la pensée directrice, l'idéal; c'est elle qui révèle le plan selon lequel s'est développé le passé. De l'ensemble des actes des ancêtres, de leurs résolutions, de leurs attitudes dans le labeur quotidien comme aux heures plus graves, se dégage une pensée particulière, une intention longue et perpétuelle, qui est la tradition. L'histoire s'empare de cette pensée; elle la dissémine au fond de l'âme de tous; elle crée la lumière et la force qui ordonnent les activités innombrables d'un peuple.

Si l'on admet ce rôle de l'histoire, et comment ne pas l'admettre? - quelle clarté funèbre ne vient-il pas projeter sur notre situation présente! Qui peut s'étonner que notre vie actuelle apparaisse avec quelque chose de désarticulé? La masse de nos pauvres gens ne connaît, hélas! que l'époque où elle a vécu, les quarante ou cinquante ans qu'aura duré son existence. Elle ne se croit pas « la minute d'une chose immortelle », mais un moment isolé, un chaînon brisé. Combien d'autres ont enfermé leur science de notre passé dans quelques formules oratoires, résidu du temps de collège, vidé depuis longtemps de substance et de ferment généreux.

L'enseignement de l'histoire nationale s'impose donc comme une nécessité de salut.

Mais les professeurs de patriotisme ne doivent point se cacher la vérité. Le réveil d'un peuple est une longue et immense entreprise. Depuis qu'il faut compter avec la souveraineté de l'opinion, c'est constamment une gigantesque bataille entre les forces du bien et du mal, entre les puissances de la vérité et de l'erreur. Ceux qui se rendent maîtres des esprits, ce sont les groupes les plus forts parce que les mieux organisés, ceux qui jettent dans la circulation les mots d'ordre les plus entraînants et les plus persévérants. Il ne peut suffire de tuer l'apathie et le sommeil. Pour odieux et extraordinaire que cela doive paraître, il faut savoir entendre qu'au milieu de nous vivent et s'agitent des hommes qui redoutent, à l'égal d'une calamité, la reviviscence du sentiment national. Le patriotisme crée un ordre en nous subordonnant à quelque chose de plus grand que nous-mêmes; il atteint toutes les anarchies, toutes les formes de l'égoïsme. Aux yeux des déracinés et des apathiques, les patriotes feront toujours figure de sonneurs de trompette et de Catons grincheux. Notre devoir est d'accepter cette longue bataille et de vouloir que l'esprit de nation finisse par l'emporter sur l'esprit de parti. La cause du patriotisme et du réveil national devra disposer d'assez de constance et d'assez de force pour écraser toutes les résistances de l'apathie et de l'intérêt.

Pour nous résoudre à cet effort, il suffirait de nous rappeler quelques-unes de nos responsabilités. Nous faisons partie d'une fraternité française en Amérique. Ce n'est pas principalement sur la France que les autres groupes français du continent appuient leur volonté de survivre. Pour tous, la province de Québec, coeur de l'ancienne Nouvelle-France, est la première patrie du souvenir, la capitale du patriotisme français. C'est parce que la vallée laurentienne a été le berceau de leur race, la terre où dorment leurs ancêtres, où se conserve le trésor de souvenirs, de moeurs et de vertus qui fait le fond de leur âme; c'est parce qu'ils se sentent liés à toute cette histoire et à toute cette noblesse, que nos frères dispersés veulent en perpétuer l'héritage. Mais c'est nous qui sommes les leviers de leur volonté. Pas un de nos sursauts de fierté qui ne produise chez eux de plus fortes résolutions de vivre; pas une de nos apathies qui ne se fasse suivre d'un fléchissement de l'espérance française. Comment espérer qu'ils continuent de se battre avec entrain si nous livrons les clefs de la citadelle? Les Français du Québec ont charge d'âmes. Il nous semble qu'à l'heure actuelle nous sommes pour tous nos frères de même sang un sujet de vive anxiété. Mieux que nous ils mesurent la grandeur des périls qui s'élèvent; inquiets ils se demandent si la vigueur de notre effort, la fermeté de nos déterminations sauront égaler les puissances de mort acharnées contre nous.

Élevons nos pensées encore plus haut et songeons que toute nation ici-bas a pour tâche d'accroître pour sa part le patrimoine spirituel de l'humanité. Un peuple catholique et français fait une grande oeuvre civilisatrice par cela seul qu'il garde au monde les valeurs de son héritage historique. Non, ce n'est point pour qu'ils se perdent ou qu'ils demeurent inemployés, qu'en ce point du globe et dans nos origines françaises, furent déposés par la Providence tous les éléments d'une supériorité.

Lionel Groulx, Notre maître, le passé, Librairie Granger et Frères, 1924, 4e édition, pp. 19-23.

______________________
(La «supériorité» invoquée par Groulx exprime les valeurs «catholiques» tenues comme fondamentales, en tant que signes de transcendance et de vérité, par le prêtre-historien. Pour nous, Québécois contemporains, ces valeurs appartiennent aujourd'hui au monde de la vie privée, et ne sauraient constituer les consensus qui fondent le «sens commun» de la communauté politique. Cependant, cette distance à l'égard de l'historien ne doit certes pas servir de prétexte à effacer l'ensemble de son message.)


AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 01 Mai 2006, 14:00

Roclachiganois a écrit:
AF:
Citation :
WOW! Vigile en Dimanche! Laughing

Ah,je ne savais pas qu'il y a avait une grande messe le dimanche dans cette église maintenant.
Laughing

Merci pour l'info

Rolling Eyes

C’est drôle, Rocla, ta référence à «La grand-messe»! Very Happy

J’carbure pas mal aux Cowboys Fringants ces temps-ci! Laughing

Bye!

AF sunny


P.S.(Faut pas manquer «Vigile en Lundi»! jocolor )
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 01 Mai 2006, 15:45

Aujourd’hui, 1er Mai : Journée internationale des travailleurs! Smile

En passant, vous saviez que Fernand Dumont est né un 24 juin et qu’il est décédé un 1er mai?

Citation :
Fernand Dumont

Dumont, Fernand (Montmorency, Qc 24 juin 1927 – Québec 1er mai 1997). Sociologue, philosophe, théologien et poète, Fernand Dumont peut être considéré comme l'un des intellectuels les plus marquants que le Québec ait produits. Esprit interdisciplinaire préoccupé par le sort de la culture et la place de l'Homme dans la société moderne, il a su concilier des exigences multiples : celle du professeur soucieux de transmettre des connaissances, celle du chercheur préoccupé de construire une oeuvre cohérente et diversifiée, celle de l'animateur scientifique sachant s'entourer de collaborateurs et celle de l'intellectuel engagé dans la Cité et témoignant de sa foi chrétienne.

Né dans une famille ouvrière de condition modeste, il conservera toute sa vie le souvenir de cette culture populaire d'origine, alors qu'il ressentira comme une forme « d'émigration » son accession à la culture savante par ses études classiques et universitaires. Cette expérience personnelle marquera son oeuvre théorique, où il conçoit la culture à la fois comme mémoire et comme distance: « Sans la culture, écrit-il, l'homme serait immergé dans l'actualité monotone de ses actes, il ne prendrait pas cette distance qui lui permet de se donner un passé et un futur ». Dumont sera également un analyste attentif et critique de l'évolution de la société québécoise.

http://chaire_fernand_dumont.inrs-ucs.uquebec.ca/


Comme dirait gaulois : mozus de propagande! Laughing

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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 01 Mai 2006, 19:12

Rolling Eyes Avant que le doute s'installe... Confused

Embarassed Je précise que je ne fait pas partie de cette chaire...

C'est de la propagande non seulement gratos, mais de bon coeur! Very Happy

À +

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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyMer 03 Mai 2006, 13:13

AHHHH! L'importance de diversifier ses sources! Laughing

Citation :
L'agonie du bon sens

Joseph Facal

Journal de Montréal mercredi, 3 mai 2006

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Excusez-moi, mais la controverse sur le nouveau programme d'enseignement de l'histoire est mille fois plus importante que le budget fédéral d'hier.

La première chose qui frappe est que voici une autre affaire dont personne n'est prêt à assumer la responsabilité. Le ministre de l'Éducation disait ne pas avoir encore lu le programme en question. Je le crois sur parole, mais on apprend aussi que le projet entrait dans sa phase d'achèvement et que le feu vert avait pratiquement été donné aux éditeurs. À quel moment le ministre aurait-il pris le temps de lire ce qu'on apprend à nos enfants?

Les historiens mêlés à la controverse, eux, prennent grand soin de nous dire qu'être consultés ne fait pas d'eux des «consultants». Au sens strict, ils ont raison, mais on sent bien leur malaise. Bref, pendant des années, ce projet a donc été porté par des gens qui, de toute évidence, y croyaient puisqu'ils y participaient, et qui, aujourd'hui, devant la tourmente, restent tapis dans l'ombre. Comme toujours, la défaite est orpheline.

Il est en tout cas extraordinairement troublant de réaliser que nous n'aurions jamais rien su si un journaliste n'avait fouillé la question. Est-il permis d'espérer que nous surveillerons tous davantage, à partir de maintenant, ce qui est enseigné à nos enfants, et pas seulement si les bulletins ont des notes chiffrées ou pas?

Faut-il y voir un complot fédéraliste? Les choses sont à la fois plus simples et plus subtiles. Je suis sûr qu'aucune directive politique explicite n'a été donnée aux concepteurs du programme. Mais ce n'est pas nécessaire. Les fonctionnaires sont habituellement des gens d'une intégrité irréprochable, sauf qu'ils doivent aussi servir le pouvoir politique en place. Croyez-moi: ils sont habituellement assez intelligents pour «sentir» ce qui est attendu d'eux sans que leurs patrons politiques aient besoin de leur faire des dessins.

Nous avons, après tout, un premier ministre qui a déjà écrit noir sur blanc que la Conquête avait ouvert la porte à l'introduction de la démocratie... comme s'il n'était pas permis de croire que le régime français aurait lui aussi vraisemblablement évolué vers la démocratie. Il a aussi déjà soutenu que le fait français avait survécu parce que les Canadiens français pouvaient compter sur des alliés dans le reste du Canada, alors que seule leur exceptionnelle fécondité leur a permis de durer et qu'on ne compte plus les exactions commises à l'encontre des droits linguistiques des francophones hors Québec depuis un siècle.

Une ignorance qui fait frémir

Les rédacteurs du programme sont, sans aucun doute, des gens compétents et intègres, mais ils ne vivent pas dans une bulle. Toutes les interprétations historiques peuvent se discuter jusqu'à l'infini, mais pensez-vous un instant que les rédacteurs du programme ignorent que trône au-dessus d'eux un pouvoir politique qui privilégie une lecture «bonne-ententiste» de notre histoire?

Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, l'enseignement de l'histoire a toujours été un enjeu politique.

Il faut en tout cas enseigner à l'université pour mesurer à quel point les jeunes que nous recevons sont, en général, d'une ignorance historique qui fait frémir. La faute n'en revient pas aux professeurs d'histoire de niveau secondaire. C'est plutôt que cette discipline n'est pas suffisamment valorisée, que le nombre total de jours de classe au Québec est un des plus faibles en Occident pour des raisons syndicales, et que, de partout, nos jeunes reçoivent des signaux pervers qui veulent leur faire croire que les choses vraiment importantes dans la vie sont les choses immédiatement monnayables.

De toute évidence, au-delà de cette affaire, quelque chose aussi ne tourne pas rond dans les entrailles du ministère de l'Éducation, d'où émanent régulièrement toutes sortes d'initiatives fumeuses et pseudo modernes qui semblent en rupture avec le plus élémentaire bon sens. On déplore ensuite que les parents se ruent vers l'école privée.

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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyMer 03 Mai 2006, 13:31

lol!

Citation :
Le Superpétrolier péquiste

Patrice Boileau

Vigile - Chroniques - mercredi 3 mai 2006



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En cette période de flambée du prix du baril de pétrole, rien de mieux que de faire un plein de détente afin de dissiper momentanément la morosité générale. Distrayons-nous donc en traçant un troublant parallèle entre la stratégie étapiste du Parti québécois et le précieux or noir.

Il est frustrant de constater l’inertie de nos gouvernants face à un prix du litre en hausse constante, alors qu’ils savent très bien que cette augmentation tarifaire découle du fait que l’essence est un combustible fossile non-renouvelable, épuisable. Le montant qu’il faudra débourser continuera donc de croître. L’entêtement des dirigeants politiques à s’accrocher à cette forme d’énergie déçoit davantage puisque l’on sait que sa combustion contribue au réchauffement climatique de la planète. Notre environnement s’en trouve bouleversé. Ce sont les générations futures qui écoperont car leur espérance de vie s’en trouvera dramatiquement réduite. Comme solidarité intergénérationnelle, on a déjà vu mieux...

La course du navire péquiste rappelle funestement le pitoyable destin que nous promet le gouvernement en n’agissant pas pour contrer le péril que nous prépare la combustion massive de pétrole. Nombre d’indépendantistes sont inquiets depuis 1995. Voilà maintenant plus de dix ans qu’ils répètent aux conseils nationaux péquistes que le carburant référendaire est devenu nocif depuis le second référendum. Y recourir une troisième fois pourrait entraîner une irrémédiable détérioration de l’environnement du territoire québécois.

L’unique écosystème francophone de l’Amérique du Nord entamera alors une période de déclin qui fera disparaître le peuple qui l’occupe présentement. L’état-major péquiste connaît ce risque. Pourtant, pareille aux gouvernements qui refusent de voir que le climat de la planète connaît des perturbations, l’intelligentsia du Parti québécois ignore les avertissements que leur envoient les souverainistes qui délaissent de plus en plus la formation politique. Voilà pourtant des signes concrets que quelque chose de grave se passe au PQ.

Le combustible référendaire a contaminé le projet souverainiste. Celui-ci est aussi devenu épuisable : bientôt, il sera trop tard pour espérer le préserver si son avènement ne survient pas sous peu pour en assurer sa pérennité. Au lieu de se résigner à le voir mourir à petit feu, il faut s’empresser de développer un autre mode d’accession à la souveraineté qui recueillera la majorité absolue des suffrages exprimés : une démarche propre et renouvelable. La voie élective représente cet autre véhicule démocratique. Pas de doute que les Québécois l’adopteront si on leur explique clairement tous les avantages qu’il détient.

Plusieurs obstacles doivent être vaincus pour renseigner les Québécois qu’il existe une alternative au traditionnel référendum qui rebute tant. Un peu comme les chercheurs qui hésitent à sortir de leur carton un prototype de véhicule propre, les leaders souverainistes redoutent de dévoiler publiquement que la voie élective peut également propulser le Québec vers le progrès. Les scientifiques craignent le lobby des pétrolières. Les indépendantistes celui des médias fédéralistes. Les poids lourds du Parti québécois ressentent également cette peur. Doit-on s’y résigner et accepter que disparaisse, par cet immobilisme, la présence d’un peuple différent sur le continent nord-américain ? Est-ce comme pour le pétrole ? Il faut s’y accrocher bêtement jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, tout en sachant que cette stupide décision éliminera la vie terrestre ?

Le refus du PQ de carburer à autre chose pour réaliser la souveraineté le condamne à l’épuisement. Il se consumera lentement dans l’attente d’un troisième référendum. Son parti frère à Ottawa, le Bloc québécois, fait de même. Le dernier sondage de la maison Crop, bien qu’il faut toujours se méfier de cette firme à la solde des fédéralistes, a dévoilé hier que l’apathie des chefs souverainistes désespère les Québécois qui sont alors humainement portés à rechercher l’espoir ailleurs. Résultat, plusieurs trouvent un « bonheur d’occasion » chez le Parti conservateur.

Voilà un scénario qui plaît aux médias québécois qui ont depuis longtemps « institutionnalisé » l’attentisme péquiste. Les incartades sont immédiatement dénoncées : hors de l’arène politique établi par ceux-ci, point de Salut ! Trop longtemps ces derniers ont aseptisé le débat sur la question nationale. Les Québécois veulent pourtant être transportés différemment vers la souveraineté, comme le démontrent nombre de sondages. Qui comblera ce besoin alors que présentement, il y a dégradation du climat politique qui intoxique tout le monde lentement ?

Laissons les Canadiens creuser leur tombe dans le sous-sol bitumineux d’Alberta, s’ils le désirent. C’est leur choix, bien que curieux comme héritage à donner à leurs enfants. Les Québécois ont encore la chance de se démarquer et de tirer la sonnette d’alarme sur la scène internationale. Il leur faut cependant une voix que le statut politique actuel du Québec leur refuse. Ce n’est pas à bord d’un superpétrolier que le commandant péquiste convaincra les Québécois de le suivre pour en obtenir une. Le risque de marée noire que ce mode d’accession à la souveraineté peut produire est dorénavant beaucoup trop élevé : les traces qu’elle laisserait sur les rives du Saint-Laurent y seraient indélébiles. Vivement une alternative qui nous permettra de mettre les voiles autrement en 2007.

Patrice Boileau
Carignan, le 2 mai 2006

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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptyLun 29 Mai 2006, 11:00

Voici un nouveau site que j'ai découvert par le biais de Vigile.net:

http://www.sauvonsnotrehistoire.com/files/index.php?id=1

Je pense qu'il ne faut pas seulement «sauver» notre histoire telle qu'elle se pratique et se transmet actuellement...

Il faudra également en extraire certaines distorsions et combler de nombreuses lacunes... Smile

Beaucoup de travail en perspectives pour les prochaines années!

Bye!

AF sunny
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MessageSujet: Re: Enseigner l'histoire des conflits   Enseigner l'histoire des conflits - Page 2 EmptySam 17 Juin 2006, 14:26

AF a écrit:
«Fais ce que dois» Laughing

Il vous faut faire vos devoirs. Shocked

Lisez le Le Devoir d'aujourd'hui! thumright

Perso, je préfère encore et toujours la version papier, mais, à défaut de... Smile

http://www.ledevoir.com/

Bonne journée!

AF sunny

Piqué sur http://www.vigile.net/:

Citation :

"Le Devoir" est une anomalie de la presse

Propos recueillis par Marianne Niosi et Anthony Bellanger

Courrier international 1er juin 2006

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Le journal des intellectuels québécois défend avec vigueur son indépendance et il sera pour cela toujours sur la corde raide financière. Mais sa seule existence est déjà un petit miracle dans le paysage médiatique canadien, selon son rédacteur en chef, Jean-Robert Sansfaçon, que Courrier international a rencontré.

Une ancienne directrice du Devoir a déjà qualifié ce journal d'"anomalie précieuse" dans le paysage médiatique canadien. Que voulait-elle dire ?

A ma connaissance, Le Devoir est le seul quotidien au Canada qui ait une complète indépendance administrative et financière. Un journal indépendant dans un territoire vaste et peu peuplé, qui survit et même progresse sur le plan des bénéfices comme des tirages, c'est une anomalie. Le tirage de notre édition du week-end augmente depuis sept ans et celui de la semaine depuis cinq ans. Ce journal a failli mourir en 1992 et à plusieurs reprises auparavant, compte tenu de la fragilité de sa structure financière et de l'absence complète de capitalisation. Malgré cela, nous avons réalisé un surplus financier en 2004. Cette année, si Katrina et le prix du pétrole ne viennent pas tout bousiller, nous aurons une seconde année de surplus financier. [Le Devoir vient d'annoncer un excédent record en 2005.] On trouve notre public et on lui donne le journal qu'il attend. Peut-être pas en aussi grande quantité qu'il le souhaiterait puisque, si nous en avions les moyens, nous ferions un journal plus épais.

Qui sont les lecteurs du Devoir au Québec ?

Ce sont des personnes qui lisent plusieurs journaux – ce qui ne nous avantage pas au niveau de la publicité. C'est un public exigeant, qui cherche dans Le Devoir une information plus poussée, plus analytique qu'ailleurs. Nos lecteurs sont soit d'âge mur, soit jeunes. Là où on est le plus faibles, c'est dans le milieu de la vie, lorsque les gens ont des enfants et ont peu de temps pour lire la presse.

Quelle est la position du journal face à l'indépendantisme québécois ?

Le Devoir a toujours été un journal nationaliste, au sens "canadien français" du terme, axé sur la défense des intérêts des Canadiens de langue française. Ce qui signifiait d'ailleurs, dans les années 1940 et 1950, la défense du Canada. Aujourd'hui, la position éditoriale du journal est en faveur de l'indépendance du Québec. Cela ne veut pas dire que les journalistes du Devoir soient indépendantistes. Nous tenons à ce qu'il y ait une démarcation très nette entre les pages éditoriales du journal et le contenu informatif.

En lisant la presse francophone, on a l'impression que tous les journaux sont sociaux-démocrates. Est-ce là l'identité québécoise ?

Si l'on regarde les programmes sociaux qui ont été mis en place par les gouvernements québécois, il y a toujours une petite avance sur le reste du Canada, y compris l'Ontario, qui est pourtant une province plus riche. La liste des programmes sociaux qui ont été créés au Québec avant de l'être au Canada, ou qui n'ont simplement pas d'équivalent au Canada, est longue. Sur ce sujet, Le Devoir est sans doute le plus social des journaux québécois.

Vous disiez que le journal était presque mort en 1992. Le Devoir est-il sorti d'affaire aujourd'hui ?

Il ne le sera jamais, il sera toujours sur la corde raide. C'est un journal fragile, sous-capitalisé et qui devra toujours se renouveler dans la continuité.

La sous-capitalisation, ça se résout. Vous pourriez entrer en Bourse…

On ne pourrait pas entrer en Bourse ; on pourrait s'associer à des partenaires financiers. Mais les investisseurs sont rarement désintéressés. Ce qui est le plus dur, c'est de trouver des partenaires silencieux.

Sous-capitalisation veut dire aussi sous-investissement. Vous dites que vous souffrez du manque de pages du journal… Quel développement souhaitez-vous ?

En tant que rédacteur en chef, il est évident que, si j'avais davantage de moyens, je pourrais faire davantage de choses. On ferait certainement plus d'international. On a rajouté quelques pages, et un chroniqueur le lundi. Et, quand on rajoute des pages le week-end, c'est souvent pour l'international. Mais plus de pages voudrait aussi dire avoir plus de correspondants, et pas seulement des gens qui se baladent. On n'en a qu'un seul, à Paris.

Pourquoi Paris ?

Les Québécois s'intéressent beaucoup à ce qui se passe à Paris. C'est un intérêt strictement culturel. Ce n'est pas pour des raisons de politique internationale, parce qu'on sait bien que Paris n'est pas un grand centre de la politique internationale. Les Québécois voyagent beaucoup en France et s'intéressent à ce qui s'y passe culturellement.

AF sunny

(Je vous jure que je n'ai jamais suivi de cours de «propagande 101»! Vraiment!)
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