Se pourrait-il qu’après avoir vu le projet Andersen vous vous demandiez si vous n’avez pas en fait assisté à un excellent “peep show” en cours au Vancouver "Playhouse" présentement?
Toutes les boîtes d’observation risquent d’être bien occupées pour ce “one man show" de plus de deux heures. Vous resterez probablement bouche-bée devant les élucubrations multimédia de l’expert en le domaine, i.e. maître Robert Lepage. Pas besoin d’insérer de nouveaux tokens pour que le spectacle ne s’arrête point au mauvais moment. On vous avisera au préalable de bien éteindre votre sans-fil et d’éviter le bruit de candy-wrappers pour ne pas interrompre, être interrompu ou encore sortir collé... Vous ne vous endormirez définitivement pas et risquez de sortir de la boîte éberluée avec les autres spectateurs lors du retour au stationnement dans la boîte de l’ascenseur. Cette expérience de fin de spectacle est tout autant étrange que recommandée même si vous avez pris les transports en commun ce jour-là! Vous ne verrez cependant pas le traitement de la vadrouille qui nettoie les dégâts laissés par les spectateurs…
Mais un “peep show” peut-il vraiment relever du domaine cérébral et l’alimenter sainement? L’ennui n’est-il pas combattu en servant bien les fantasmes, ce que le projet Andersen réalise très bien à différents niveaux en dépit de la faillite de tous ses participants? Question de ne pas gâcher l'effet de surprise de ceux qui prévoient aller voir le projet Andersen, ça finit mal pour tous. Qu'ils assistent à des peep show ... ou encore les produisent. Sans en dire davantage!
Les productions de Lepage sont reconnues pour les effets de “peelers” ou de multiples couches qui se dévoilent selon l’habilité du spectateur à bien vouloir les dérober. Verticales, horizontales, temporelles, culturelles et linguistiques, de multiples personnages et multiples histoires s’entrecroisent. Et pourquoi pas les "Compte-rendus"!
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Le bilinguisme intelligent plutôt que bidon de la représentation en angla évoque
“bon cop, bad cop” dans sa version “bilingue”. En guise de culpabilité qu’un bon peep show doit pourtant semer, les anglas regretteront de ne pas avoir persévéré davantage pour comprendre et apprivoiser cette culture franco qui n’en finit plus de surprendre. Le dispositif de traduction affiche au besoin, tel une prothèse de viagra pour les impotents.
OK continuons avec la revue sans autre disgression…
Du côté des francos avec antécédents catholiques, certains risquent de partager les références d’autoflagellation mentales et de chemin de croix que Lepage inflige à volonté, le SDM. “Peep show” et “pet shop” vont incidemment très bien ensemble dans l’univers hybride de Hans Christian Andersen/Robert Lepage! Le bestialisme maintenant: le chien domestique cher à nos amis anglas peut servir après tout pour sortir des boîtes qui nous accaparent en autant qu’on ne lui projette pas ses propres neuroses. Si ca ne va toujours pas, consommez la médication prescripte à la pauvre bête pour la sauver.
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A la réalisation que tous les personnages du projet Andersen sont exactement du même âge (i.e. celui de Robert Lepage en MLC) et originaire de la même ville (i.e. Québec), le Canard lui s’est fait prendre à son propre fantasme en demandant une entrevue avec la célébrité durant sa dernière semaine à Vancouver sur le sujet du renouvellement et des apparences trompeuses. Se faire valider soi-aussi possiblement. Cela pour se faire répondre que la demande était trop tardive pour l’horaire chargé des derniers jours! Bon pour la culpabilité et le fantasme, il y a toujours une prochaine visite.
Ride onne… __________________________________________________________
Les esprits les plus cyniques se demanderont si Lepage visitait Vancouver à la veille des gros JO 2010 un peu comme Andersen le faisait à Paris en 1867, i.e. question de “se valider” ou se branler. A ce sujet, des petits billets d’amour écrits en français sur yellow-sticky affichés sur un babillard de spectateurs dans le lobby du "Playhouse" (sans mauvaise blague) suggèrent que Lepage devrait être engagé pour créer le spectacle d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques. Rien de plus approprié quoi pour le plus gros peep show de fantasme jamais réalisé.
Lepage pourrait, plus que quiconque, mettre l’évènement en perspective et produire un autre magnifique peep show! Il comprendrait plus que quiconque les fantasmes des bailleurs de fonds du jour de ces grandes productions, ceux qui vont acheter les fantasmes, les faillites personnelles et collectives, les subtilités du "bilinguisme officiel" dans le hors-Québec opérant "sous le giron" de celui qui valide et les derniers résistants franco que ça donne: un contre peep-show Robert Lepage 2.0 style Côte-Ouest, faudrait-il souhaiter? Andersen project se définit comme du "work-in- progress" alors pourquoi pas un Andersen Project 2.0! Le Canard sera ravi de passer la vadrouille par la suite pour nettoyer les dégâts à titre de compte-rendu 2.0…
Sujet: The Andersen Project - COMPTE-RENDU