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 John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté

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gaulois
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gaulois


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Date d'inscription : 31/03/2005

John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté Empty
MessageSujet: John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté   John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté EmptyMar 13 Avr 2010, 22:27

Un texte récent de ma part qui sera publié sur la Rubrique Française du nouveau média vancouverois "Afro-News". La couverture médiatique de la conférence de Ralston Saul a été *absolument* pathétique...
---
La conférence de John Ralston Saul sur la langue de la citoyenneté - COMPTE-RENDU


« Réinventer la langue de la citoyenneté /Reinventing the language of citizenship » Faut-il réinventer John Ralston Saul?



Pas facile de faire la promotion de la dualité linguistique sur la Côte
Ouest maintenant que ces Jeux sont terminés. Ce n’était déjà pas facile
avant et pendant. Différence cette fois-ci : un auditoire sympathique
voulant désespérément entendre de bonnes nouvelles en matière de
français après les lendemains de la veille et s’y être tant investi
antérieurement. Notons que les participants avaient été informés au
préalable que la conférence serait prononcée dans “les deux langues
officielles du Canada”.

John Ralston Saul, l’auteur émérite de Voltaire’s Bastards ainsi que membre fondateur de l’ONG “Le Français pour L’Avenir”
s’essayait en mars dernier à la promotion de la dualité devant plus
d’une centaine de personnes au gros amphithéâtre de SFU au
centre-ville. Des étudiants du BAFF (Bureau des Affaires Francophones
et Francophiles), des moins jeunes aussi, et des visages familiers de
la francophonie locale s’y sont présentés, i.e. SRC, FFCB, CSF, UBC, SC
(Service-Canada), etc. L’auditoire était donc principalement associé à
la sphère institutionnelle. Signalons l’absence de membres issus des
minorités dites visibles, même si on nous faisait grandement part de ce
nouvel apport démographique à la francophonie minoritaire. Peu
d’asiatiques également, compte-tenu de la démographie ambiante. Une
majorité de participants à la mine caucasienne rappelait toutefois ces
cérémonies olympiques récentes…

Félicitons d’abord le conférencier pour avoir osé tenir sa prestation
en grande partie en français sans automatiquement répéter les propos
importants en anglais, tel que généralement observé dans les espaces
publics du milieu minoritaire. Les idées étaient individuellement
présentées dans une langue et un pont linguistique succinct servait de
transition. Hmm, pas facile de “Réinventer la langue de la citoyenneté”…

The ex vice-regal consort put together a hodgepodge cocktail of his
strong ideas over the years, rambling at times but warning us up front
for being jetlagged after just returning from Slovenia on a PEN (Poets,
Essayists and Novelists) writer’s conference with presumably other
intellos engaged in the cocktail circuit.

Ralston Saul a fait un grand cas de l’histoire francophone/métis de la
Colombie-Britannique et de la diversité des nations qui jadis existait.
Par exemple, James Douglas, le premier gouverneur de la province
parlait français à la maison, était “Métis” lui-même” et avait marié
une Métis francophone. Plusieurs idées de son ouvrage portant sur le
Canada comme nation Métis étaient reprises.

Ramblings. Saul made a bigger case of our “university system” that
models itself after European monolithic threads of culture rather than
nurturing a home grown one. So the teachings of foreign Emmanuel Kant
should not be more relevant that home grown ones. Well in my books,
Saul is certainly not a Western canadian, in spite of his claims of
some SFU alma mater roots. Saul could not for instance cite a single
worthy scholar from out west, francophone or francophile. Sir Wilfrid
Laurier was the best example he could come up with. Interestingly
enough, Riel was not quoted…

L’intello par excellence de l’establishment néo-libéral ontarien s’en
est également pris au modèle européen de l’état nation (“westfalien”)
dans lequel les minorités doivent être systématiquement décimées, pour
correctement appartenir à cet idéal de pureté linguistique, culturelle,
religieuse pour ne pas dire raciale. Hmm, pas facile non plus de
réinventer un franco* vivant en milieu minoritaire, compte-tenu de
l’auditoire présent ce soir-là et de la pureté – ou pensée unique
observée dans les cercles de la promotion de la dualité…

Let’s note that the fundamental changes brought in by the Internet and
the social media revolution were not covered *whatsoever* for
“Reinventing the language of citizenship”. Not easy either for the
heavy weight thinker, hmm?? Frankly speaking, the author once known for
his biting wit fell flat after a while when what he was challenging
applied totally to the clique in which he belongs to in the first
place. The invitation to join the club felt just as flat.

Période de question oblige, une intervenante demande à Ralston Saul
comment notre histoire Métis peut-elle possiblement être d’intérêt à un
nouveau canadien pour qui l’Histoire est le plus souvent un sujet
douloureux à éviter, sans compter ses préoccupations immédiates du
gagne-pain, du logis et de l’intégration. La question semble évitée. La
suivante porte sur Maillarville et fait réfléchir. Une autre vient d’un
professeur en mal de reconnaissance de la dualité. Mon tour arrive et
je rappelle l’importance de la démographie asiatique du grand
Vancouver. Je signale au grand promoteur de la participation citoyenne
que la dame qui avait posé sa question sur la pertinence de l’histoire
Métis pour un nouveau canadien s’est estompée. Je continue
l’illustration de la démographie de Burnaby en relatant cette brochure
de la municipalité récemment publiée en chinois, punjabi, koréen,
anglais et italien, mais pas en français! Ça aurait pu être Richmond,
Coquitlam ou encore Markham dans le grand TO. Ma question : comment la
“langue de la citoyenneté” peut-elle mieux tenir compte des nouvelles
réalités démographiques? Ralston Saul répond avec regret que la dualité
linguistique n’a pas été suffisamment promue par nos gouvernements.
Notons que la nouvelle de Burnaby a été tout autant évitée par l'ex
viceroi que par nos propres médias...

Hmm. Ralston Saul incarnait ce soir-là de façon tout à fait magistrale
les blocages de la francophonie : un élitisme débranché incapable de se
renouveler suite à un glorieux passé. Tout l’espace respirable est
occupé par l’élite des circuits de cocktails, la citoyenneté s'en
portant fort mal. La “fatigue” de la délocalisation devient telle que
toutes nouvelles donnes ne peuvent plus être reconnues.

Plutôt que de prétendre «Réinventer la langue de la citoyenneté »,
peut-être que l’auteur des bâtards de Voltaire devrait-il plutôt
aspirer à se réinventer en premier lieu? Non, ce n’est pas facile de
réinventer un franco* vivant en milieu minoritaire! Mais n’est-ce pas
là le véritable défi?

En bout de ligne, la conférence aurait certes mérité de meilleurs
lendemains parmi nos médias. Pourquoi donc a-t-elle été évitée? Et
peut-on réinventer Ralston Saul sans réinventer nos médias?
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Victorserge0
Prince
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Date d'inscription : 05/04/2008

John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté Empty
MessageSujet: Re: John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté   John Ralston Saul: réinventer la langue de la citoyenneté EmptyMer 14 Avr 2010, 01:33

l'état nation du 19ième a été une catastrophe pour les peuples !

Néanmoins l'Europe a crée des modéles plus tolérant comme la Suisse et malheureusement feu la yougoslavie

sinon le nationalisme et le developpement du capitalisme est étroitement lié ! c'est pas facile à saisir mais le nationalisme est une arme du capitalisme ! au temps du système féodale le nationalisme n'existait pas vraiment
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