Réincarner les archives de la SRC du hors-Québec

Les archives de la SRC regorgent de richesse en contenus. Malheureusement les francos du hors-Québec y sont mal couverts. Par exemple dans la section des grandes entrevues, on compte une entrevue seulement d'un hors-Québec parmi 33, i.e. celle de Jack Kerouac. Beaucoup de Français et autres grands noms de l'étranger cependant. Botte ouatse niou?

Le matériel digitalisé semble cependant là pour l'Acadie et l'Ontario (-vs- l'Ouest le grand oublié). Il suffirait d'en faire une meilleure promotion ailleurs puisque la SRC ne le fait pas présentement en régions. Pourriez-vous suggérer un "top-10" pour l'Acadie ainsi que pour l'Ontario? Je m'affaire à un pour l'Ouest malgré la grande rareté du matériel catalogué. Ces archives me semblent vitales pour réétablir notre identitaire en milieu minoritaire. Le Canard se demande si ne pas disposer de telles archives est vraiment seulement une question d'argent alloué strictement au bureau-chef. Ceux qui n'honorent pas leur passé n'ont pas d'avenir, ne dit-on pas?

Vite comme ça, je pense à notre écrivaine Antonine Maillet. La seule écrivaine canadienne a avoir reçu le prix Goncourt (Pélagie-la Charette).

Notre comédienne, Viola Léger, interprète de la Sagouine, entre autres, et Sénatrice (une vraie celle-là) )

Notre ex-premier ministre Louis J Robichaud , aussi sénateur.


Mais, mais, mais, ça n'intéresse pas Radio Can ce qui se passe à l'extérieur du Plateau , Gaulois.

C'est full Québec ( lire Montréal) ou la France.

Et la critique est générale à ce sujet, provenant même des régions du Québec, c'est peu dire.

Et ça se targue d'être RADIO-CANADA

Sénateur a écrit:

Mais, mais, mais, ça n'intéresse pas Radio Can ce qui se passe à l'extérieur du Plateau , Gaulois.

C'est full Québec ( lire Montréal) ou la France.

Et la critique est générale à ce sujet, provenant même des régions du Québec, c'est peu dire.

Et ça se targue d'être RADIO-CANADA

Je suis bien d'accord mais crois qu'il y a *certains* éléments positifs et dynamiques à la SRC avec lesquels il faut composer plutôt que de généraliser à l'ensemble (voir le Manifeste du Canard). Les élements réactionnaires bidonneurs de la SRC peuvent ainsi être mieux isolés, ce qu'ils ont essayé de faire au Canard incidemment en premier lieu. Une fois que la SRC (et le reste de la francophonie organisée) réalise qu'ils sont en train de devenir dèdes doques eux-aussi dans le hors-Québec, ils vont se grouiller de peur de perdre leur financement, c'est guaranti! La peur des coupures de Harper&Co. est aussi un élément motivateur pour réengager leur base, ou au moins y prétendre. Ride onne:

En réponse à la demande suivante envoyée au personnel d'archives:

Citation :

Je serais intéressé à couvrir dans mon blogue/média citoyen le matériel d'archive associé à des francophones vivants en situation minoritaire, plus particulièrement ceux de l'Ouest canadien. Il me semble qu'il y ait cependant très peu de matériel disponible ou catalogué à ce jour sur votre site d'archive. Les "query" ne semblent pas disponibles pour le matériel de régions. Y a-t'il d'autres catalogues disponibles? Y a-t'il des efforts dans votre ambitieux projet pour mettre en ligne cet important matériel?
Un exemple de blogue: Les grandes entrevues: Jack Kerouac, beatnik et dead duck malgré lui

Le personnel des archives de la SRC répondait en moins de quelques heures (wow! - je suis habitué à des délais de réponse de l'ordre du/des mois!) de la façon suivante:

Citation :

Merci de l’intérêt que vous portez au site des Archives de Radio-Canada.ca.

Nous avons sur le site des Archives de Radio-Canada plusieurs dossiers associés aux francophones vivants en situation minoritaire. Dans les prochaines années, nous prévoyons ajouter d'autres émissions couvrant les réalités des provinces de l'Ouest canadien.

Voici quelques exemples de dossiers produits :

L’éveil de l’Acadie

Franco-Albertains, résistants tranquilles

Survivance en Fransaskoisie

À la recherche d’un Canada bilingue et biculturel

Gabrielle Roy, la passion d’écrire

Louis Riel, défenseur du peuple métis

Et ma réponse:

Citation :

Le matériel disponible est quand même *extrêmement* limité -vs- le reste du matériel d'archives et ce qui est disponible venant de Français, par exemple. A ce que je sache, il n'y a absolument *rien* de la Colombie-Britannique. Zilt. Pas étonnant que nos jeunes sont *absolument* incapables de s'identifier comme francos et même les moins jeunes de plus en plus! Il y a pourtant une multitude de francos absolument fascinants qui ont vécu ici (souvent des gens en marge) et qui mériteraient une place dans vos archives d'individus. Les "réalités" des provinces de l'Ouest canadien sont fort probablement beaucoup mieux comprises et mises en contexte par de tels individus, me semble-t'il. On aurait vraiment besoin d'un accès à un catalogue digitalisé ainsi que d'un accès digitalisé aux contenus d'origine (avec la digitalisation déterminée par des francos d'ici -vs- des Expats de passage). Merci infiniment pour la réponse rapide.

Moi CLOVIS suis en relation avec des francophones Canadiens, je vais vous faire profiter d'une oeuvre admirable d'écriture française, réalisée par un bon Franco-Manitobain, qui est tres fier d'être francophone et qui manipule la langue française avec un immense talent:

Voici la copie de son courriel:,



Merci de ton courriel. Je me suis abonné au RCI Cyberjournal, et je le reçois depuis deux semaines maintenant à tous les soirs. Merci de me l’avoir suggéré.



Hier, Yvonne et moi sommes allés au village de Saint-Joseph(MB) pour une grande fête des métis & francophones avec déjeuner au grand air, parade agricole, jeux, bbq, et musique d”orchestres. La température était idéale. Il y avait très peu de moustiques. Plusieurs anglophones se sont joints au groupe. On a bien mangé et ce fut très bien apprêté. Les mets étaient à prix bien raisonnables. L’instrumentation étant une peu forte, on a fini par s’éloigner un peu de la tente. On y est allé en autobus avec la FAFM, qui avait reçu des subventions pour l’occasion. Il y avait 11 nouvelles tables à picnique. Environ 250 personnes pouvaient manger à table en meme temps, Merveilleusement, cette sortie ne nous a très peu coûté. Les deux repas étaient inclus dans le voyage. Rien n’empêche, nous n’étions que 29 passagers dans l’autobus. Gérard Curé dirigea l’excursion pour aller; et voyant qu’il faisait son voyage du retour en automobile avec Gérald Nault, et que j’étais assis à l’avant dans l’autobus, j’ai addressé les voyageurs à quelques reprises avec le micro de bord. Le tableau céleste était phénomenal sur le trajet du retour vers les 21heures. Ce fut une série de tableaux digne du plus grand peintre nature. Notre journée s’étendit de 08h30 à 22h00. La température maximale n’a pas dépassée les 25 degrés Celsius. Les espaces verts avaient été passés au peigne fin, et en plus, ils avaient apprêtés quatre musées à visiter avec une couche de peinture de retouche extérieure et du personnel de la place pour nous y recevoir. La pluie des jours précédents les avait empêchés de finir le travail et d’enlever par après le ruban de peintre comme étape de finition. Ils étaient très bien organisés. On avait l’impression que tous les gens du village s’étaient donnés le mot et la main avec grand Coeur. L’autobus du Beaver Bus Lines était semblable à ceux qu’on a connus lors du voyage à Vancouver et en Alaska. Le point de départ et de retour fut L’Accueil Colombien, 200 rue Masson, à Saint-Boniface. La distance était environ 100 kilomêtres aller, et le chauffeur, un francophone très adroit.



Il y avait un magasin général, une école de campagne, une église ukrainienne, et un multi-musée à voir. Il y avait aussi une étable, deux entrepôts de tracteurs remis à neuf, quatres cages contenant de petits animaux de ferme, des petits chevaux dans les granges de l’étable, et quatre beaux chevaux majestueux montés par un jeune homme et trios demoiselles dans la parade. La parade comprenait aussi le politicien de la place, et une longue file de tracteurs et de machineries agricoles conduits en grande majorité par des citoyens de notre âge. Ces machines agricoles avaient presque toutes été remises à neuf, chauffées par chacun leur propriétaire au regard rayonnant de fierté. Ah oui, il ne faut pas oublier les plus jeunes qui nous lancaient des bonbons, et des sacs de pois et fêves à soupe le long de le route. J’en ai bien ramassé une bonne dizaine pour ensuite les distribuer aux dames de l’autre côté de la calvette.



Lors du déjeuner, le sirop pour les crêpes était fait à base de cassonade, et les saucisses au porc furent cuites une centaine à la fois sur un gros bbq au gaz propane fabriqué par les gens de la place. Il y avait deux BBQ du genre à deux pas de l’édifice cuisine, et l’étalage des tables à piquenique sous les arbres était continuellement envelopé d’un nuage aromatique durant les repas. Pour le souper, on avait le choix entre le New York steak, un poitrine de poulet, ou une belle portion de saumon, le tout préparé au bbq. Les convives étaient enchantés.



Un ami, le curé de la paroisse voisine de Saint-Jean-Baptiste, recevait les visiteurs dans le multi-musée habillé du costume ancien des prêtres, et nous envoyait des gestes encourageants de son char allégorique, assis devant la petite chapelle de planches “slabs”connues durant le centenaire passé.



Bonne fin de veillée.----Gilbert





From: Lacaux47@aol.com [mailto:Lacaux47@aol.com]
Sent: Saturday, June 30, 2007 12:55 AM