Forum de l'Amérique française
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Un portail des communautés francophones d'Amérique
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
AF
Prince
Prince
AF


Féminin Nombre de messages : 3408
Localisation : Au Québec
Date d'inscription : 02/03/2006

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) EmptyVen 12 Fév 2010, 03:01

Citation :

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) -
Mort d'un libre penseur


La Presse canadienne 11 février 2010 09h06

L'écrivain et syndicaliste Pierre Vadeboncoeur, un libre penseur, est décédé la nuit dernière à l'âge de 89 ans. La cause de son décès n'est pas encore connue.

Pierre Vadeboncoeur, né le 28 juillet 1920, a obtenu sa licence en droit en 1943. Déjà militant dans ses jeunes années, il a rédigé des textes publiés dans les revues intellectuelles Cité libre, Maintenant et Liberté. Cité libre, une publication laïque et anticléricale, regroupait justement des intellectuels québécois opposés au duplessisme. M.Vadeboncoeur fit partie des collaborateurs, tout comme René Lévesque et Pierre Vallières.

Il a aussi exercé sa plume incisive dans des lettres ouvertes publiées dans les journaux Le Devoir et Le Jour.


SUITE ET TEXTE COMPLET

salut


AF
Revenir en haut Aller en bas
Sénateur
Prince de l'Acadie
Prince de l'Acadie
Sénateur


Masculin Nombre de messages : 4141
Localisation : Bathurst en Acadie
Date d'inscription : 17/02/2005

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Re: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) EmptyVen 12 Fév 2010, 10:26

«Pierre Vadeboncoeur a été un maître à penser de toute une génération de Québécois, se faisant le promoteur d'une conscience politique et sociale développée et d'un esprit critique. Il a aussi prôné la liberté de parole et la démocratie sur toutes les tribunes»

R.I.P. Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Ab7461f_
Revenir en haut Aller en bas
gaulois
Prince
Prince
gaulois


Nombre de messages : 2938
Localisation : Vancouver
Date d'inscription : 31/03/2005

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Re: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) EmptyVen 12 Fév 2010, 11:15

Quelqu'un/e du FAF a-t-il déjà lu Le Bonheur excessif?
Revenir en haut Aller en bas
AF
Prince
Prince
AF


Féminin Nombre de messages : 3408
Localisation : Au Québec
Date d'inscription : 02/03/2006

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Re: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) EmptyVen 12 Fév 2010, 21:15

gaulois a écrit:
Quelqu'un/e du FAF a-t-il déjà lu Le Bonheur excessif?

Uniquement des extraits.

Ceci étant dit, j'ai toujours eu énormément de respect pour cet homme.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2010/02/11/001-vadeboncoeur-mort.shtml

C'est un décès qui, franchement, me peine beaucoup.

Sad

AF
Revenir en haut Aller en bas
Lamarche
Prince de Montréal
Prince de Montréal
Lamarche


Nombre de messages : 3090
Localisation : Québec,pays Français d'Amérique
Date d'inscription : 04/12/2004

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Re: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) EmptySam 27 Mar 2010, 15:44

Le dernier texte de Pierre Vadeboncoeur. Celui qui a inspiré Gilles Duceppe à nous définir comme des résistants. Ce qui a ensuite ammené les fédéraux à se couvir de ridicule en faisant nécéssairement le lien dans tout ses détails avec la deuxième guerre et ses résistants.


Citation :


Refus et résistance

Le Québec politique, quand il est conscient de lui-même, produit sur l’unité canadienne un effet de distorsion. Il trompe les calculs de l’ordre établi. Il dérange. Il fausse l’institution.

Pierre Vadeboncoeur
L’Action nationale
www.action-nationale.qc.ca
février 2010



--------------------------------------------------------------------------------

REFUS ET RÉSISTANCE

Les Québécois tendent depuis longtemps à s’évader du modèle politique qui prévalait en Grande-Bretagne jusqu’à l’avènement des travaillistes : les whigs, les tories, ici le parti libéral et le parti conservateur. Une tendance de fond faisait dérailler cette politique bi-par­tisane qui prenait appui non seulement sur des intérêts et sur la solidarité des anglophones dans ce pays conquis, mais aussi sur un cadre institutionnel structurant le tout dans des formes élaborées de longue date en Angleterre.

Une bonne partie des Québécois, peut-être plus de la moitié maintenant, veut toujours plus ou moins consciemment enrayer cette mécanique, fausser le jeu du fédéralisme et brouiller les cartes des deux partis traditionnels, introduire dans la politique québécoise et canadienne une dynamique que le système ne peut assimiler. Présentement, au fédéral, à cause du Bloc, le Parti libéral est déstabilisé, incapable de retrouver sa position dominante. N’ayant plus l’appui des Québécois, il est en état de déséquilibre au Canada.

Tout au long du XX’ siècle, la perturbation que je souligne a pris diverses formes. Sur un siècle, nous avons manifesté de manière soutenue une tendance à nous écarter de la nor­malité constitutionnelle.

Le Québec politique, quand il est conscient de lui-même, produit sur l’unité canadienne un effet de distorsion. Il trompe les calculs de l’ordre établi. Il dérange. Il fausse l’institution.

Voici quelques jalons. Ils forment un beau chapelet de paradoxes, du point de vue du ROC. Henri Bourassa contre Laurier, en 1910. L’Action libérale nationale, dans les années trente, contre le libéral Taschereau et les partis traditionnels. Le Bloc populaire, dans les années quarante, contre le gou­vernement libéral de Mackenzie King et contre la conscrip­tion. Le séparatisme de Chaput et de Barbeau, suivi de tout le mouvement indépendantiste, qui dure depuis. En 1968, René Lévesque et le mouvement souveraineté-association. Le Parti québécois, porté au pouvoir le 15 novembre 1976. Enfin le Bloc, au fédéral, par la suite.

Cela a traversé le siècle. Ses différentes manifestations forment les maillons d’une même chaîne. Ce ne sont pas des accidents fortuits et sans suite. Distincts en apparence comme événements, ils sont liés au contraire organique­ment. Ils illustrent l’équivoque dans laquelle nous sommes par rapport au Canada.

Tel est le sens d’une histoire qui au fond ne cesse de tendre vers l’indépendance, consciemment ou non, et qui, en tout cas, se caractérise par le refus. Cela ne peut se fondre dans le creuset confédéral.

Une importante partie des Québécois est en profond désaccord avec la politique patiemment assimilatrice du pays à notre égard. Une forme centrifuge persistante anime ce Québec contre le fédéralisme et les deux grands partis qui le représentent, à l’exception du Parti conservateur qui présentement, à cause des circonstances, occupe une place vacante. Les fédéralistes francophones ne semblent pas se rendre compte qu’ils sont les instruments d’un génocide tranquille. La politique fédéraliste conduit à ce résultat. Système feutré, très anglais par sa prudence.

Une certaine fatalité joue au surplus contre nous. Elle tient à l’évolution démographique et aussi à l’intensification des rapports culturels avec les États-Unis. Notre esprit assez velléitaire favorise d’ailleurs le statu quo et de même notre patience séculaire, qui est celle des paysans que nous avons été.

Le fédéralisme, pour nous fatal à terme, n’a, dans ce contex­te, qu’à se laisser porter. Tout peut s’accomplir par la force des choses et c’est ce sur quoi il mise.

Curieuse dialectique que celle de deux forces antagonistes - souverainisme, fédéralisme - qui ne s’affrontent guère avec éclat. Le fédéral, quant à lui, n’a pas intérêt à drama­tiser la situation ni à précipiter les événements. Bien au contraire. Pour ce qui est de nous, critiques du fédéralisme, le mouvement de contestation de l’ordre constitutionnel reste dans les limites que lui impose un électorat hésitant, et les Québécois souverainistes, qui sont en nombre, se contentent d’offensives sporadiques, très significatives mais jusqu’ici nullement décisives. Ils campent sur leurs posi­tions, maintiennent l’opposition au niveau qu’elle a atteint, mais ils demeurent relativement passifs.

Nous sommes dans une situation paradoxale. Il faut croire que nous nous en accommodons. Peut-être faut-il penser qu’elle correspond à nos possibilités réelles...

C’est tout de même singulier. Notre défaite historique défi­nitive est une possibilité, elle peut finir par arriver un jour, mais cette perspective ne provoque pas de réaction populaire décisive et nous nous arrêtons à un certain seuil dont les fédéralistes sont conscients, mais que la moitié d’entre nous ne semble pas vouloir franchir. Nous sommes menacés comme nation, mais en définitive tout se passe comme si nous ne l’étions pas vraiment.

Nous avançons donc les yeux fermés vers l’avenir. C’est le cas d’une grande partie de la population, trait national pro­bablement hérité de notre passé colonial.

Or, c’est cette portion qui influence en fin de compte les pos­sibilités réelles d’action et les réduit à sa mesure. C’est elle qui retient tout par sa propre passivité. Quel paradoxe, mais quelle évidence ! La partie amorphe de la population déter­mine la politique globale de cette population ! Elle fait l’his­toire ! C’est elle qui décide que l’avenir ne sera pas ! Le peuple est dépossédé par elle de ses moyens d’action. L’indifférence a plus de poids que le mouvement, et l’inconscience plus de conséquences que la conscience ! Nous sommes menés par une partie de la population qui ne va nulle part... Elle exerce une influence déprimante sur l’opinion dans son ensemble.

Cette lourdeur finira-t-elle par se confondre de manière défi­nitive avec le poids de l’histoire sur nos destinées ?

Le Québec est tenu de façon excessive par sa fraction réac­tionnaire et cela constitue un phénomène sociologique singulier. Pourquoi la réaction a-t-elle ici une telle influen­ce ? Pourquoi avons-nous tant l’impression d’attendre que l’opinion générale évolue encore et se rallie ? Les éléments actifs eux-mêmes marquent le pas, comme s’ils avaient peu confiance de pouvoir entraîner le peuple à leur suite.

Cela a pour effet de fixer la politique dans une espèce de stade intermédiaire où finalement rien de concluant ne se produit. Nous sommes toujours dans l’antichambre de l’histoire.

Il faudrait faire ici le procès des leaders. Nous ne pourrons nous en tenir indéfiniment à la procrastination. Faire l’ave­nir et ne pas le faire, agir mais différer, entreprendre et ne pas entreprendre, envisager un avenir sans forcer l’événe­ment. Nous n’aurons pas su créer un mouvement que sa propre dynamique entraînerait plus loin.

Dans la mentalité d’une partie des progressistes subsiste un curieux principe de freinage, comme si la réaction était toujours un peu dans notre caractère. Cela nous vient de notre histoire. Nous n’avons pas suffisamment confiance en nous-mêmes.

Nous vivons donc une contradiction. D’une part, comme je le disais au début, notre politique conteste les formes et les institutions établies, partis traditionnels, fédéralisme, unité canadienne et ainsi de suite. D’autre part, elle ne va pas au bout de sa logique ; elle sursoit, ne rompt pas une fois pour toutes avec les éléments qui la retardent. Elle manque de hardiesse. Les dirigeants du mouvement attendent le gros de la troupe.

Peut-être d’ailleurs ne peuvent-ils guère faire autrement. La culture de l’action dans une société donnée conditionne bien des choses. La nôtre est sans doute marquée par une histoire trop remplie d’échecs et d’atermoiements. Nous attendons une majorité de voix, nous dépendons des référendums, nous attendons la permission ! L’insuccès d’un référendum nous paralyse chaque fois pour quinze ans. Les acteurs sont à la remorque de l’opinion.

Aucune révolution, aucun changement radical n’auraient eu lieu dans l’histoire si, au préalable, le succès avait dépendu d’un vote majoritaire. Ni la Révolution française, ni la Révolution russe, ni l’accession de tel ou tel pays à l’indé­pendance, à commencer probablement par les États-Unis. Aucun vote populaire n’a précédé la Confédération canadienne elle-même. Du reste, on s’est gardé de le solliciter. Le Canada n’est pas né de la démocratie.

Nous n’avancerions donc maintenant qu’à coups de réfé­rendums ? De quinze ans en quinze ans ? L’avant-garde ne serait pas une avant-garde ? Elle serait conditionnée par le poids d’une certaine opinion publique distraite et relative­ment indifférente ? Les leaders n’auraient pas leurs coudées franches et négligeraient de se poser eux-mêmes comme une vraie force ? Ils dépendraient du rituel cyclique de la consultation populaire institutionnalisée ? Il faudrait non seulement voter sur des conclusions mais sur les initiatives qui y conduisent ? Il n’y aurait pas d’avant-garde déjà résolu­ment en mouvement - et libre, et assumant ses responsabi­lités d’avant-garde ?

Le Bloc donne cependant le bon exemple. Il continue comme il a commencé. C’était une création. Il n’est pas sorti d’un congrès. Le Bloc fut d’abord un fait, paradoxal à souhait, improvisé, puis porté par les nécessités comme elles se présentaient. Il y a du leadership dans son action, et de l’invention.

Il mord sur les réalités qui nous entourent et nous condi­tionnent. Il pose le problème du Québec, qui est sans solu­tion si ce n’est celle de l’indépendance. Il ne le résout pas. Qui en effet peut le résoudre au sein du fédéralisme ? Le Bloc fait face à un mur. C’est ce que ce parti démontre par sa propre existence. Une importante partie des Québécois le soutient et c’est parce qu’elle vit la même expérience que lui : pas d’issue, un mur. Celui-ci s’appelle le Canada.

Le Bloc donne la plus exacte image de notre situation réelle. Il exprime un effort de libération, mais justement un effort entravé comme nous tous. Une politique qui idéalement ne serait pas aliénée. Donc vraie. Mais en échec, comme nous. Il montre la limite de notre aspiration vers le pouvoir, par la réalité même de sa situation.

Ce que nous dit le Bloc, c’est que, si nous voulons l’indépen­dance, il faudra passer outre et la faire. Il n’y a pas d’autres sorties, si ce n’est tout le contraire : une sortie de piste. Le Bloc manifeste la rigueur de cette alternative.

Voilà la signification ultime du rejet des vieux partis, les whigs et les tories, les libéraux et les conservateurs ici. On ne joue plus leur jeu de dupes, soit. On est tout seuls devant l’histoire telle qu’elle se présente. Là, il n’y a pas de fausse issue. Il n’y a, en dernière analyse, que l’impossibilité du succès, vérité vraie de notre condition dans la Confédération. Ou l’on adopte une position de rejet à l’égard de celle-ci, ou l’on s’abandonne à une politique décidée par d’autres selon leurs intérêts, qui est pour nous le chemin d’une lente désintégration.

Le Bloc est dans un cul-de-sac, celui où nous sommes nous-­mêmes. Il ne peut aller nulle part et c’est exactement notre situation, qui est bloquée comme la sienne. Il dénonce par son fait le régime fédéral dans lequel les Québécois ne sau­raient demeurer sans s’y perdre. La Confédération fut notre dernière illusion, et justement le Bloc, marginal et majoritaire à la fois, la répudie directement. Il n’y a pas d’équivoque. Il manifeste la situation inextricable où il se trouve, qui n’est autre que la nôtre. Nous voyons à nu notre avenir dans ce parti qui n’en a pas. Il montre à la fois l’impasse absolue qui est la sienne et les limites rigoureuses de la politique canadienne.

Le Bloc est un pis-aller, qui en même temps marque l’extré­mité de ce que nous pouvons tenter de faire au sein de la Confédération. Liberté tronquée. Vigoureuse par sa mani­festation, mais c’est vraiment le bout du chemin.

Jamais le Québec n’ira plus loin sur cette lancée. C’est ce que le Bloc démontre par son expérience même, interdit comme il l’est du pouvoir. Il donne une leçon d’histoire, à savoir que l’Histoire, dans notre condition, n’est pas pour nous. Le Canada nous tient en dehors de l’histoire.

Le Bloc est la dernière expression du non-conformisme historique et de la déviance que j’évoque au début de cet article. Politiquement incongru, il illustre par cela même notre vérité, notre insoumission, notre perpétuelle tendance à nous soustraire à la logique de la politique dominante. Il incarne dans les faits, en apparence absurdement, la plus claire expression de notre condition nationale, réduite à une condition provinciale. Le Bloc n’est pas un véhicule politique normal, et justement il n’existe pas pour nous de tel véhicule. Le Bloc démontre donc, à l’inverse des illusions entretenues par les partis fédéralistes, que notre existence politique, au sens plein du mot, est une illusion.

Nous nous évadons du cadre institutionnel prévu pour nous pour notre perte. Nous n’avons pas le choix. Il faut sortir du piège. La critique qui inspire un tel refus est fondée. Nous l’opposons depuis cinquante ans au fédéralisme. Chose évi­dente, les Québécois, une bonne partie d’entre eux en tout cas, s’écartent du modèle politique convenu, pancanadien, bipartisan, savamment calculé et conçu pour prévenir une politique québécoise libératrice. La moitié de nos forces va cependant se perdre dans des partis institutionnels conve­nus. Nous luttons contre une conspiration profondément dissimulée par une constitution. Les pratiques démocra­tiques partisanes traditionnelles, le discours officiel (ainsi que des mesures acceptables de gouvernement, dans ce contexte...), obstruent les voies de notre émancipation.

Le fédéralisme mise sur tout cela, pendant que le peuple québécois et francophone s’enlise peu à peu dans une his­toire à laquelle on l’empêche obstinément de se soustraire. Un génocide en douce, comme je disais jadis.

Cependant, le souverainisme a gagné une bonne partie de l’opinion. Le modèle politique évoqué au début de cet article est contesté. Notre histoire est entravée, mais l’autre histoire qu’on nous oppose l’est aussi ces temps-ci. Cela fait un beau salmigondis. Le Canada existe-t-il ? Le Parti libéral, qui le défendait le mieux, est en pitoyable état au Québec. Le Parti conservateur, sans affinités québécoises, occupe plus ou moins par hasard un théâtre vide. Le souverainisme est cohérent au milieu de l’incertitude politique environnante. Ce contraste doit bien signifier quelque chose.

La politique stéréotypée d’inspiration britannique, contexte réactionnaire transplanté au Canada et utilisé contre nous par la réaction dans ce pays, s’avère de plus en plus en question depuis 1960 au Québec. La situation présente est peut-être la plus confuse jamais vue.

La Révolution tranquille se poursuit - le Bloc, le PQ - parce que le problème québécois n’est pas réglé et ne se réglera pas dans les termes voulus par le Canada anglophone. Le souverainisme maintient le Québec en éveil. Nous sommes toujours subordonnés, mais aujourd’hui sur un terrain ins­table pour l’adversaire.

Qu’est-ce que je viens de montrer ? Un pan d’histoire, la nôtre. À travers les obstacles, une persistance, une logique profonde, une mémoire qui n’oublie pas, une volonté trop patiente, appuyée sur une conscience diffuse mais tenace.

Nous n’avons pas dit notre dernier mot.



Source
http://www.action-nationale.qc.ca/




Revenir en haut Aller en bas
Lamarche
Prince de Montréal
Prince de Montréal
Lamarche


Nombre de messages : 3090
Localisation : Québec,pays Français d'Amérique
Date d'inscription : 04/12/2004

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Re: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) EmptySam 27 Mar 2010, 18:02

Citation :
Ils ont cru voir un chapeau ? Qu’ils le mettent !
Gérald Larose
Le Devoir (opinions)
vendredi 26 mars 2010



--------------------------------------------------------------------------------

Des cris de putois ! Il fallait entendre ces ministres conservateurs Cannon et Paradis se dire visés par les propos de Gilles Duceppe qui, samedi dernier, rappelant la mémoire du très grand écrivain Pierre Vadeboncoeur, décédé récemment, reprenait de son dernier écrit une citation qui identifiait le parcours historique du peuple québécois à de la résistance.

Ces Canadiens français de service, en ténors fédéralistes, se sont devinés dans la peau des collabos ! La belle affaire ! Peut-être se sentent-ils coupables ? Si le chapeau qu’ils ont cru voir leur fait, qu’ils se le mettent !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty
MessageSujet: Re: Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)   Pierre Vadeboncoeur (1920-2010) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Pierre Vadeboncoeur (1920-2010)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Entrevue avec M. Jean-Pierre Raffarin
» Jean-Pierre Ferland
» Le carnet de Jean-Pierre Raffarin:
» Une diaspora de Saint-Pierre et Miquelon!!!

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum de l'Amérique française :: Espace francophone :: L'Amérique francophone :: Québec-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser