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 L'arbre de la colère

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francoquebecois
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francoquebecois


Masculin Nombre de messages : 2846
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L'arbre de la colère Empty
MessageSujet: L'arbre de la colère   L'arbre de la colère EmptyMer 25 Juil 2007, 22:34

Note: j'ai placé ce texte dans "grands titres" parce que je ne voulais pas le placer vraiment dans francophonie des États-Unis... aux admin: si on préfère le changer de section, c'est comme vous voulez....

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TEXTE À LIRE ABSOLUMENT:

http://www.ledevoir.com/2007/07/24/151242.html

DÉBUT DU TEXTE:
Le procès de jeunes Noirs ravive les tensions raciales en Louisiane

En Louisiane, des lycéens noirs voulaient s'asseoir sous un arbre réservé aux Blancs: trois cordes de pendu ont été suspendues aux branches. Après plusieurs bagarres dans la petite ville de Jena, seule s'impose la justice des Blancs.

C'est une histoire du vieux Sud. Une histoire tragique, hantée par des démons surgis d'un autre temps. Une histoire en noir et blanc. À l'ombre d'un vieil arbre, splendide et harmonieux, déployant généreusement ses branches, déjeunaient depuis des décennies les élèves blancs du lycée de Jena, petite ville de 3000 habitants nichée au fin fond de la Louisiane et dont la population est blanche à 85 %. Cette organisation ancestrale de la cour de l'école, qui reléguait les élèves noirs à la périphérie, aurait pu perdurer si un jeune garçon noir, à la rentrée scolaire de 2006, n'avait osé poser publiquement la sulfureuse question: «Pouvons-nous, nous aussi, nous asseoir sous le feuillage?» La réponse de la direction fut très claire: «Asseyez-vous où bon vous semble!» Et sous le regard courroucé d'élèves blancs, une poignée de jeunes Noirs se glissèrent à l'ombre du vieil arbre.

Le lendemain matin, 1er septembre 2006, trois cordes à noeud coulant pendaient à une branche de l'arbre. Deux cordes noires entourant une corde peinte en or: les couleurs de l'école. Les élèves noirs furent horrifiés, leurs parents mortifiés. «Pas besoin d'être historien pour comprendre le message!, dit Caseptla Bailey, la maman d'un élève. La corde, dans cette région, évoque l'esclavage, les lynchages et le Ku Klux Klan. Ce passé n'est pas si lointain. Ce geste disait à nos enfants: "Sales nègres, on aura votre peau!"»

Trois élèves blancs sont rapidement identifiés comme les auteurs de la provocation. Mais le principal du lycée, qui souhaite leur exclusion, est contredit par le surintendant et le conseil de l'école, qui concluent qu'une telle «gaminerie» ne mérite pas plus que trois jours de suspension. Offusqués que l'affaire soit prise avec tant de légèreté par l'administration, les parents noirs se réunissent un soir dans une église baptiste pour discuter d'une possible réaction. Et le lendemain, quelques élèves noirs -- parmi lesquels une poignée de sportifs, vedettes locales de l'équipe de football -- improvisent sous l'arbre «blanc» une petite manifestation. Panique de l'administration. Une assemblée générale de l'école est aussitôt convoquée, lors de laquelle le procureur général du district, Reed Walters, entouré d'une douzaine de policiers, prend la parole et menace les jeunes manifestants. «Je vous préviens, dit-il en fixant les sportifs. Je peux être votre meilleur ami ou votre pire ennemi. Et je peux, d'un trait de plume, anéantir vos vies.»

.............

DERNIER PARAGRAPHE: dénouement le 31 juillet 2007

"Alors, quand le procureur, après avoir annoncé à l'ouverture du procès qu'il renonçait à l'inculpation pour «tentative de meurtre», a demandé au jury de reconnaître Mychal Bell coupable de «coups et blessures aggravés» et de «complot», les six jurés l'ont suivi à l'unanimité. Et qu'importe si ce chef d'accusation, qui expose à vingt-deux années de prison, exige, selon la loi de la Louisiane, l'usage d'une «arme dangereuse». Les chaussures de tennis du garçon ont fait l'affaire!
Le juge tranchera le 31 juillet. Les parents de Mychal Bell, comme ceux des cinq autres jeunes Noirs en attente de procès, sont écoeurés. «Le garçon n'avait aucune chance», dit tristement Cleveland Riser, un vieux sage qui a connu le temps des bus, des écoles, des fontaines réservés aux Blancs. «Ce procès est le pire exemple d'erreur judiciaire que j'aie jamais rencontré», assure Alan Bean, un pasteur blanc activiste, fondateur de l'association Amis de la justice. «Un lynchage des temps modernes», laisse tomber une femme noire à la sortie du tribunal.

FIN DU TEXTE RECOPIÉ

Texte au complet sur le lien internet

Commentaire: Histoire incroyable......., incroyable que cela puisse se passer encore de nos jours....

J'espère que différentes organisations de droits de la personne vont s'emparer de cette histoire pour qu'une justice "juste" soit rendue....
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