Les Québécois reprochent aux Français leur propre capitulation.
Il faut comprendre que ce n’est pas la bataille des plaines d’Abraham du 13 septembre 1759, ni celle de Sainte-Foy du 28 avril 1760 et ni même le traité de Paris qui ont décidé du sort de la Nouvelle-France.
Je m’explique.
Après la bataille livrée par François Gaston de Lévis aux plaines d’Abraham du 28 avril 1760, les renforts britanniques arrivent avant ceux des Français. Lévis est obligé de battre en retraite à Montréal. À la fin de l’été, trois armées britanniques totalisant dix-sept-mille hommes convergent vers Montréal, brûlant tout sur leur passage. Le général Jeffery Amherst arrive à Lachine le 6 septembre 1760. Des négociations s’engagent et Pierre de Rigaud, marquis de Vaudreuil, gouverneur de la Nouvelle-France, négocie la capitulation de la nouvelle France, le 8 septembre 1760.
Voilà, c’est simple, nous avons capitulé.
(Portrait de François-Gaston Duc de Lévis 1783, Maréchal de France 1787)
Nous avons perdu par nous-mêmes, sans l’aide de personne, ni l’aide des Anglais, ni l’aide de Dieu. Même la France n’est pas responsable de notre échec, car on n’envoie pas des renforts à des personnes qui ont tout simplement CAPITULÉ.
capituler, verbe intransitif
Sens: Cesser toute résistance, se rendre et reconnaître sa défaite.
Synonyme: abandonner, abdiquer, caler, céder, déposer, plier, ployer, rendre, renoncer, se replier, s’incliner, succomber, transiger.
Ce Pierre de Rigaud, marquis de Vaudreuil a fait preuve d’une grande lâcheté préférant sa vie de marquis que celle de la nouvelle France et on l’a suivi dans sa lâcheté. Lévis était tellement enragé de la décision de Vaudreuil de capituler qu’il a mis le feu aux drapeaux.
Et c’est cette capitulation de Vaudreuil qui a donné naissance au peuple canadien qui est devenu Canadien-français pour ensuite devenir Québécois.
L’identité canadienne à l’époque de la nouvelle France n’était que régionale comme l’identité normande ou bretonne, notre réelle identité nationale à cette époque était Française. L’identité canadienne n’était qu’une identité régionale que nous avons nationalisée en capitulant devant les Anglais et le chef de l’Église Anglicane, soit le roi d’Angleterre.
Nous avons cessé d’être des Français en renonçant par nous-mêmes à la Nouvelle-France et à notre allégeance au Roi des Français ainsi qu’au Pape, car notre allégeance au roi d’Angleterre est une allégeance qui renie l’autorité de Saint Pierre.
Alors, sans l’aide de Louis XV et de l’Église, nous avons renié avec lâcheté la mère patrie ainsi que notre Foi et c’est avec lâcheté que nous refusons encore aujourd’hui de prendre notre responsabilité de la défaite en reprochant à la France de nous avoir abandonnée. Ce prétexte du vaincu qui occupe encore aujourd’hui l’esprit de la société québécoise.
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