Il est bien difficile d'aller contre marée et courant. Le nouveau média Québécois souverainiste du Journal MIR tire sa révérence après seulement cinq mois de publication hebdomadaire. Michel Brulé, le directeur venu de la maison des "Intouchables", s'explique en édito dans ce qui serait la dernière parution:
"comme nous voulions l’offrir gratuitement, il fallait vendre de la publicité pour pouvoir exister. C’est là où le bât blesse. En six mois, nous n’avons pas pu faire plus de 3 000 $ de revenus. J’ai calé 300 000 $ dans cette aventure et, comme je ne voyais pas la lumière au bout du tunnel, je n’ai pas eu d’autre choix. [...]Si nous avions eu plus de lecteurs, sans doute que nous aurions pu compter sur plus de revenus publicitaires.[...]Je regrette que le Mir n’ait pas pu devenir un acteur important qui aurait pu faire contrepoids aux puissants médias fédéralistes à savoir Radio-Canada et Gesca."
Le financement de la presse libre sera toujours un grand défi. Bravo à ceux qui l'ont relevé durant cette courte période en appuyant avec l'achat de publicité. Bravo à ceux qui ont appuyé en le lisant, en le commentant et en en faisant la promotion dans leur entourage. Bravo à Michel Brulé et toute l'équipe.
Les francos doivent comprendre qu'il faut mieux s'appuyer en tant que minorité, que ça soit au Québec, hors-Québec, ailleurs ou entre les groupes. La presse alternative est nécessaire à notre survie. C'est ça la vraie diversité, plutôt que l'apparence de celle menée et entretenue artificiellement par l'Etat...
Espérons qu'une graine aura été semée et qu'elle germinera dans les prochaines incarnations de la presse libre franco. Vive la presse libre franco, le meilleur moyen de se reprendre en charge!