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 Franco-Ontariens:l'assimilation, un combat de tous les jours

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MessageSujet: Franco-Ontariens:l'assimilation, un combat de tous les jours   Franco-Ontariens:l'assimilation, un combat de tous les jours EmptyJeu 11 Aoû 2011, 11:41

Dans le cadres des "États généraux de la francophonie d'Ottawa", une série d'articles vont se suivre.... Et déjà, plusieurs articles figurent sur le site facebook du site internet en question.


voir le premier:
http://www.expressottawa.ca/Actualit%C3%A9s/2011-08-10/article-2700615/Lassimilation-un-combat-de-tous-les-jours/1

COPIE

TITRE: L’assimilation, un combat de tous les jours


par Bryan Michaud, le 10 août 2011, journal "L'Express d'Ottawa"

Les francophones d’Ottawa sont invités à réfléchir sur leur avenir au cours des prochains mois dans le cadre des États généraux de la francophonie d’Ottawa, qui ont pour thème Je rêve Ottawa. Afin de dresser un bilan de santé de la francophonie ottavienne et pour amorcer la réflexion, L’Express publiera au cours des prochaines semaines six reportages sur autant de thèmes qui sont incontournables. Cette semaine, L’Express se concentre sur l’assimilation des francophones.

Le danger qui guette les francophones dans cette Amérique du Nord à majorité anglophone est l’assimilation. Ce phénomène auquel sont confrontés quotidiennement les Franco-Ottaviens est un combat qui sera sans fin selon deux spécialistes de la question, Linda Cardinal et François Charbonneau.

«Dans un contexte minoritaire, on ne peut jamais rien prendre pour acquis», constate Linda Cardinal, titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie et les politiques publiques de l’Université d’Ottawa.

Au niveau statistique, une hausse du nombre de personnes dont le français est la langue maternelle s’observe à Ottawa d’après les deux derniers recensements effectués par Statistique Canada. Il y a dix ans, Ottawa comptait sur la présence de 115 585 citoyens dont le français est la langue maternelle, nombre qui a grimpé à 127 230 cinq ans plus tard.

La proportion de citoyens dont la langue maternelle est le français par rapport à la population générale a également augmenté, passant de 14,9%, en 2001, à 15,9%, en 2006.

Malgré ces chiffres semblant démontrer un bilan de santé positif de la francophonie ottavienne, le tableau n’est pas aussi clair qu’il en a l’air selon les spécialistes rencontrés par L’Express.

Couples mixtes et éparpillement

Selon Mme Cardinal et François Charbonneau, professeur à l’école d’études politiques de l’Université d’Ottawa, les couples composés d’un francophone et d’un anglophone ainsi que l’éparpillement de la communauté francophone dans le territoire ottavien contribuent fortement à l’assimilation des citoyens minoritaires. Les couples mixtes, un phénomène récent, s’expliquerait par le fait que les communautés ne sont plus isolées comme autrefois.

Auparavant concentrés à Vanier et à Orléans, les francophones se retrouvent désormais éparpillés, comptant pour 6% de la population à Kanata ainsi que 9% dans les quartiers Ottawa Ouest et Riverside Sud.

«Les lieux de la francophonie d’Ottawa ont changé, observe Mme Cardinal. Il faut voir comment ça va influencer le développement de services, les comportements linguistiques, la situation dans les écoles.»

Au niveau des couples mixtes, la transmission du français pose un problème, surtout lorsque la mère est anglophone. «La mère transmet sa langue», perçoit Mme Cardinal, dénonçant du même coup que plusieurs couples ne visent pas l’excellence dans l’apprentissage du français.

Selon des statistiques amenées par M. Charbonneau, le français ne se transmet que dans 30% des cas chez les couples mixtes et à plus de 90% chez les couples francophones.

«Un francophone dans un couple mixte parle toujours la langue de l’autre, note M. Charbonneau. D’un point de vue démographique, (le couple mixte) est la raison principale (du fait que la transmission de la langue ne se fait pas).»

L’immigration et les francophones

Du côté de Prescott-Russell, une table de concertation a été créée il y a quelques mois afin d’attirer plus d’immigrants francophones dans le but d’assurer le poids démographique de la communauté française. Les immigrants sont en quelque sorte vus comme la planche de salut pour la francophonie chez les meneurs de ce projet.

M. Charbonneau émet un bémol à ce sujet. «Les immigrants sont admirables. L’immigration comme politique publique a servi à minoriser le fait français au Canada. (…) Chaque fois que vous faites entrer un million d’immigrants au Canada, il y en a 930 000 qui passent à l’anglais», dit le professeur.

Dans les écoles francophones d'Ottawa, les immigrants et fils d’immigrants représentent le quart des étudiants. Ce nouveau phénomène pose des questions sur l’identité francophone. «Notre francophonie est très bigarrée, très mélangée», constate Mme Cardinal.

L’école comme pierre angulaire

Selon Mme Cardinal, le rôle des écoles est devenu central dans la survie de la francophonie. D’autres lieux de socialisation sont également devenus importants, note-t-elle, comme l’Hôpital Montfort et la Nouvelle Scène.

«Les écoles sont des lieux où il y a une vie française qui se déploie, dit Mme Cardinal. Souvent, avec les mariages mixtes, on va parler l’anglais à la maison et on va confier aux écoles la transmission du français. Ce mandat n’est plus autant aux familles comme avant, mais aux écoles.»

M. Charbonneau note également un changement au niveau des pôles d’attraction pour les francophones. «Ce qu’on a perdu quand on a gagné des droits au niveau gouvernemental, c’est notre propre organisation par nous-mêmes de la société civile», constate le professeur.

Ce dernier déplore le fait que les francophones parlent souvent en anglais dans les cours d’école francophone alors que les générations précédentes se sont battues pour communiquer en français dans les établissements scolaires. Il ajoute également le fait que la moitié des élèves ayant le droit d’étudier en français en Ontario s’inscrivent dans les écoles anglaises.

«On s’aperçoit que chez les jeunes, notamment, les comportements linguistiques sont en train de changer, note Mme Cardinal. Les jeunes se définissent comme étant bilingues, mélangent le français et l’anglais. On parle d’un taux d’assimilation de 40% (chez les jeunes), ce qui est très important.»

Cette semaine, les États généraux vous posent la question suivante : que signifie pour vous vivre en français à Ottawa? Réagissez sur le site Internet de l’organisation, au
www.jereveottawa.ca
ou sur leur page Facebook.

FIN DU TEXTE

À SUIVRE DANS LES PROCHAINES SEMAINES!!

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