Triste note : Marc Favreau @lias Sol (1929-2005)

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Mise à jour le samedi 17 décembre 2005 à 22 h 50
Radio-Canada.ca - Nouvelles

Décès de Marc Favreau
Maintenant Sol au monde...

Le comédien, dramaturge et monologuiste Marc Favreau, créateur de Sol, vient de mourir du cancer à l'âge de 76 ans à l'hôpital Notre-Dame à Montréal.

Marc Favreau incarnait le personnage du célèbre clochard depuis la fin des années 50, d'abord dans une série pour enfants à la télévision de Radio-Canada, puis sur scène.

Ses textes à la fois naïfs, poétiques et humoristiques ont fait le bonheur du public, aussi bien au Canada qu'en Europe francophone.

Marc Favreau était venu au théâtre en faisant des décors pour le Théâtre du Nouveau Monde (TNM), dans les années 50.

Quelques notes biographiques

Marc Favreau, né le 9 novembre 1929 à Montréal, fait ses études à l'Académie Querbes d'Outremont et à l'université Sir Georges William, aujourd'hui devenue l'université Concordia. Il se destine à la réalisation de décors de théâtre.

En 1954, il débute comme comédien professionnel au TNM dans le « Don Juan » de Molière, où il tient rôle de Pierrot. Au même moment, il fait ses débuts à la télévision dans « Le Survenant » et dans « 14, rue de Galais ».

L'émission Sol et Gobelet

Après un séjour à Paris, il tient le rôle de Sol dans les émissions « Bim et Sol » qui sont diffusées dans le cadre de La Boîte à Surprise, à Radio-Canada, à partir de 1958. L'émission devient plus tard « Sol et Bouton » puis « Sol et Gobelet », qui prendra fin en 1972.

Par la suite, il reprend le personnage sur différentes scènes du Québec, de la France, de la Belgique et d'autres pays francophones. En parallèle, il réalise quelques albums, dont « Je mégalomane à moi-même », en 1977.

Il est décoré de nombreux prix et fait l'objet de plusieurs nominations, notamment celles de Chevalier de l'Ordre national du Québec en 1995 et Officier de l'Ordre du Canada en 2003.

Citations « estradinaires » de Sol et de Favreau

« On a beau avoir fait le sot toute sa vie, le plus dur c'est le dernier moribond. »

« Si tous les poètes voulaient se donner la main, ils toucheraient enfin des doigts d'auteur! »

« La vanille appartient à ceux qui se lèvent tôt; il faudrait écrire ça tous les soirs dans son cornet. » (Le Devoir, 14 février 1975)

« C'est vermouilleux! »

« J'assomme mes responsabilités. »

« J'aime les rôles de composition et... de décomposition. J'aime jouer les loques, les farfelus, les détraqués. J'aime les personnages poussés à l'extrême. » (Le Petit Journal, 08 novembre 1970)

« Le langage de Sol est enfantin, il déforme les mots, il prend des mots pour d'autres, il se sert des contresens. Il n'y a pas de recette, j'y vais à l'instinct quand je fais travailler ce personnage. Verbalement, c'est une entreprise de démolition et en même temps de poétisation. Sol fait la chasse à l'hippodrome, se sert d'un frigiditateur... Rien chez lui n'est normal. » (Le Devoir, 26 janvier 1973)

« Je dessine avec les mots. »

C'était un homme " estradinaire " et grand manipulateur des mots, poétique...
Adieu Sol

Salut Sol.

Citation :

Vous avez probablement entendu vos parents chanter cette chanson: «Sol et Gobelet sont de drôles de pistolets...» C'est la ritournelle annonçant le début de cette savoureuse émission pour enfants (et pour les grands!), mettant en vedette deux clowns fort attachants, interprétés par Marc Favreau et Luc Durand.

Qui sont-ils? Sol et Gobelet sont deux amis qui habitent un appartement bizarre où il leur arrive toutes sortes d'histoires abracadabrantes. Faits saillants: les deux amis qui se construisent une voiture avec Sol comme moteur et klaxon, Gobelet qui veut laver le manteau de Sol en voulant lui fabriquer une douche permanente, et quoi d'autre encore?

Sol et Gobelet est une émission qui se démarque des autres par la beauté du langage et par l'originalité des aventures vécues par nos deux sympathiques personnages. Les péripéties de Gobelet et les contrepèteries de Sol n'ont jamais cessé de dérider jeunes et moins jeunes pendant les années 1960-70.

Roclachiganois a écrit:

Salut Sol.

Il fut un Sol majeur!

Seul le Canard en toute sol'idarité et sol'itude régurgite un hommage prépostume à cette grande source d'inspiration. Que dirait notre cloune préféré s'il se réincarnait en milieu minoritaire???

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La Con-dialisation

La Con-dialisation: on veut rien y faire mais on devient tous des mon-somateurs. On est mon-ditionné et nous mon-sommons sans savoir ou con ca va.

Mais si tout le monde se condialise, ca va vraiment régler le scandale des qu'on mendie.

On mon-somme vite. Et de pus en pus. On bourre tout. On mon-somme en boiture pour mon-sommer plus. On mon-somme la boiture aussi. On mon-somme le sens, on gas-polle et on n'est plus polu. Des fois on va tellement vite dans la boiture, con s'y assomme et con y finit.

Les con-vernements, ils nous dégouttent bien, nous les mon-sommateurs pour con mon-somme plus vite. Les politariens nous dégouttent tout autant. Pour mon-sommer plus vite, on n'a plus à dé-penser par nous-mêmes avec la conscientisation des médiacres. Ils vont nous dire comment dé-penser. Et encore mieux, on n'a plus à parler nous-mêmes grâce aux porte-paraboles des médiacres. Ils vont s'occuper de notre dés-intérêt.

Et puis on fourre tout pour mon-sommer plus. On fourre son par-terre, on fourre sa fourmille, les enfourres et les partours, on fourre ses semis, on fourre ses boisins, et on fourre ses collectes de travail.

Pour mon-sommer, il faut aussi pendre. En milieu minoritaire, on peut vraiment pendre plus et plus vite.
Par exemple, on pend sa langue, sa parabole, sa mépriture, son intémérité, sa propre confession, sa con-munité et même la raison ou on mon-somme. Il n'y a plus besoin de colontaires dans une monsumauté quand tout le monde monsume ou pend. On peut aussi même monsumer sa langue et pendre plus vite en frangouiche. Les poutelles des médiacres, des porte-paraboles et des convernements vont même nous aider à le faire plus vite en milieu minoritaire. Par exemple, les Dead Ducks, il y en a de coins en coins.

Et on peut tout rependre quand on veut. Si tout a été bien pendu, ce n'est même pas nécessaire. Souvent on n'a pas à rependre si on a pendu au plus pendant ou le plus pendant.

Mon ami Gobelet, il s'est pendu lui-même et il fait maintenant parti de la gobalisation, le chanceux.
Moi Seul le Canard, je pend maintenant Sol.
A bien y penser, j'aime bien la cordialisation.

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