La Défense nationale se fait réprimander!

Le Commissariat aux langues officielles somme la Défense nationale de se conformer à la Loi sur les langues officielles

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Radio-Canada.ca - National
Mise à jour le dimanche 11 juin 2006 à 14 h 09
Langues officielles
La Défense nationale se fait réprimander

À Ottawa, le Commissariat aux langues officielles a averti la Défense nationale de respecter une fois pour toutes à la Loi sur les langues officielles, qu'il bafoue quand il s'agit de combler des postes désignés bilingues.

Dans un rapport d'enquête obtenu par la Presse canadienne, le bureau de la commissaire Dyane Adam a émis 13 recommandations à la Défense nationale, et indique son intention de faire un suivi dans ce dossier d'ici décembre 2007.

Ces recommandations, qui comportent des échéanciers précis, demandent notamment aux Forces armées de tenir compte des capacités linguistiques lors des affectations. En comblant les postes désignés bilingues par du personnel bilingue, la Défense pourrait faire en sorte que les francophones ne soient plus obligés de parler surtout anglais au travail. Elles concernent également la formation et le choix d'un métier où les francophones ne bénéficient pas de « chances égales », puisque certains cours ne sont offerts qu'en anglais.

Depuis 1977, le Commissariat aux langues officielles dénonce régulièrement le manque de volonté de la Défense nationale de se conformer à la loi.

Des enquêtes récentes démontrent que 53 % des emplois qui devraient être occupés par des personnes bilingues sont comblés par des personnes unilingues. Elles concluent qu'un plan stratégique est en place depuis quelques années pour rectifier le tir, mais que les changements se font encore « trop lentement ».

Pour expliquer ses difficultés à respecter la loi, le ministère de la Défense dit être confronté à un manque de ressources, des coûts élevés et des limites à la formation lors de déploiements à l'étranger.

Une plainte du Bloc est à l'origine du rapport

Dans son rapport, le commissariat juge fondée une plainte déposée en 2003 par le porte-parole du Bloc québécois pour les langues officielles de l'époque, Benoît Sauvageau. Le député bloquiste alléguait que le recrutement, la nomination et la mutation à des postes bilingues de personnel ne possédant pas les connaissances linguistiques nécessaires avaient des conséquences négatives sur le milieu de travail.

« Le rapport démontre que, depuis plus de 35 ans, il n'y a aucune volonté sérieuse et concrète du ministère de la Défense nationale de corriger l'injustice flagrante faite aux francophones dans l'armée », soutient M. Sauvageau.

Le fait que le commissariat reconnaisse le bien-fondé de la plainte permet au député de Repentigny de porter l'affaire devant la Cour fédérale. M. Sauvageau n'a toutefois pas l'intention de poursuivre le ministère devant les tribunaux, pour l'instant du moins.

Le directeur aux langues officielles pour le ministère et les Forces armées, le colonel Jean-Luc Milot, affirme que l'organisation entend changer son approche et tenir compte des recommandations de la commissaire dans son prochain plan d'action sur les langues officielles. Il souligne qu'environ 20 millions de dollars sont annuellement investis pour la formation linguistique des militaires.

Eric a écrit:

« Le rapport démontre que, depuis plus de 35 ans, il n'y a aucune volonté sérieuse et concrète du ministère de la Défense nationale de corriger l'injustice flagrante faite aux francophones dans l'armée », soutient M. Sauvageau.

J'ai l'impression qu'il y a probablement eu une tonne de rapports de ce genre...

Citation :

Il souligne qu'environ 20 millions de dollars sont annuellement investis pour la formation linguistique des militaires

Et vlan!

C'est là où passe l'argent!

Dans la production des rapports!

Bye!

AF