C'est donc beau le multiculturalisme... Nautte Le nouveau média britanno-colombien The Tyee couvre finallement les capacités de traduction introduites en février dernier par Canwest pour les lecteurs "en ligne". Les termes utilisés sont passablement négatifs pour ce premier effort du conglomérat médiatique: Canwest Targets Ethnic Readers, Produces Gibberish
Le lectorat francophone (&francophile) y est présenté à titre de partie intégrante des "ethnic readers". Voici les fragments de l'article associés à l'Express du Pacifique:
- Citation :
- Raphaël Perdriau, editor-in-chief of Vancouver-based French bi-weekly L'Express du Pacifique, says it would mean little to francophones to have the Vancouver Sun available.
"What I would be curious to see is how far francophone people would actually buy into this, because the Sun is so characteristic of a certain business-oriented anglophone mentality."
On the other hand, Perdriau believes more press in French would help francophones hold on to their mother tongue while living in B.C.
[...] Perdriau was disappointed with how the online translations threw him off from understanding.
"Hieroglyphics should be only for scientists," he said.
Hmm. Le Canard croit qu'attribuer les résultats de la traduction Google employée par Canwest à la science des hiéroglyphes est excessif et fort possiblement biaisé, sinon relevant de la frangouiche. Cela dit, oui, à l'image de hiéroglyphes, il est vrai que les francos consultent peu leurs médias francophones et participent vraisemblablement plus à des médias anglos. On se rappellera que le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique annonçait récemment dans le Vancouver Sun pour rejoindre les parents francos.
D'autre part, se faire référer en termes de "ethnic readers" démontre l'anglo mindset du Canwest sévissant tout autant au Tyee et au même titre dans le
maindesette de nos propres médias francos qui n'ont aucunement couvert à ce jour l'aménagement linguistique de Canwest pourtant introduit il y a maintenant plus de cinq mois. Le Canard considère qu'à l'ère du Net l'attitude particulièrement "hiéroglyphique": seuls des "experts" peuvent articuler la langue ainsi qu'aviser sur son usage, et cela, à leur propre rythme. Bien évocatrice en effet d'une langue en voie de disparition pour lequel ces experts devraient se poser de grosses questions
âlerête en matière de
dèdes doques. Mais où est donc ce Champollion qui résoudra le mystère de la Grande Pyramide franco en milieu minoritaire? Faudra t'il d'abord s'attaquer au problème de la frangouiche qui sévit parmi les experts?
Le Canard "High Horse"