Un Sommet des Amériques qui se termine en cul-de-sac!

Citation :: Mise à jour le dimanche 6 novembre 2005 à 8 h 48
Radio-Canada.ca - International

Argentine
Échec du Sommet des Amériques

Le 4e Sommet des Amériques s'est achevé dans la discorde, samedi, avec plusieurs heures de retard.

Les dirigeants des 34 pays membres réunis à Mar del Plata, en Argentine, sont péniblement parvenus à un compromis qui reflète leurs divergences sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), un projet de marché commun s'étendant de l'Alaska à la Terre de Feu proposé en 1994 par les États-Unis.

Plusieurs chefs d'État et de gouvernement ont quitté l'Argentine avant la fin du Sommet, laissant à leurs représentants le soin de peaufiner une déclaration commune finale. Ainsi, 29 pays, dont les États-Unis, le Canada et le Mexique, ont exprimé leur volonté de relancer les discussions sur la ZLEA en 2006, tandis que cinq autres, les membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) auxquels se joint le Venezuela, s'y sont refusés avec acharnement.

Les pays opposés à cette relance des négociations, parmi lesquels le Brésil et l'Argentine, les deux plus importants d'Amérique latine, préfèrent attendre l'issue des négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), en décembre, à Hong Kong.

D'aucuns estiment qu'une ZLEA sans les puissances économiques que sont le Brésil, l'Argentine et le Venezuela serait sans intérêt.

Le Sommet a été le lieu d'une fracture idéologique évidente entre la gauche et son porte-étendard, le président vénézuélien Hugo Chavez, et la droite représentée par le président américain George W. Bush.

« Quand on m'a invité à cette réunion, il y avait trois thèmes à discuter pendant ces 24 heures: l'emploi, l'emploi et l'emploi. Nulle part il n'était fait mention de la ZLEA », a déclaré d'un ton agacé le président brésilien Lula da Silva, samedi.

Vendredi, le président vénézuélien, dans un discours enflammé devant quelque 40 000 militants, a lancé une invitation à « enterrer » le projet de ZLEA, tout en fustigeant George W. Bush, désigné comme « l'envahisseur ».

Même le Canada, aligné sur la position américaine, s'est permis une critique, vendredi. Le premier ministre Paul Martin a en effet suggéré que le comportement des États-Unis dans le dossier du bois d'oeuvre laissait présager des difficultés dans l'application des règles d'un accord comme la ZLEA.

Le président Bush n'aurait pas abordé le sujet de la ZLEA lors des rencontres bilatérales qu'il a eues, notamment avec le président argentin Nestor Kirchner.

Les altermondialistes savourent leur triomphe

Les 7000 participants au Sommet alternatif des peuples qualifient de triomphe leur action contre le Sommet des Amériques. Ils estiment que leurs protestations pacifiques ont réussi à retarder un accord sur la création de la ZLEA.

Vendredi, d'autres groupes opposés au projet ont tenu des manifestations qui ont donné lieu à des incidents violents.

Environ 300 jeunes, opposés à la politique économique néo-libérale et à la guerre en Irak, ont jeté des pierres sur les policiers qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. La police a arrêté 64 manifestants.

Les autorités disent ne pas savoir si les affrontements ont fait des blessés graves. Pendant le sommet, un important dispositif de sécurité de 8000 policiers et soldats a été prévu afin d'éviter les débordements.

Tant que Bush sera au pouvoir, rien ne changera...

Eric

Citation :: Tant que Bush sera au pouvoir, rien ne changera...

Comment peut-on avoir confiance à qq qui signe une entente et ne la respecte pas?
Les sud-américains ne sont pas dupe, ils connaissent très bien le dossier du bois d'oeuvre canadien. Et Martin s'est assuré de passer son message et Vicente Fox en a fait tout autant. Chavez n'y a pas été avec le dos de la cuillère non plus. Lula de même.
Cette entente n'est pas là pour faire rouler l'économie américaine exclusivement.

À mon avis les pourparlers ont mal démarré lorsque Bush le père a exclus Cuba de cette entente car des liens solides existent entre Castro et les autres pays de l'Amérique du Sud et il faut en tenir compte si l'on veut rallier tout ce beau monde dans le même Centre d'Achat.

D'ailleurs, je ne crois pas que ce soit l'année Bush.

: Là où il y a du pétrole... il y a du Bush !

A l'oeil! a écrit:: : Là où il y a du pétrole... il y a du Bush !

Cher A l'oeil,

Il y aussi du Bush là où il y a de la drogue,comme en Colombie,en Afganistan et en Thailande et allentours. Cela rapporte gros pour eux ! ! !

Bien à Toi
Rafan

Hum c'est bien évident, les pays d'Amériques du sud comprennent déjà ce qu'est l'exploitation. Ils n'ont pas besoin de signer un contrat qui les exploitera de façon plus politiquement correct sur papier avec des closes cachées.

Nous, Canadiens, avons dormir sur la "switch" quand le Brillant qui à mal O'Nez a signé le traité de libre échange.