Victorserge
On implante pas in sentiment de fierté instantanément après 200 an de dénigrements et rares sont les jeunes qui veulent reprendre le flambeau de la sauvegarde de l'héritage. Si je fie au vidéo dans lequel Roy apparaissait pour promouvoir la candidature de la Louisiane au CMA 2014, il en reste quelques uns, mais pas assez.
Cette situation n'est unique au sud de la Louisiane mais elle semble être le fait de l'ensemble des minorités francophones (voir un de tes articles sur un autre fil). Les jeunes semblent heureux de s'intégrer dans le melting pot anglo-saxon où tout les attire (musique, cinéma, économie, voyage et présumée ouverture sur le monde).
Au Québec, lorsque on refuse (de plus en plus) de nous servir en français et que l'on fait preuve d'arrogance, la majorité des jeunes continuent en anglais étant heureux de démontrer leur maîtrise de cette langue. En France, j'ai constaté à Paris que la fierté est davantage lié au fait de glisser des mots d'anglais partout. De plus, j'ai des amis qui ont voyagé et voyagent ailleurs en France et ce qu'ils décrivent ressemble à ce qui passe à Paris mais à une échelle moindre. Il n'y a pas de volonté politique en France des sauvegarder le français en France et de faire avancer la francophonie. Au Québec, l'anglicisation de Montréal est flagante (il devient difficile de travailler si on ne maîtrise pas l'anglais) et les libéraux de Charest se foutent de la situation. Au Nouveau-Brunswick, le gouvernement désire abolir les cours d'immersion en français pour les anglos. Dans les autres provinces les recours que les francos ont pour protéger leurs droits s'évaporent à vue d'oeil (gracieuseté des conservateurs).
En somme, les croque-morts sont trop occupés à enterrer le français dans leurs propres cimetières pour aider les Louisianais à ressusciter leur français.
Comme tu vois, je ne suis pas trop optimiste ce matin et l'absence de leadership des français et des québécois dans la promotion de leur langue me fout le cafard. Face à ceci les Franco-louisianais et autres francophones ont démissionnés et qui les blâmerait ?. Mon espoir est que les enfants de ceux qui ont abandonné reprennent le flambeau comme ce qui se passe dans le Maine. Toutefois, il est toujours plus difficile de ramener un mort à la vie que de maintenir un vivant en santé.
Alain56