voir:
http://www.france-amerique.com/articles/2011/08/18/jean-jacques_gagniere_notre_plus_grand_defi_cette_annee_sera_de_rechercher_un_nouveau_batiment_pour_le_lycee_francais_de_la_nouvelle-orleans.html?
EXTRAIT:
TITRE: Première rentrée pour le Lycée français de La Nouvelle-Orléans
Propos recueillis par Anaïs Digonnet, le 18 août 2011, journal "France-Amérique" aux USA
Le 15 août dernier, le Lycée français de La Nouvelle-Orléans, première école publique à charte de la ville proposant un programme français, a ouvert ses portes aux élèves de pre-K (petite et moyenne section) et de kindergarten (grande section) sur deux différents campus. L’occasion de faire le point sur cette première rentrée scolaire avec Jean-Jacques Grandière, le directeur de ce tout nouvel établissement..
Jean-Jacques Grandière, quel est votre parcours ?
Le 15 août dernier, les enfants ont fait leur rentrée dans ce tout nouvel établissement.
De 1988 à 2007, j’étais le proviseur adjoint du Lycée français Lapérouse à San Fransisco et j’en suis devenu le directeur général jusqu’en 2010. J’en ensuite décidé de partir à La Nouvelle-Orléans pour devenir volontaire auprès de St.Bernard Project, une association dont le but est de reconstruire des maisons [détruites par l'ouragan Katrina en 2005, ndlr]. L’année dernière, des Américains m’ont approché pour ouvrir une école à charte.
Pourquoi avoir accepté ce challenge à 56 ans?
Après 22 ans passés au lycée Lapérouse, j’avais envie de revenir à mon premier amour, le service public. Ouvrir une école élémentaire pour le public américain avec un programme français, après avoir fait carrière dans l’éducation nationale en détachement à San Francisco, me paraissait être une très belle opportunité.
Comment est organisé le Lycée français de La Nouvelle-Orléans ?
Nous avons 130 élèves répartis en six classes, quatre en pre-K et deux en kindergarten. Le lycée se divise aussi en deux campus, un rattaché au zoo de la ville et l’autre à une église, dans le quartier de Clairborne. 80% du cursus est en français, et les 20% restants en anglais. Six enseignants sont des professeurs de l’éducation nationale, tous recrutés en France par le Codofil (Conseil pour le développement français en Louisiane). Le septième est une professeure américaine chargée des cours en anglais et qui sera également notre personne ressource pour l’éducation spéciale des enfants identifiés comme surdoués, ou ayant des problèmes d’apprentissage.
Quelle est la mission de l’établissement ?
C’est de préparer les élèves à un double cursus, qui les mènera au baccalauréat français, ou au baccalauréat à l’option international, et à satisfaire les exigences du ‘high diploma’ de Louisiane. Chaque année, nous allons essayer d’ouvrir une à deux classes pour arriver jusqu’à la terminale.
Quel est le profil de vos nouveaux élèves ?
La grande majorité sont des enfants américains, et un petit pourcentage a déjà suivi un cursus français dans un programme en immersion.
Pourquoi est-ce important pour les familles américaines que leurs enfants apprennent le français ?
L’éducation française a une excellente presse à l’extérieur de la métropole. La formation des enseignants impressionne aussi. La rigueur du programme plaît aux parents. Pour les familles qui voyagent, c’est aussi rassurant d’avoir un réseau de 450 de lycées français à travers le monde où ils peuvent, partout, trouver le même programme. Cela donne des repères à leurs enfants.
Quel est le budget de la création d’un établissement comme celui-ci ?
Pour démarrer cette école publique, l’Etat de Louisiane nous a alloué un budget de 130 000 dollars qui couvrent l’année 2011 pour la grande section, gratuite. La petite et la moyenne sections sont quant à elle privées, avec des frais de scolarité de 4 570 dollars par élève.
Quels seront les temps forts de l’année ?
Il faudra que nous prenions nos marques par rapport aux autres écoles qui ont avec un programme d’immersion comme Auduburon Charter School et l’Ecole bilingue de La Nouvelle-Orléans, et peut-être établir des relations pour partager nos ressources et nos expériences pédagogiques. Nous aurons aussi à développer des liens avec les services culturels du consulat général de France. Dans un avenir proche, d’ici 2013, nous comptons aussi faire une demande d’homologation auprès du ministère de l’Education nationale en France.
FIN DE L'EXTRAIT
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