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 Le Québec est-il refermé sur lui-même ?

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Victorserge0
francoquebecois
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francoquebecois
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MessageSujet: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyJeu 03 Juil 2008, 22:04

Texte de LOUISE BEAUDOIN, jeudi, le 3 juillet 2008, dans le journal "Le Devoir":

---------------------------------------------------------
NOTE: dans un article au journal "Le Devoir", paru le 23 juin, M. Pagel, ci-devant président de la Fédération internationale des professeurs de français, disait que le Québec était refermé sur lui-même et était toujours sur la défensive, à trop vouloir défendre la langue française au Québec.
------voir le texte de M. Pagel à la toute fin--------------
Ce matin, Louise Beaudoin, ancienne ministre des relations internationales du gouvernement du Québec dans le gouvernement du Parti Québécois, et devenue, depuis le temps, experte internationale sur la francophonie mondiale, --------et elle possède toujours une très grande influence diplomatique parmi l'ensemble des premiers ministres et autres notables significatifs de la FRANCE et de d'autres pays francophones depuis les 30 dernières années ,,,,,,, on l'a vue encore, dernièrement, tirer sur des ficelles en France pour permettre la rencontre, FINALEMENT, du chef de l'opposition officielle du Québec, Mario Dumont, avec le premier ministre Fillon et d'autres notables de FRANCE--------- donc, Louise Beaudoin écrit un texte pour expliquer que c'est plutôt le contraire qui se produit: le Québec est TRÈS TRÈS TRÈS ouvert sur le monde..., mais doit toujours être persévérant dans la protection de sa langue française: DONC, VOICI:
-----------------------------------------------------------------------------

Le Québec, refermé sur lui-même? Je ne le crois évidemment pas, mais c'est ce qu'affirmait, il y a quelques jours, dans une entrevue au Devoir, Dario Pagel, président de la Fédération internationale des professeurs de français, qui regroupe 70 000 professeurs de français (langue maternelle, langue seconde ou langue étrangère) au sein de 165 associations couvrant toute la planète.

M. Pagel disait que l'«enfermement» des Québécois sur eux-mêmes et leur position sur la langue française les coupent du reste du monde. Il ajoutait que «le français ne court aucun danger au Québec» et que «quand on défend, on ferme».

Voilà des déclarations qui m'interpellent! Je le dis d'emblée: je connais Dario Pagel, le dynamique président brésilien qui occupe ce poste prestigieux depuis 10 ans. À son invitation, je participerai d'ailleurs le 23 juillet prochain, à Québec, à une table ronde dans le cadre du congrès de son organisation. C'est donc en toute amitié, en ce 3 juillet, jour du 400e anniversaire de la fondation de Québec, symbole de la pérennité du fait français en Amérique, que je lui réponds ainsi qu'à tous ceux qui, comme lui, croient que le Québec est refermé sur lui-même.

Le Québec, au même titre -- mais ni plus ni moins -- que toutes les autres nations de taille comparable à la sienne, particulièrement celles qui comme lui ne sont pas souveraines, a conscience de sa précarité linguistique et culturelle. Cette conscience de notre fragilité comme nation ne repose pas sur des perceptions mais bien sur des faits et des chiffres que viennent d'ailleurs de nous rappeler le Conseil supérieur de la langue française et, avant lui il y a quelques mois, Statistique Canada.

Le français recule comme langue d'usage à la maison, le français en tant que langue de travail ne progresse pas, les immigrants non romanophones ne se francisent qu'à 15 % -- le même pourcentage qu'en 1971 --, l'assimilation des francophones hors Québec s'accélère, etc.

Comment, par ailleurs, prétendre que «quand on défend, on ferme», alors qu'un des réels succès de la loi 101, qui impose aux enfants des nouveaux arrivants d'aller à l'école française, est la désethnisation de notre langue commune, c'est-à-dire que l'on retrouve ici, maintenant, une génération bigarrée aux noms évoquant des sonorités des cinq continents qui s'exprime en français?

Ceci étant, malgré et peut-être en partie à cause de cette conscience aiguë de leur précarité, les Québécois, qui reviennent de loin, héritiers d'une société en mode survivance, enclose dans un univers plus ou moins fermé, sont passés à la modernité en assumant leur ténacité en terre d'Amérique, en y inscrivant leur langue, leur culture, en s'ouvrant au monde et en se découvrant dans les yeux des autres.

Il suffit de se promener à travers le monde en 2008 pour constater qu'on rencontre des Québécois partout, y compris au Brésil, cher Dario Pagel, ce pays, le tien, sûr de son destin, fier de sa langue qu'il partage avec sept autres pays à l'intérieur d'une lusophonie dont il a pris le leadership, fier aussi de sa culture qui rayonne dans tout l'espace ibéro-américain.

Des Québécois, on en retrouve, on le sait, sur toutes les scènes du monde, mais tout autant aux Nations unies, au Tribunal pénal international, à l'Organisation mondiale de la santé, à l'UNESCO et ailleurs; des Québécois qui vivent à l'étranger ou qui y sont de passage pour travailler, créer, produire, importer, exporter. À croire, à certains moments, que nous sommes dix fois plus nombreux que dans la réalité.

Nous sommes plusieurs au Québec à placer nos espoirs dans une Francophonie sans frontières en faveur de laquelle certains d'entre nous oeuvrent depuis les débuts, dans les années 1950.

Je pense, en particulier, à ces pionniers regroupés au sein d'ONG et d'OING, tels Jean-Marc Léger et André Bachand, qui ont immédiatement pressenti l'importance de la coopération entre peuples, institutions et individus de langue française, tout comme les grands inspirateurs du projet de création d'une Agence intergouvernementale de la Francophonie qu'ont été le Sénégalais Senghor, le Tunisien Bourguiba ou le Nigérien Hamani.

Depuis, le Québec a fait sa place et sa marque en Francophonie. Considéré comme une force de proposition, il y a toujours été très actif, comblant son peu de ressources financières par son dynamisme. Je souhaite qu'il le demeure, à la veille d'accueillir le XIIe Sommet des chefs d'État et de gouvernement dans notre capitale nationale, malgré les signes inquiétants qui nous parviennent quant à la mainmise d'Ottawa sur l'événement. Le Québec a joué un rôle majeur dans la construction de l'espace francophone en luttant aux côtés de ses alliés, dont la France fut le plus fidèle, afin de faire entendre sa voix unique.

Ce n'est pas parce qu'ils sont des résistants et des combattants que les francophones du Québec sont repliés sur eux-mêmes. Au contraire, ils croient, majoritairement me semble-t-il, à une francophonie mondiale forte et plurielle à laquelle ils veulent participer.

Chaque francophone dans le monde a son propre rapport à la langue française. Chaque problématique est différente. Les Québécois savent que ce qui fait l'intérêt de la francophonie, c'est justement sa diversité.

Chacun vient avec son histoire, sa culture, son quotidien, ses rêves d'avenir et essaie de prendre une part de l'autre. Par conséquent, même si notre environnement nous amène à être parfois solitaires, nous nous projetons de plus en plus aux quatre coins du globe grâce, notamment, à notre adhésion pleine et entière à cette Francophonie que nous souhaitons davantage solidaire pour tous les francophones du monde.

***

Louise Beaudoin est membre associée au CERIUM, chargée des questions de francophonie internationale et professeure invitée au département des littératures de langue française de l'Université de Montréal.


le lien internet:
http://www.ledevoir.com/2008/07/03/196128.html?fe=4284&fp=210901&fr=92892

------------------------------------------------

le texte du 23 juin de M. Dariel:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080623/CPACTUALITES/80623028/1019/CPACTUALITES

COPIE:

Le lundi 23 juin 2008 -- La Presse Canadienne

Le Québec aurait intérêt à exporter le français, estime Dario Pagel

Le président de la Fédération internationale des professeurs de français, Dario Pagel, croit que l'enfermement des Québécois sur eux-mêmes et leur position défensive sur la langue française les coupent du reste du monde.

En tournée au Québec ces jours-ci en prévision de la tenue, fin juillet, du congrès de son organisation, M. Pagel, qui est professeur à l'Université fédérale de Santa Catarina, au Brésil, dit toujours observer que le Québec est sur la défensive de la langue française. Selon lui, quand on se défend, on se ferme. Il croit que les Québécois auraient intérêt à dialoguer davantage avec les communautés non francophones du Canada.

Dans une entrevue qu'il a accordée au quotidien Le Devoir, le spécialiste des politiques du français soutient que cette mentalité «insulaire» dans l'ensemble anglo-saxon nord-américain nuit au rayonnement du Québec, ajoutant que le Québec est un grand méconnu de la francophonie.

Il affirme en outre que le français ne court aucun danger au Québec, qu'au contraire, il faut qu'il s'exporte, que la langue française sorte du Québec.

La Fédération internationale des professeurs de français tiendra son 12e congrès à Québec du 21 au 25 juillet sous le thème «Faire vivre les identités francophones». Quelque 1500 enseignants du français en provenance de 152 pays sont attendus à ce congrès.

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le site de Vigile où on rapporte ces textes, et d'autres liens connexes:
http://www.vigile.net/-Federation-internationale-des-
-----------------------------------------------------------------------

La Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF) tient son congrès, à la fin juillet, à la ville de Québec:
le site général:
http://www.fipf.org/
le site internet pour le congrès de Québec:
http://www.fipf-quebec2008.com/

.
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Bravo et MERCI à Madame Louise Beaudoin de remettre les pendules à l'heure.
.
***********************************************


voir un texte connexe sur la francophonie Québec-France:
"Le Québec et la France: un avenir et une francophonie en partage"

par les auteurs suivants:

Patrick Bloche, Député de Paris (7e circonscription) et vice-président socialiste du Groupe d'amitié France-Québec;
Daniel Turp, Député de Mercier et porte-parole du Parti québécois en matière de relations internationales et de francophonie

lien internet du texte:
http://www.ledevoir.com/2008/07/03/196129.html?fe=4284&fp=210901&fr=92946
.
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francoquebecois
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyVen 04 Juil 2008, 20:30

ENTRE L'ARBRE ET L'ÉCORCE

Un texte très très très bien écrit, dans sa forme et dans son fond, dans ses idées émises, sur la situation des Québécois et du Québec, à l'heure d'aujourd'hui:

http://www.immigrer.com/chroniques/Entre-larbre-et-lecorce-.html

COPIE:

À la suite de mes textes sur le problème colonial, je reçus plusieurs lettres où l’on m’informait que les schémas mis en lumière valaient pour des relations similaires.

Mes lecteurs québécois, par exemple, affirmaient qu’ils vivaient avec les canadiens anglais selon des modalités coloniales. Ils m’invitèrent à vérifier sur place cette allégation. Je dus, à la fois, leur donner raison et tempérer leurs ardeurs identificatrices (…) D’autre part, la richesse relative du Québec en faisait une colonie économiquement enviable ; ce qui était insolite. »

Le Racisme d’Albert Memmi (pp. 95-96).

Mr Memmi est sociologue, spécialiste du phénomène de colonisation. Le passage ci-dessus est très intéressant car il y évoque sa difficulté initiale à voir les québécois comme un peuple colonisé.

Qu’il se rassure, il n’est pas le seul : dans différentes discussions et observations que j’ai auprès d’immigrants, ces derniers ont surtout – pour ne pas dire uniquement – l’image des québécois comme un peuple colonisateur auprès des autochtones. Évidemment, c’est vrai. Mais beaucoup plus rares sont ceux qui se rappellent que les québécois sont aussi un peuple colonisé. Et ça, c’est vrai aussi.

Parler de ça, c’est nécessairement parler des autochtones. Et ici, c’est souvent le petit jeu de qui-est-arrivé-le-premier basé sur la logique de l’ancienneté : premier arrivé, premier ayant droits.

Dans ce cas – histoire d’être cohérent – si les québécois ont effectivement encore des croûtes à manger auprès des autochtones, l’immigrant est par contre très malvenu d’exiger des accommodements raisonnables.

En effet, pourquoi demander aux québécois de respecter l’autochtone-premier-arrivé si, de l’autre côté, le même immigrant brandit la Sainte Charte Canadienne pour exiger d’avoir les mêmes droits culturels à peine débarqué à Dorval ?

Quand on parle du dossier des autochtones, il y a une autre inévitabilité : il faut respecter leurs cultures ancestrales et leurs traditions millénaires, on souligne leur importance pour le patrimoine mondial. Tout à fait d’accord avec cela et il y a un formidable consensus à ce sujet.

Mais quand les québécois expriment le même désir de préservation de leur propre culture, là par contre, je n’entends pas vraiment la même chose des immigrants de tantôt. Ils y voient plutôt l’expression d’un repli sur soi, d’un malaise identitaire, d’une peur de l’autre, d’un anachronisme aberrant à « l’heure-de-la-mondialisation-de-la-diversité-des-cultures-et-de-l’anglais ».

À les entendre, on croirait que le Québec, à lui tout seul, freine la formidable marche de l’Humanité vers la merveilleuse égalité universelle entre les cultures. C’est incroyable comment, d’un côté, une si petite société peut être tenue responsable de maux quasi-bibliques et que, de l’autre côté, on soutient qu’une si petite société justement ne peut aller à l’encontre de ce qui est présenté comme « inéluctable ». Faudrait savoir.

Fondamentalement, il n’y a pourtant pas de différence entre le nationalisme québécois et le nationalisme autochtone : tous deux visent à s’assurer d’une petite place au soleil.

Certes, le nationalisme autochtone n’a pas la prétention de s’affranchir de la tutelle canadienne. Non pas parce qu’il se sent bien sous la haute bienveillance canadienne, mais parce qu’il est lucide : les autochtones savent trop bien qu’ils n’ont pas encore la capacité politico-économique de se prendre en charge. Bien sûr, le Canada tout comme le Québec ont leur part de responsabilités dans cette incapacité. Mais on ne me fera pas croire que les autochtones continueraient à vibrer au Ô Canada, la main sur le cœur et la larme à l’oeil, s’ils avaient les moyens de leur nationalisme.

Certes aussi, leur poids démographique est infiniment moindre que celui des québécois. Et là aussi, le Canada tout comme le Québec ont leur part de responsabilité.

Mais dites-moi : il faudra combien de milliards, de siècles et d’excuses officielles pour que réparation soit enfin faite ? Parce que ça risque d’être un puit sans fond si on continue à faire croire qu’on peut concilier développement économique au sein d’un monde moderne et maintien d’un mode de vie ancestral.

Mais quand bien même que les autochtones puissent devenir économiquement développés et politiquement autonomes un jour, il leur arrivera probablement ce qui est arrivé aux québécois : on leur retirera alors le statut de peuple colonisé.

Parce qu’il semblerait qu’un « vrai » peuple colonisé est un peuple économiquement sous-développé. Ce qui n’est plus le cas du Québec : c’est aujourd’hui une société développée et démocratique. Or, c’est justement cette prise en charge collective et globalement réussie en tant que société qui lui est aujourd’hui reproché : vous êtes une société développée aujourd’hui, pourquoi en vouloir plus ? Pourquoi entretenir ce sentiment nationaliste stérile ? Pourquoi vouloir remettre en question ce beau pays qu’est le Canada ?

À l’inverse, si le Québec était resté sous-développé, il y en aurait encore certainement pour dire qu’heureusement que le Canada est là pour lui venir en aide. Bref : riche ou pauvre, le Québec n’a aucune raison de se plaindre.

Or, il n’en reste pas moins que le Québec est un peuple colonisé, au sens qu’il a été conquis par la force par une puissance étrangère. Dans ce cas, pourquoi n’est-il pas perçu comme un peuple colonisé ? Parce que selon une certaine définition, il n’a rien d’un peuple colonisé. Imaginons qu’il existe, au siège des Nations Unies à New York, un Bureau International des Peuples Colonisés. Sur le formulaire de demande de reconnaissance officielle de statut de peuple colonisé, le Québec ne peut cocher aucune case. Illustration :

Êtes-vous, actuellement, un peuple économiquement exploité ? Non.
Êtes-vous, actuellement, un peuple dont les droits et libertés individuelles sont brimés ? Non.
Êtes-vous, actuellement, un peuple souffrant de maux généralisés tels que : sous-scolarisation, fléaux sociaux chroniques (violences familiales, suicides, alcoolisme) ? Non.
Êtes-vous, actuellement, un peuple subissant un processus systématique d’assimilation culturelle (ex : perte de dialectes spécifiques à votre société) ? Non.
Êtes-vous, actuellement, un peuple satisfaisant à certains critères physiologiques d’un peuple colonisé (ex : peau mate, cheveux crépus, premier arrivant, culture millénaire) ? Non.
Etes-vous, actuellement, un peuple ayant une religion, une culture et des traditions distinctives des cultures occidentales ? Non.

C’est même le contraire : le Québec a pratiquement tout d’un peuple colonisateur. C’est un groupe culturel majoritairement à la peau blanche, de tradition catholique, culturellement occidental et ayant développé une économie de marché. L’archétype du Blanc conquérant du 18ème siècle, tout le contraire d’un « vrai » peuple colonisé.

En résumé, le malheur des québécois est de ne pas faire assez pitié.

J’ai l’air de m’en prendre aux autochtones mais ce n’est pas du tout le cas : il est juste impossible de ne pas parler des Premières Nations quand on parle de la colonisation du Canada.

En outre, ça devient vraiment complexe quand on sait que le Québec est, à la fois, un peuple colonisateur ET un peuple colonisé. Les hasards de l’Histoire ont fait en sorte qu’il se retrouve donc coincé entre deux images stéréotypées : d’un côté, le perdant colonisé (les autochtones) et de l’autre côté, le gagnant colonisateur (les canadiens-anglais).

Autrement dit, le Québec ne peut revendiquer ni les avantages du colonisé (faire pitié) ni les privilèges du colonisateur (imposer la direction à suivre). Par contre, on ne se gêne pas pour lui rappeler ses innombrables obligations. C’est systématique : quand les québécois de souche avancent leur statut majoritaire au Québec pour une prédominance culturelle, on leur rappelle leurs devoirs envers leurs propres minorités. Et quand ils avancent leur statut minoritaire au sein du Canada pour une prise en compte de leur distinction culturelle, on leur rappelle les limites de leurs responsabilités en tant que province parmi tant d’autres. Bref : majoritaire ou minoritaire, le Québec n’a pas le droit de se plaindre, ici non plus.
On va me répliquer : la Conquête, c’était il y a plus de deux cents ans, il faut passer à autre chose, il faut tourner la page. Dans ce cas, pourquoi est-ce qu’on ne sert pas le même discours aux autochtones ? Sur le marché de la protection culturelle, il semble que certains soient encouragés à préserver la richesse de leur passé alors que d’autres sont encouragés à regarder vers l’avenir. Autrement dit : si le Québec cherche à valoriser son passé, il fait dans le nationalisme ethnique et s’il cherche à défendre son propre avenir, il fait dans le nationalisme arriéré.

Or, posez-vous la question : comment se fait-il qu’en 2008, qu’une société disposant d’un niveau de vie très appréciable et d’un système démocratique établi au sein d’un pays tel que le Canada soit encore teinté d’un fort sentiment nationaliste ? Que cette société québécoise a parfaitement raison de garder sous la main la menace de la séparation comme arme de dissuasion massive auprès du reste du Canada ? Cette dernière phrase n’est pas de moi mais du très fédéraliste André Pratte, éditorialiste au journal La Presse.

Je pense qu’en tant qu’immigrant, il est important de tenter de réfléchir à cette question à un moment donné dans son processus d’intégration. Particulièrement en cette période estivale où nous venons de fêter la Fête Nationale du Québec et le Canada Day.

Histoire de dépasser les clivages simplistes, les visions binaires et saisir certaines subtilités et nuances : vos futurs amis, voisins et collègues de travail québécois – qu’ils soient fédéralistes ou souverainistes – vous en remercieront. Le Canada a beaucoup de noblesse. Il en gagnera encore davantage en reconnaissant concrètement la nation québécoise : ce faisant, il lancera aussi un message clair aux immigrants où tout le monde en sortira gagnant.

Parlant du Canada Day : l’Histoire a retenu que c’est le 03 juillet 1608 que Samuel de Champlain fonda Québec. Or, notre Premier Ministre Fédéral, Mr Stephen Harper, ne cesse de crier sur tous les toits que la fondation de Québec représente aussi l’acte de fondation du Canada. Dans ce cas, pourquoi le Canada Day est-il le 1er juillet ? Voici une intéressante question pour Mme Michaëlle Jean, notre Gouverneure Général, dans son grand projet de développer une politique culturelle commune au Canada.

Bon été à toutes et tous.


FIN DU TEXTE

Commentaires: ce sont exactement ces idées, ces sentiments que je ressentais depuis des lunes, que j'aurais aimé écrire et décrire moi-même. Le dilemne est clairement exprimé. On fait le tour des relations entre le pays du Canada, les autochtones, les immigrants et les accommodements raisonnables auxquels les Québécois doivent maintenant s'astreindre en raison des jugements de la Cour Suprême du Canada majoritairement anglophone, etc... tout a été dit. C'est bien une situation "Entre l'arbre et l'écorce" ou encore, comme diraient certains: "pris entre 2 feux"
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptySam 05 Juil 2008, 02:57

J'ai une question :

Pourquoi le quebec ne priviligie pas les immigrants venant de pays francophones : afrique, magreb, liban , france .. Normalement cela devrait largement suffir à ses besoins non ?

Sinon effectivement faire pour les immigrants le fait de parler anglais plutôt que le français est une tactique du Canada anglais dont l'objectif est toujours d'angliciser à 100 % le canada ! La dessus les quebecois ne doivent pas s'endormir et rester très vigilants !
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptySam 05 Juil 2008, 14:37

Pour les francophones louisianais:

1. Êtes-vous, actuellement, un peuple économiquement exploité ? Oui.

2. Êtes-vous, actuellement, un peuple dont les droits et libertés individuelles sont brimés ? Oui.

3. Êtes-vous, actuellement, un peuple souffrant de maux généralisés tels que : sous-scolarisation, fléaux sociaux chroniques (violences familiales, suicides, alcoolisme) ? On était mais pas vraiment asteur.

4. Êtes-vous, actuellement, un peuple subissant un processus systématique d’assimilation culturelle (ex : perte de dialectes spécifiques à votre société) ? Oui.

5. Êtes-vous, actuellement, un peuple satisfaisant à certains critères physiologiques d’un peuple colonisé (ex : peau mate, cheveux crépus, premier arrivant, culture millénaire) ? J'comprends pas.

6. Etes-vous, actuellement, un peuple ayant une religion, une culture et des traditions distinctives des cultures occidentales ? Oui.

---Roy---
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptySam 05 Juil 2008, 15:04

ouai , le cinquième critères est plutôt bizarre : faut-il avoir la peau mate pour être un peuple colonisé ?
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptySam 05 Juil 2008, 17:55

De plus , je crois que francoquebecois a répondu un peu vite aux questions : 1, 4 et 6 Smile la réponse à ces questions pourrait être Noui.
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francoquebecois
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyDim 06 Juil 2008, 00:14

Le Québec: "une société à l'avant-garde", selon le premier ministre François Fillon:

http://www.ledevoir.com/2008/07/05/196611.html?fe=4304&fp=210901&fr=93192


Titre du texte:
Le Québec a fait mentir Lord Durham

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NOTE: Lord Durham a été celui qui avait été envoyé par l'Angleterre, en 1839, pour régler les demandes d'accommodement raisonnable ---ça, c'est moi qui dit ça, et c'est pour caricaturer et démontrer que l'Angleterrre et le Canada ont posé très peu de gestes pour mieux répondre aux aspirations des québécois francophones de ces époques, et même d'aujourd'hui--- SAUF l'Acte de Québec de 1774, suite à la Conquête britannique de 1759, acte sanctionné par la Couronne d'Angleterre, à ce moment-là, qui rétablissait la religion catholique, la langue française, le code civil et la culture française au Québec, jusque dans les vallées de l'OHIO, aux États-Unis,,, mais ça, c'était pour barrer la route aux "Colonies américaines" qui étaient sur le point de déclarer leur indépendance de la Grande-Bretange--- , donc, des demandes, les "92 résolutions" demandées par les "patriotes" à la Couronne britannique en 1837, mais qui ont toutes été refusées.
Suite au refus, il y a eu un esprit d'indépendance totale envers la Couronne Britannique, mais l'Angleterre a envoyé son armée, a pendu 12 patriotes, a exilé près d'une centaine de patriotes, a mis en prison, pendant un certain temps, plus de 1000 personnes... , en a exilé plusieurs en Australie, pays considéré à cette époque comme le lieu "asile" pour la Couronne Britannique --- Suite à cet exil, on s'est mis à entendre cette chanson, --on était en 1840-- "un Canadien errant" --- le mot "canadien", à ce moment-là, désignait les québécois francophones d'aujourd'hui.

Et là, ensuite, en 1839,. Lord Durham a été envoyé au Québec pour régler ce problème de façon politique: "le Canada UNI, soit la fusion du Bas (province de Québec) et du Haut (province de l'Ontario) Canada. En faisant la fusion, Durham espérait que l'assimilation à la langue anglaise ÉTAIT POUR SE FAIRE PLUS FACILEMENT. Que tous les francophones du Québec étaient pour devenir de "gentils anglophones"... Ça, c'était le CANADA UNI, de 1840 à 1867, avant l'AANB (Acte de l'Amérique du Nord Britannique) de 1867, une loi du Parlement de Londres qui a fondé un Canada composé, en premier de 4 provinces: Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse.
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COPIE DU TEXTE:

Le premier ministre français fait l'éloge d'une société à «l'avant-garde» et défend sa référence au général de Gaulle

Au terme d'une visite de deux jours soulignant le 400e anniversaire de Québec, le premier ministre français, François Fillon, a décrit hier le Québec comme une société à l'avant-garde qui aura finalement fait mentir le célèbre lord Durham, qui la décrivait comme vieillie et retardataire.

Dans un autre registre, il a défendu sa référence au général de Gaulle dans son discours de la veille, ce dernier ayant sorti les relations France-Québec d'une longue léthargie.

Devant un parterre de plus de 300 responsables politiques et hommes d'affaires réunis au Palais des congrès de Montréal, le premier ministre français a clos son voyage au Québec en se livrant à un éloge senti de la modernité et de l'ouverture de la société québécoise. «Il est loin le temps où, dans son célèbre rapport de 1839, lord Durham présentait les Canadiens français comme "une société vieillie et retardataire dans un monde neuf et progressif", a déclaré le premier ministre. Aujourd'hui, le monde est plus neuf et plus "progressif" que jamais, mais les Québécois en sont à l'avant-garde!»

Selon le premier ministre, qui dirigeait la plus importante délégation de responsables politiques français jamais venue au Québec (dont deux anciens premiers ministres et cinq présidents de région), le Québec est aujourd'hui un exemple pour la France, qui s'est récemment engagée dans une série de réformes. Avec les mêmes accents gaulliens que la veille devant la statue de Champlain à Québec, François Fillon a souligné que le Québec avait su adapter son héritage français «aux réalités si différentes du Nouveau Monde». Il voit même dans cette réussite le triomphe d'«une forme d'universalité qui est en fait le projet même de la France, sa vocation de toujours.»

Rencontrant la presse à Québec au terme d'une séance de travail avec Jean Charest, le premier ministre français a dû s'expliquer sur ses références de la veille au général de Gaulle et au «pays» du Québec. Issu d'un courant politique dit du «gaullisme social», François Fillon dit ne pas avoir porté de jugement sur le «Vive le Québec libre!» du général en évoquant la «grande voix historique» qui, il y a 40 ans, avait tiré le Québec de son «hivernement» (sic).

Il ne faisait, dit-il, que reconnaître un événement historique qui a eu pour effet en France «de braquer les projecteurs» sur la relation France-Québec. «Je ne suis pas venu ici pour créer un nouvel incident diplomatique», a-t-il conclu. À Montréal, François Fillon a repris la formule qui semble devoir définir dorénavant les relations France-Québec, celle d'une «relation profondément fraternelle».

Le premier ministre Jean Charest a pris la défense de son homologue en affirmant qu'il aurait été impensable de ne pas parler du général de Gaulle lors des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec et que c'était même là un signe de maturité. «On ne peut pas ne pas parler du général de Gaulle», a dit Jean Charest. «Il faut se décoincer dans la relation [France-Québec]. Il faut se donner un peu d'espace quand même. On peut parler du général de Gaulle sans tomber dans des traumatismes» et «dans un débat sur la souveraineté», a fait valoir le premier ministre québécois. Le général de Gaulle, «ce n'est pas uniquement le "Vive le Québec libre!" au balcon de l'hôtel de ville de Montréal. C'est l'établissement de liens diplomatiques directs et privilégiés entre le Québec et la France».

Certains se sont aussi étonnés de la propension de M. Fillon à employer le mot «pays» pour désigner le Québec. Encore hier, il louait le projet d'entente-cadre pour «la reconnaissance des qualifications entre les deux pays». Jeudi, il avait utilisé le même vocable à quelques reprises. «J'aurais dû dire: entre deux nations. Vous savez, le mot "pays" est un mot qui a plusieurs sens», a expliqué le premier ministre tout en signalant qu'il était aussi le président du pays de la vallée de la Sarthe. «Chez moi, un pays, c'est un endroit où il y a des paysans.»

À l'occasion de cette 15e rencontre alternée des premiers ministres français et québécois, Jean Charest et François Fillon ont signé un relevé des décisions. À Québec dans la matinée et à Montréal dans l'après-midi, les deux hommes ont défendu leur projet de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles qui devrait être signé lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Québec en octobre prochain.

Le premier ministre français a d'ailleurs souligné la grande insistance de son homologue québécois à faire avancer ce dossier dont «il est un acteur au quotidien». Jean Charest se serait même invité hier matin dans une rencontre d'experts à laquelle il n'était pas convié, a dit François Fillon en riant.

Les discussions sur ce projet progressent bien, selon le négociateur québécois, Gil Rémillard. Les parties se sont entendues pour mettre de côté la reconnaissance des diplômes et s'attarder plutôt à la reconnaissance des qualifications réelles en milieu de travail. Les professionnels n'auraient plus à retourner sur les bancs d'école pour obtenir une équivalence.

Des stages en milieu de travail leur seraient plutôt offerts, selon nos informations. Le projet vise les médecins, les ingénieurs, les architectes, mais aussi les métiers de la construction, a indiqué M. Charest. «Votre fameux plombier polonais, nous, on le veut», a-t-il lancé à la blague. Le premier ministre Fillon a qualifié cet accord de très «ambitieux puisqu'il permettra à des professionnels de la France et du Québec de travailler les uns chez les autres en toute liberté».

Les deux premiers ministres ont également annoncé la création du Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU), qui remplace le défunt Centre de coopération inter-universitaire franco-québécoise (CCIFQ), vieux de 25 ans. Québec souhaitait créer un nouvel organisme moins coûteux et qui n'aura donc pas de bureau à Paris.

La France et le Québec sont en «communion parfaite» en matière d'environnement et de réchauffement climatique, a souligné M. Fillon. La France souhaite amener l'Europe à se fixer des objectifs très ambitieux pour ensuite «faire pression sur l'ensemble des régions du monde, en particulier en Amérique du Nord, pour que cette question de réchauffement climatique soit une priorité absolue».

Les premiers ministres ont été peu loquaces sur l'éventualité que le Canada et l'Union européenne s'engagent dans les négociations d'un traité de libre-échange lors du sommet Canada-Union européenne, qui se tiendra à Québec en octobre prochain. La question a simplement été mentionnée dans le communiqué diffusé par le premier ministre québécois à l'issue de la rencontre de travail. Les deux premiers ministres ont par ailleurs affirmé que le Québec était pour la France la porte d'entrée de l'Amérique du Nord. Ce qu'était aussi la France pour le Québec en Europe.

Les nombreux responsables politiques français qui accompagnent François Fillon sont partout ces jours-ci au Québec. L'ancienne candidate socialiste à la présidence, Ségolène Royal, a profité d'une entrevue à Radio-Canada pour fustiger «l'improvisation» de Nicolas Sarkozy à l'égard du Québec. Les hésitations du président, qui avait présenté les relations de la France avec Québec et Ottawa sur un pied d'égalité avant de revenir sur ses propos, ne l'étonnent pas. «Il y a tellement d'improvisation en politique étrangère, dit-elle. Un jour, il dit une chose et le lendemain, son contraire.» La présidente du Poitou-Charentes a invité son ancien adversaire à «tourner sa langue sept fois dans sa bouche».

Quant à l'ancien premier ministre Alain Juppé, converti à l'écologie lors d'un récent séjour au Québec, il a entrepris de rallier Québec à Montréal à bicyclette par le chemin du Roy. Celui qu'avait emprunté le général de Gaulle lors de sa célèbre visite en 1967.

FIN DU TEXTE

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Pour les intéressés:
le vidéo très court de 1min48secondes sur la visite de Charles de Gaule, en 1967, lors de l'Exposition Universelle de 1967, à Montréal. Il existe un film de 1h30 environ, par M. Jacques Labrecque. Film très bien fait et très émouvant.

De Gaule était finalement venu au Québec, mais ne voulait pas arriver à Ottawa, par avion, comme tous les autres chefs de gouvernement faisaient à ce moment-là. De Gaule a finalement pris un sous-marin FRançais, Le Colbert, de France, en s'arrêtant aux Îles St-Pierre-et-Miquelon, îles situées dans l'embouchure du fleuve St-Laurent, de possession toujours françaises, et, ENSUITE, est arrivé au port de Québec.

De là, il a pris la "Route du Roi", de Québec à Montréal, la route 138 actuelle qui longe le fleuve. Tout le long de la route, des MILLIERS ET DES MILLIERS de québécois, surtout francophones --toujours nommés à cette époque: les Canadiens-français-- s'étaient amassés pour saluer ce très grand homme et personnage.
https://www.youtube.com/watch?v=JFbMDPSwPc0

Et c'est à Montréal que De Gaule a lancé: "VIVE LE QUÉBEC LIBRE", sur le balcon de l'hôtel de ville de Montréal, en ce 24 juillet 1967:
https://www.youtube.com/watch?v=-tLi8ADZDxM&feature=related
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyDim 06 Juil 2008, 10:25

Victorserge0 a écrit:
J'ai une question :

Pourquoi le quebec ne priviligie pas les immigrants venant de pays francophones

En fait, nous le faisons déjà....

AF sunny
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyDim 06 Juil 2008, 10:36

oui ! mais apparement vous n'en trouvez pas assez si beaucoup préfére l'anglais au français !
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyDim 06 Juil 2008, 11:15

Victorserge0 a écrit:
oui ! mais apparement vous n'en trouvez pas assez si beaucoup préfére l'anglais au français !
Je crois comprendre (vu de loin) que l'intégration économique (i.e. emploi) se fait plus facilement à l'anglais qu'au français dans le grand Montréal métropolitain ainsi que pour la Gatineau. Etk selon le statisticien/démographe Charles Castonguay. Cela n'est pas seulement vrai pour les nouveaux immigrants, mais aussi pour la jeunesse. De là les grandes angoisses existentielles des Québécois., bien justifiées d'ailleurs.

Je crois aussi comprendre qu'il y a des problèmes d'intégration linguistique et culturelle pour un locuteur franco de la grande francophonie une fois arrivée au Québec. Le choc culturel nord-américain est immense! Alors tant qu'à l'affronter, certains le feront en s'investissant davantage à l'anglais. Pour un FHQ, c'est hélas du déjà-vu.

Je crois comprendre que l'ADQ veut freiner l'immigration si elle ne peut être intégrée convenablement au francais, ce qui me semble bien raisonable incidemment. Sans aucunement me revendiquer "Nationaliste" ou purelaine moi itou.

Quelle est la perspective su'l terrain?
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MessageSujet: Re: Le Québec est-il refermé sur lui-même ?   Le Québec est-il refermé sur lui-même ? EmptyJeu 24 Juil 2008, 23:01

Bon... je viens de voir où M. Pagel est allé chercher ses informations pour tenir le discours qu'il tenait, à la fin juin, sur le français, les Québécois francophones et la langue française au Québec:
UN DISCOURS ÉCRIT PAR LE FÉDÉRAL.

En effet, M. Pagel n'avait pas le choix d'être l'auteur du texte qui a apparu en son nom, ce congrès mondial, tenu à la ville de Québec, était subventionné par le gouvernement fédéral pour dire que LES QUÉBÉCOIS SONT REFERMÉS SUR EUX-MÊMES.

M. Pagel recommandait donc aux Québécois de s'ouvrir PLUS au monde extérieur. Mme Louise Beaudoin lui avait très bien répondu, dans un texte au journal "Le Devoir" 2-3 jours plus tard.
D'ailleurs, voir tous ces textes au tout début de ce fil.

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Cela me fait penser à la caricature des MM. Bouchard et Taylor, de la commission du même nom sur les accommodements raisonnables, de l'automne passé au Québec, qui disait à peu près la même chose aux Québécois: "OUVREZ-VOUS ET FERMEZ-LA" -- discours répété par les grands "fédéraleux" de tous les étages, de bas et de hauts étages.....
http://www.ledevoir.com/2008/07/24/198969.html
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COPIE du premier texte rapporté, écrit plus haut:

Le lundi 23 juin 2008 -- La Presse Canadienne

Le Québec aurait intérêt à exporter le français, estime Dario Pagel

Le président de la Fédération internationale des professeurs de français, Dario Pagel, croit que l'enfermement des Québécois sur eux-mêmes et leur position défensive sur la langue française les coupent du reste du monde.

En tournée au Québec ces jours-ci en prévision de la tenue, fin juillet, du congrès de son organisation, M. Pagel, qui est professeur à l'Université fédérale de Santa Catarina, au Brésil, dit toujours observer que le Québec est sur la défensive de la langue française. Selon lui, quand on se défend, on se ferme. Il croit que les Québécois auraient intérêt à dialoguer davantage avec les communautés non francophones du Canada.

FIN DU TEXTE déjà cité plus haut

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DONC, où je veux en venir ? C'est le fédéral qui est derrière tout cela. Le fédéral, c'est Harper et ses suppôts, pour prêcher subtilement, ET FAIRE PRÊCHER SUBTILEMENT, que les Québécois sont refermés sur eux-mêmes, QUE CELA NE SERT PLUS À RIEN DE DÉFENDRE LA LANGUE FRANÇAISE AU QUÉBEC, ETC...., que la langue française N'EST MÊME PLUS MENACÉE AU QUÉBEC, qu'il est inutile de voir à sa protection ----LIRE ABOLIR LA LOI 101, comme les "fédéraleux" l'ont déjà écrit, comme Pratte et d'autres-----

Donc, voici le texte qui annonce les subventions que "Le Congrès mondial de la fédération internationale des professeurs de français" ont reçu de la part du gouvernement fédéral.

AUTREMENT DIT, la lettre de M. Pagel ÉTAIT TÉLÉGUIDÉE PAR LE FÉDÉRAL. Tout est politique à la ville de Québec, en ce moment. Il ne se passe rien que Harper n'ait approuvé d'avance.

http://biz.branchez-vous.com/communiques/detail/communiques_110577.html


COPIE DU COMMUNIQUÉ:

Le gouvernement du Canada appuie le Congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français

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NOTE: le titre aurait dû être: le fédéral --lire Harper-- TIENT LES GUIDES du congrès mondial de la fédération internationale des professeurs de français, et fait écrire par son principal dirigeant UNE LETTRE AUX LECTEURS pour venir contrecarrer toutes les actions posées pour mieux protéger la langue française au Québec.

En passant, moi, JE NE SERAIS PAS CAPABLE DE ME "PROSTITUER" DE TELLE FAÇON. Il me semble que j'ai plus de principes que cela. Quoique, des fois, ces centaines de milliers de dollars, des millions, ça fait changer les idées..... NON , MAIS.... est-ce que les Québécois aiment mieux se faire acheter pour se laisser s'assimiler à la langue anglaise ??
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DONC, VOICI CE TEXTE:

LE 21 JUILLET 2008 - 10:30:06 AM

QUÉBEC--(Marketwire - 21 juillet 2008) - Des organismes et des experts canadiens du secteur de l'enseignement du français langue première et langue seconde participeront au Congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français, grâce à un investissement du gouvernement du Canada.

Mme Sylvie Boucher, secrétaire parlementaire du Premier ministre et pour la Condition féminine et députée de Beauport-Limoilou, a annoncé aujourd'hui l'octroi d'un appui financier aux activités périphériques et complémentaires du Congrès, qui a lieu à Québec du 21 au 25 juillet.

Mme Boucher a fait cette annonce au nom de l'honorable Josée Verner, ministre du Patrimoine canadien, de la Condition féminine et des Langues officielles et ministre de la Francophonie, et de l'honorable James Moore, secrétaire d'Etat (Porte d'entrée de l'Asie-Pacifique) (Olympiques de 2010) (Langues officielles).

"Le Congrès s'inscrit dans le cadre des activités périphériques au XXIe Sommet de la Francophonie et des festivités organisées dans le cadre du 400e anniversaire de la ville de Québec, que nous célébrons cette année, a déclaré la ministre Verner.

Il s'agit donc d'une belle occasion de célébrer la francophonie, tant à l'échelle nationale qu'internationale, et de nous rappeler que la langue française est la langue fondatrice du Canada."

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NOTE: des belles paroles, MAIS, EN ACTION, le fédéral fait le contraire de ce qu'il dit.
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"Le gouvernement reconnaît la place unique de la langue française au Canada et l'importance de l'apprentissage de la langue seconde pour assurer l'avenir de la dualité linguistique canadienne et rapprocher les francophones et les anglophones d'un bout à l'autre du pays ", a déclaré le secrétaire d'Etat Moore.

-----------------------------------------------------
NOTE: "l'importance de la langue seconde pour assurer l'avenir de la dualité linguistique canadienne": QU'IL AILLE DIRE ÇA AUX ANGLOPHONES DES AUTRES PROVINCES, ici, Québec, on le sait trop bien que l'apprentissage et la connaissance de la langue anglaise, pour les francophones, est nécessaire, aussitôt que tu sors de chez toi, tu en as DE PLUS EN PLUS besoin.

Mais les Anglais des autres provinces NE SONT PAS AUTANT CONSCIENTISÉS que les francophones de l'utilité et de la connaissance de la langue française au Canada ET AU QUÉBEC ----combien d'anglophones, au Québec, sont encore unilingues anglais ?? ENCORE ET TOUJOURS DES MILLIERS!!!------

Et là, on vient faire la leçon AUX QUÉBÉCOIS FRANCOPHONES POUR EXIGER D'EUX QU'ILS SOIENT ENCORE PLUS OUVERTS, autrement dit, d'utiliser ENCORE PLUS LA LANGUE ANGLAISE DANS LEUR MILIEU----

Franchement, j'espère que je ne suis pas le seul À VOIR TOUTE CETTE MAGOUILLE DE HARPER!!!!!!!!
-----------------------------------------------

SUITE DU TEXTE principal:

"Le gouvernement du Canada est fier d'encourager la participation active d'organismes et d'experts canadiens du secteur de l'enseignement du français langue première et langue seconde à ce congrès mondial, a déclaré Mme Boucher. Nous tenons également à faire savoir aux professeurs de français de partout au monde à quel point TV5 est un outil exceptionnel de promotion de la langue française."

Les organismes suivants ont reçu du financement pour réaliser différents projets :

- TV5 Québec Canada a reçu 257 000 dollars, soit 200 000 dollars en 2007-2008 et 57 000 dollars en 2008-2009, pour la production de capsules télévisuelles et d'un documentaire sur la langue et la culture françaises au Canada.

- L'Association québécoise des enseignants de français langue seconde a pour sa part reçu 80 000 dollars afin de réaliser un projet visant à assurer une présence canadienne dans le salon des exposants, de même qu'à faire connaître des artistes de la francophonie canadienne au cours du Congrès.

- L'Association canadienne des professeurs de langue seconde a reçu 65 000 dollars pour son projet " Faire vivre les identités francophones - Soutien pédagogique des capsules télévisuelles ". Cette somme permettra entre autres de préparer une trousse pédagogique et de présenter un atelier pendant le Congrès.

- Finalement, grâce à un appui d'environ 35 000 dollars, 12 professeurs et chercheurs canadiens experts dans le domaine de l'enseignement du français, provenant de différentes régions du pays, pourront participer au Congrès.

Cette annonce vient réitérer l'engagement du gouvernement du Canada envers la dualité linguistique et la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire, tout comme l'annonce du 19 juin dernier de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 : agir pour l'avenir. Il s'agit d'un investissement pangouvernemental sans précédent de 1,1 milliard de dollars sur cinq ans.

Le gouvernement du Canada a accordé ces appuis financiers dans le cadre des Programmes d'appui aux langues officielles et des Programmes audiovisuels internationaux du ministère du Patrimoine canadien.

Ce communiqué se trouve également dans Internet au www.patrimoinecanadien.gc.ca sous Salle de presse.

POUR PLUS D'INFORMATIONS, COMMUNIQUEZ AVEC:
Cabinet de la ministre du Patrimoine canadien,
de la Condition féminine et des Langues officielles
et ministre de la Francophonie
Téléphone : Dominic Gosselin
Attaché de presse
819-997-7788

FIN DU COMMUNIQUÉ

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