On s'amuse toujours autant en flandre

Périphérie - Keulen refuse de nommer trois bourgmestres


Solide coup de froid communautaire. Le ministre flamand de l'Intérieur, Marino Keulen, refuse toujours de nommer trois bourgmestres de la périphérie, alors qu'ils sont les seuls candidats à leur propre succession.

Source:RTBF - 8 avr 2008 20:43
VIDEO
• Le refus flamand de nommer les 3 bourgmestres de la périphérie

Alors que le gouvernement Leterme se met au travail, le climat communautaire se refroidit d'un seul coup ce mardi. Cela se passe en périphérie bruxelloise. Trois bourgmestres MR dont la nomination a été cassée par le gouvernement flamand sont seuls candidats à leur propre succession. Mais le ministre flamand de l'Intérieur n'entend absolument pas les nommer. Ce refus provoque d’ores et déjà de grosses vagues.

La cause : ils ont envoyé des convocations électorales en français et non en néerlandais. Les conseillers communaux des trois localités doivent maintenant présenter de nouveau candidat bourgmestre au gouvernement flamand. Et c'est l'épreuve de force car les trois bourgmestres dont la nomination a été refusée en novembre seront tout simplement reproposés.

Pour Olivier Maingain, le président du FDF, le ministre flamand des Affaires intérieures referme le débat institutionnel en refusant de nommer ces trois bourgmestres de la périphérie. Si les mêmes candidats sont présentés comme bourgmestres de Wezembeek-Oppem, Kraainem et Linkebeek, Marino Keulen, a, en effet, confirmé ce mardi qu'il ne les nommera pas. Le ministre Open Vld souligne qu'il n'y a rien de neuf dans le dossier qui justifierait le fait qu'il change d'avis.

En fait, la constitution belge prévoit des "communes à facilités", c''est à dire des municipalités où une minorité linguistique a le droit d'obtenir des documents maternel.

Ces quelques communes sont située un peu partout à la frontière linguistiques, mais surtout en périphérie bruxelloises :



Soit de langue françaises avec facilités pour les néerlandophones, soit néerlandophones avec facilités pour les francophones, soit francophones avec facilités pour germanophone, soit de langue française avec facilités pour les germanophones et néerlandophones. Toutes les communes de langue allemande sont à facilités pour les francophones...

Mais sous la pression des mouvements nationalistes flamand (n'oublier pas que le Vlaamse Belang, ouvertement néo-nazi nous fait un 25% en Flandre), le gouvernement flamand estime que ces facilités étaient provisoires... Ce que ne mentionne nullement la constitution fédérale... Depuis, le gouvernement flamand s'assoit ouvertement sur la constitution fédérale (dans d'autres sujets aussi) et se comporte en état indépendant sauf quand ça l'arrange.


Mais dans sa grande gentillesse, le gouvernement flamand a laissé une concession : les francophones qui souhaitent obtenir des documents en français doivent introduire une demande écrite en... néerlandais. Si ! Si ! Recevant peu de demande, ben ils se justifient là dessus.

Trois liens pour comprendre :

http://www.espace-citoyen.be/site/index.php?EsId=1&Module=mod-produit&Indice=1-13-36
http://www.espace-citoyen.be/site/index.php?EsId=1&Module=mod-produit&Indice=1-17-312

BHV, c'est quoi ?

http://www.espace-citoyen.be/site/index.php?EsId=1&Module=mod-produit&Indice=1-13-23

Malgré la condamnation par l'ONU et l'Union européenne, le "wooncode" (code du logement) reste d'application en Flandre. Cette loi conditionne l'attribution d'un logement social à la connaissance du néerlandais ou à défaut, à s'engager à l'apprendre et se soumettre régulièrement à des examens prouvant des progrès dans cette langue.

L'ONU et l'Union européenne considèrent cette loi comme discriminatoire et xénophobe. La Flandre a décidé de fermer les oreilles à ces condamnations. De plus le premier ministre belge, Yves Leterme, a défendu la loi devant la chaîne de télévision "Euronews", consternant la Belgique francophone. Rappelont qu'il y a peut de temps, Yves Leterme déclarait voiloir devenir premier ministre pour "défendre les intérêts de la Flandre".

De la part d'une région ou le "Vlaamse Belang", ouvertement néo nazi, frise les 30% aux élections.... Ca ne m'étonne pas (extrème droite en Wallonie : 5% au total pour les deux partis, si on regroupe les voix des deux mouvements politiques).

Torché Waremme a écrit:

Malgré la condamnation par l'ONU et l'Union européenne, le "wooncode" (code du logement) reste d'application en Flandre. Cette loi conditionne l'attribution d'un logement social à la connaissance du néerlandais ou à défaut, à s'engager à l'apprendre et se soumettre régulièrement à des examens prouvant des progrès dans cette langue.

L'ONU et l'Union européenne considèrent cette loi comme discriminatoire et xénophobe. La Flandre a décidé de fermer les oreilles à ces condamnations. De plus le premier ministre belge, Yves Leterme, a défendu la loi devant la chaîne de télévision "Euronews", consternant la Belgique francophone. Rappelont qu'il y a peut de temps, Yves Leterme déclarait voiloir devenir premier ministre pour "défendre les intérêts de la Flandre".

De la part d'une région ou le "Vlaamse Belang", ouvertement néo nazi, frise les 30% aux élections.... Ca ne m'étonne pas (extrème droite en Wallonie : 5% au total pour les deux partis, si on regroupe les voix des deux mouvements politiques).

Incroyable avec ce code du logement ( wooncode) on se croirait sur une autre planète.