Des élections à la FCFA

Qui était là, qui est là et qui sera là?

A près d'un mois de l'événement, l'Association de la presse francophone (APF) couvre maintenant à sa Une ouèbe les élections du 28/29 septembre prochain de la Fédération des communautés francophones et acadienne: Assemblée annuelle de la FCFA - Des élections à la présidence sont à prévoir. L'article nous présente brièvement les deux candidats ayant postulé à ce jour avant l'échéance du 15 septembre, i.e. le Président sortant Jean-Guy Rioux et la candidate Marie-France Kenny.

Le Canard note une absence de programme électoral, une absence de site ouèbe (e.g.blogue), une absence de couverture par les médias (à part le maigre article de l'APF), une absence de contenus sur le forum de la FCFA, et une absence de discours civil à prévoir parmi la base des francos au sujet de ces élections. Espérons que ça se réveillera durant les prochaines semaines. Botte ride onne.

L'article nous apprend qu'une quarantaine de "délégués" et près d’une centaine d’invités sont attendus à l’assemblée générale annuelle durant laquelle ces élections se tiendront. Le Canard se demande qui sont-ils et comment leur laisser savoir notre préférence de vote dans les circonstances présentes: "nonne ove de ebove". Il semble pourtant y avoir une belle occasion pour réintéresser les francos qui désirent être "là" plutôt que "las"de cette francophonie dite organisée mais combien moribonde... Le Canard se demande s'il se présentait pour ces élections, aurait-il à être "là"? Ainsi que les appuis à sa candidature... Vive le Parti Canard etk, là où "la fiction se mêle avec la réalité"!

Le Canard "Provocateur"

gaulois a écrit:

Qui était là, qui est là et qui sera là?

Ça c'est une très bonne question !

Citation :

Le Canard note une absence de programme électoral, une absence de site ouèbe (e.g.blogue), une absence de couverture par les médias (à part le maigre article de l'APF), une absence de contenus sur le forum de la FCFA, et une absence de discours civil à prévoir parmi la base des francos au sujet de ces élections.

C'est pas mal toujours le cas. Si tu n'avais pas reporter la nouvelle je ne l'aurais jamais su. De plus, avec les sujets chauds dans l'actualité, ça ne risque pas de jaser de FCFA dans les assemblées publiques populaires, c'est-à-dire les Tim Hortons

Citation :

Le Canard se demande qui sont-ils et comment leur laisser savoir notre préférence de vote dans les circonstances présentes: "nonne ove de ebove".

Bonne question. Les citoyens ne se sentent vraiment pas consultés et avec raison. Pour ce qui est de Rioux, je l'ai vu assez souvent cet été puisqu'il était techniquement mon boss. La FCFA ne bouge pas beaucoup sous sa gouverne. L'autre candidate je n'ai aucune idée c'est qui mais ça prendrait d'autres candidats et un bon débat.

gaulois a écrit:

Il semble pourtant y avoir une belle occasion pour réintéresser les francos qui désirent être "là" plutôt que "las"de cette francophonie dite organisée mais combien moribonde...

Quand même intéressant que des associations "moribondes" réussissent à faire un Sommet avec 750 personnes - dont la grande majorité sont reparties très satisfaites - et à tenir la manchette aux 20 minutes pendant 3 jours à RDI... on n'a plus les définitions de "moribonde" qu'on avait.

Guevara a écrit:

C'est pas mal toujours le cas. Si tu n'avais pas reporter la nouvelle je ne l'aurais jamais su.

Il y aura une section sur le site de la FCFA pour la rentrée avec les bios des candidats et d'autres items à déterminer. C'est déjà prévu.

Guevara a écrit:

La FCFA ne bouge pas beaucoup sous sa gouverne.

Ça dépend vraiment de ce que différentes personnes aimeraient que la FCFA fasse. Si je regarde mon agenda de la dernière année, je trouve qu'on a bougé pas mal... Notre grosse affaire cette année (et dans l'année qui vient aussi, parce que ce sont les suivis qui sont le plus importants) a été le Sommet. Et puis toutes les démarches qu'on a entrepris dans le dossier du Programme de contestation judiciaire, dont le recours devant les tribunaux. Mais il est certain que les communautés sont très diversifiées et qu'il y a plusieurs attentes souvent très différentes envers la Fédération.

Disons que nos critères pour la "vitalité", "d'être là", "organisme porte-parole" ou "de la voix qui rassemble" sont comme le jour et la nuit.

J'avais effectivement compris cela depuis longtemps et je le respecte. Par contre, je crois aussi très fermement qu'il n'y a pas qu'une seule façon de faire les choses.

L'ancienne présidente de l'Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens, Lise Routhier-Boudreau, prend les rênes de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA). Elle a été élue par ses confrères samedi après-midi, dans le cadre de l'assemblée annuelle de la FCFA.

Lise Routhier-Boudreau, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA

Cher Sénateur,

Ne trouvez-vous pas que le secteur de l'éducation est complètement sur-représentré (ils sont trop "là" ) dans la fédération fédérale et les fédérations provinciales? En guise d'indice de réponse, examinez la provenance de la grande majorité des postes de Présidents, VPs et DGs... Pensez à qui a les budgets et le temps pour se présenter aux réunions et voter pour les représentants de leur gang. Ca me semble flagrant.

A vivre sous une bulle somme toute artificielle et très étanche, ces gens-là comprennent-ils vraiment le monde dans lequel nos enfants auront à évoluer???

Je me pose de plus en plus de question sur les bienfaits d'écoles "séparées"... A être aussi déconnectées de la réalité, ces écoles agissent comme école d'assimilation malgré toutes les bonnes intentions du contraire. Et les coupures dans *tous* les autres secteurs de la francophonie semblent avoir précipité leur siphonnage envers celui de l'éducation, affaiblissant ainsi la francophonie en situation minoritaire. Pas fort IMO. Les résultats à ce jour dans le secteur de l'éducation mériteraient beaucoup plus de scrutinée.

Et le blogue: La domination du secteur de l'éducation en milieu minoritaire: à quand le bulletin?

Citation :

A en juger par la provenance des Présidents, Vice-Présidents et Directeurs-Générals dans les fédérations provinciales et fédérales, les esprits inquisiteurs francos devraient éventuellement se poser la question s'il y aurait dominance de gens issus de ce secteur et, beaucoup plus important, s'interroger si cette dominance est saine.

De fil en aiguille, certains se demanderont si le secteur de l'éducation contribuerait à siphonner les autres secteurs de son personnel, sujet à des coupures constantes du gouvernement Harper et des salaires de ouelle-faire ou du bénévolat sans fin mal appuyé par la communauté. L'éducation est un domaine de compétence provinciale et la tendance du gouvernement Harper est certes à la dévolution.

Le temps venu d'élections dans les organismes, certains se demanderont quel secteur dispose de budgets et de temps pour mener des campagnes, se présenter aux AGAs et voter pour ceux qui représentent le mieux leurs intérêts de lobbyistes.

Et pourtant le secteur de l'éducation a t'il vraiment produit les résultats à ce jour en matière de jeunesse (18-30 ans) s'identifiant, s'exprimant, s'engageant et contribuant à nos communautés en tant que francophone? Les transferts du Québec et de la francophonie internationale semblent devoir se continuer en l'absence d'une relève indigène. Faire miroiter un meilleur avenir francophone via la disponibilité d'enseignement supérieur en français pour cette jeunesse ne représente t'il pas une autre manifestation de la dominance de ce secteur par les mêmes lobbyistes?

A vivre sous une bulle somme toute artificielle et très étanche, les francophones engagés de 9 à 5 dans le secteur de l'éducation comprennent-ils vraiment le monde dans lequel nos enfants auront à évoluer en milieu minoritaire??? Inquiétant. A ce sujet, leurs représentants s'étaient rassemblés pour entendre dire du conférencier Jean Benoit Nadeau que c'est la faute des parents exogames, si les enfants perdent intérêt au français, etk selon une entrevue du conférencier livrée aux Lève-Tôt de la SRC de la Saskatchewan. Et cela sans les bémols nécessaires de quelqu'un avec des lettres de créance ayant vécu en milieu minoritaire. Cette conférence avait lieu en fin de semaine à Toronto lors du 60e congrès de l'Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF), la même fin de semaine durant laquelle ailleurs à Ottawa une nouvelle présidente et vice-présidente de la FCFA étaient élues, toutes les deux issues du milieu de l'enseignement.

La question des bienfaits d'écoles "séparées" se pose éventuellement en dépit de ce qu'elle promettait, i.e. contrer l'assimilation en appui à la vitalité des communautés. Mais, à être aussi déconnectées de la réalité, ces écoles agissent-elles comme école d'assimilation malgré toutes les bonnes intentions? Les résultats à ce jour dans le secteur de l'éducation mériteraient beaucoup plus de scrutinée. A quand le "bulletin", dites-moi donc???

Je ne crois pas qu'on puisse dire qu'il y ait domination du secteur de l'éducation - ou de n'importe quel autre secteur - dans la gouvernance ou le membership de la FCFA. Un coup d'oeil rapide à la liste des membres me montre des avocats, médecins, entrepreneurs, anciens ou actuels journalistes, travailleurs du milieu de la coopération... et oui, des éducateurs.

Soit dit en passant, je ne peux m'empêcher de sourire lorsqu'on me dit que le secteur de l'éducation est celui qui dispose des plus vastes ressources... lorsqu'on pense 1) à toutes les écoles qui ont encore besoin de nouvelles infrastructures, et 2) au fait que la profession d'enseignant.e demeure de façon générale parmi les moins bien payées en Amérique du Nord...

Je ne crois pas qu'on gagne à entretenir des discours de division. Le Sommet l'a montré, nous sommes plus forts lorsque nous travaillons ensemble.

Une note, le choix des membres de la FCFA traduit, selon moi, une volonté de mettre les suivis au Sommet au centre de l'action de la Fédération au cours des deux prochaines années.