...pourquoi les francos exogames abandonnent en milieu minoritaire
En entrevue aux Lève-Tôt de la Saskatchewan, l'auteur de The Story of French maintient son discours qu'il n'y a pas de déclin du français mais se fait *très mordant* à l'égard des francophones vivants dans des couples exogames qui abandonnent leur langue. Bravo, la critique est tout à fait méritée
botte ride onne.
Le conférencier au 60e congrès de l'Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF) reconnaît les forces de l'oppression de l'orangisme qui ont jadis tant décimé les communautés francophones dans l'Ouest. Il reconnait aussi certains relents dans des médias tel que le Globe&Mail (sans toutefois mentionner le cas sévère de CanWest). L'abandon n'aurait toutefois plus sa place, compte-tenu de plusieurs percées du français depuis 60 ans. La langue demeure après tout la troisième langue native aux Etats-Unis, par exemple. Les anglophones uniligues en arracheraient aussi de plus en plus. Hmm. Pourquoi alors en venir à les imiter lorsque nous possédons déjà un joli trésor?
Monsieur Nadeau cite bien sûr son cas définitivement exemplaire pour lequel il a réussi à transformer une unilingue anglophone au point qu'elle puisse tenir une profession nécessitant une bonne commande de la langue, i.e. Mme Julie Barlow est chroniqueuse au magazine de l'Actualité. Bravo aussi à Mme Barlow pour avoir subi son mari ainsi
Rappelons ici que le couple vit à Montréal, qui demeure malgré les hauts et les bas un milieu francophone *majoritaire*. Notons aussi que Monsieur Nadeau a générallement toujours travaillé en français.
A la question de l'animateur lui demandant gentiment quelles sont ses lettres de créance en milieu minoritaire, Nadeau répond avoir séjourné pour les fins de recherche de son livre à Sudbury ainsi qu'internationallement dans des endroits ou le français est minoritaire (e.g. la Louisiane).
Hmm. Malgré que le Canard soit d'une certaine façon bien d'accord avec la
reinte de Nadeau sur l'abandon par tant de francos, les lettres de créance de Nadeau pour *vraiment* comprendre les raisons de l'abandon semblent très fragiles. Le Canard se réjouit toutefois que Nadeau reconnaisse finalement des aspects alarmants de déclin du français malgré son prognostic général optimiste. Il tient à lui signaler les dangers de faire ses recherches sous la bulle des rechercheurs financés par l'Etat en matière de francophonie, incluant plusieurs qui se sont présentés au congrès de l'ACELF et ses bailleurs de fonds. Un collègue journaliste de Montréal venu tenir un atelier de journalisme dans l'Ouest mettait en garde les participants sur les dangers du travail en matière de gestion du mensonge; il indiquait par exemple qu'à force de passer trop de temps avec des politiciens dans une autobus durant une campagne électorale, on finissait par croire à leurs mensonges en créant les siens après avoir perdu contact avec la réalité.
Le Canard réfère par la présente le conférencier au travail séminal mené par le Groupe de Recherche des Identités Francophones et Francophiles Oubliées en Milieu Minoritaire (GRIFFOMM), un organisme sensible à tout travail de propagande financé par l'Etat. La lecture de La frangouiche de Mme Tremblay ou de celle de Monsieur Tremblay pourrait aussi lui être bien salutaire. La rumeur court que le GRIFFOMM serait à rédiger son prochain joyau qui porterait sur la "La frangouiche de Onésime Nadeau, homme de recherche". Les baîlleurs de fonds du mystérieux organisme préfèreraient demeurer incognito dans les circonstances.
Le Canard de la contre-frangouiche