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 La marginalisation de l'histoire politique...

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AF
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Féminin Nombre de messages : 3408
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La marginalisation de l'histoire politique... Empty
MessageSujet: La marginalisation de l'histoire politique...   La marginalisation de l'histoire politique... EmptyLun 15 Jan 2007, 20:10

Quelques extraits d'une lettre d'opinion parue dans Le Devoir de la fin de semaine dernière:

Citation :
La marginalisation de l'histoire politique dans les universités francophones

Jacques Rouillard, Professeur au département d'histoire et responsable du programme en études québécoises de l'Université de Montréal

Robert Comeau, Professeur associé au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal

Le Devoir
Édition du samedi 13 et du dimanche 14 janvier 2007

L'an dernier, le ministère de l'Éducation a dû réviser sa proposition de programme d'histoire du Canada et du Québec destiné aux étudiants de niveau secondaire devant le tollé suscité par un projet qui minimisait les conflits et noyait l'identité francophone. Cette représentation postnationale de l'histoire est influencée par la tendance chez les historiens de profession dans les universités à discréditer l'histoire politique depuis les années 70 au profit de l'histoire sociale.

(...)

C'est à un tel anathème que l'histoire politique est maintenant vouée. Autrefois la seule avenue pour explorer le passé, elle est maintenant devenue la refoulée, le paria de l'historiographie. Alors qu'en France, l'histoire politique a retrouvé sa légitimité et opéré un renouvellement de ses problématiques, elle est toujours considérée au Québec comme désuète et peu digne d'intérêt.

Cette marginalisation occulte évidemment la recherche sur le lieu important de gestion de la société globale que représente le pouvoir politique, particulièrement celui de la nation et de l'État. En effet, c'est là que s'effectue la gérance du bien commun et l'arbitrage des revendications des classes et des mouvements sociaux. L'action de l'État est un point de convergence de la plupart des activités de l'ensemble social. Gérer la loi en autorisant, interdisant, encourageant ou entravant demeure un pouvoir capital dans la direction d'une société.

L'importance du pouvoir politique exige qu'il soit étudié de manière spécifique comme réalité distincte sans devoir être subordonné à l'histoire sociale ou à d'autres pratiques historiques. Sa place en histoire est aussi nécessaire que celle que les journaux quotidiens réservent aux événements politiques pour rendre compte de l'actualité. Peut-on imaginer qu'ils les éliminent de leurs pages parce que jugés secondaires? Ils en regorgent chaque jour pour rendre compte du passé récent. Pourquoi alors les écarter de la mémoire d'un passé plus lointain?

L'examen de la dimension politique de notre histoire est d'autant plus utile pour nous, francophones, colonisés dans l'Empire britannique et minorité à l'intérieur du Canada, que c'est à travers nos institutions politiques que le combat pour notre survie s'est affirmé avec force. Cette question est plus que jamais d'actualité compte tenu du souci d'affirmation du Québec sur la scène internationale et de la faveur dont le projet indépendantiste jouit dans la population.

Enfin, la perspective d'histoire politique qui privilégie le collectif, l'étude de la société globale, fait une contrepartie utile à la démarche en histoire sociale dont la pratique tend à verser dans la microhistoire et à émietter le collectif. C'est la conséquence d'une spécialisation de plus en plus poussée qui s'éloigne de l'histoire globale.

Comprenons-nous bien: nous ne voulons pas ici dévaluer la nécessité de l'histoire sociale, à laquelle nous avons contribué ou contribuons encore, mais réintégrer, à sa juste place, la vie politique dans l'explication de notre passé.

(...)

Le refoulement de l'histoire politique a quelque chose de paradoxal au moment où l'État joue un rôle de plus en plus important depuis la Révolution tranquille. Et c'est encore plus étonnant de nos jours car les Québécois sont à un carrefour quant à leur avenir politique et réclament une identité nationale propre.

Et le «hasard» a voulu que ce soit précisément la dimension historique de ces deux derniers enjeux, l'identité nationale et le devenir politique, qui a été escamotée dans le programme destiné aux étudiants du niveau secondaire.

http://www.ledevoir.com/

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AF sunny
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MessageSujet: Re: La marginalisation de l'histoire politique...   La marginalisation de l'histoire politique... EmptyLun 15 Jan 2007, 20:22

Discussion sur Politiquebec: Histoire et Éducation à la Citoyenneté
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