Le sommet de la FCFA de Juin 2007 - c'est pour qui?

Sans toutefois en faire de communiqué de presse, la Fédération des Communautés Francophones et Acadienne (FCFA) affiche sur son site ouèbe la tenue d'un sommet franco début juin 2007.

Le Canard y relève les fragments suivants:

Citation :

Sous "Mise en Contexte":
Même si l’ensemble des organismes et des institutions des communautés francophones et acadiennes partagent un but commun, celui d’assurer le développement et l’épanouissement de nos communautés, ils doivent se donner une occasion d’échanger sur les enjeux qui les préoccupent tous. Afin d’en maximiser l’impact, ce dialogue doit aussi se faire avec les acteurs institutionnels de la francophonie, <b>avec ceux et celles qui ne sont pas actifs dans nos réseaux habituels</b> ainsi qu’avec les gouvernements.

Sous "Objectifs du Projet":
Le résultat ultime du Sommet des communautés est que la francophonie canadienne se donne une nouvelle vision de son développement et que ses chefs de file s’engagent à la traduire en actions.

Sous "Enjeux Discutés durant le Projet":
Cette capacité institutionnelle permet certes de mobiliser et de mettre en valeur les différents secteurs de la vie communautaire francophone, mais elle n’atteint pas facilement une cohérence et une efficacité d’action.

Plusieurs principes circulent aujourd’hui sur la façon de renouveler le fédéralisme : l’asymétrie, le Québec comme chef de file de la francophonie canadienne, la dévolution des pouvoirs vers les provinces et territoires, une dualité linguistique nationale réaffirmée avec plus de mordant, etc. Il importe donc que les communautés francophones et acadiennes prennent position dans ce débat, y compris par rapport à la position du Québec.

Sous "Vitalité":
L’accès aux ressources, les capacités de leadership et de mobilisation sont certes des enjeux pour une plus grande vitalité communautaire.

Le Canard se demande comment la FCFA prévoit rejoindre et véritablement engager "ceux qui ne sont pas actifs dans nos réseaux habituels" si on ne les implique d'abord pas aucunement dans le Comité Directeur, si on ne les avise pas, si on ne les interpelle pas à travers leurs médias officiels ou encore alternatifs. Mais pour cela il faudrait reconnaître le rôle vital de nos médias officiels ainsi que celui de nos médias alternatifs pour rejoindre la "base". Veut-on vraiment la rejoindre?

Un examen sommaire des membres du comité directeur et en particulier leur usage du Net, semble indiquer des francos subventionnés à outrance dans la bulle de la francophonie duquel les francos se sont désengagés. Aussi longtemps que ce sommet n'engagera pas la "base", ne devrions-nous pas plutôt référer à ce sommet comme celui des Agents de la Tutelle, dans lequel les seuls qui peuvent se permettre de se rendre à Ottawa seront les subventionnés de la bulle encore une fois?

Un sommet alternatif mené sur le Net (avec modération absolument minimale) autour des questions soumises ne serait-il pas la meilleure façon d'engager la "base" comme point de départ, ou à tout le moins essayer plus sérieusement de le faire? Mais comment donc mener un sommet alternatif avec des francos tellement désengagés de ce qui devrait pourtant les intéresser si les seuls médias qui disposent des moyens nécessaires pour rejoindre les francos opèrent sous Tutelle? Le moins qu'on puisse se demander à ce moment-ci est pourquoi donc les médias officiels francos n'ont fait absolument aucun effort pour diffuser cet évènement , alimenter un discours civil et y engager la base des francos. Etait-ce un autre cqfd?

En absence d'endroit sur le Net pour tenir ce sommet, le Canard annonce par la présente avoir établi le forum Le Canard de la Gouvernance sur lequel les francos sont invités à contribuer leurs réflexions sur les sujets soumis. Le Canard a soumis les premières. Qui sera le prochain?