L'écart de revenu s'intensifie au N-B entres franco et anglo

Radio-Canada nous apprenait hier que l'écart de revenu moyens entre les francophones et les anglophones au Nouveau-Brunswick c'était déterrioré. Les anglophone unilingue gagnent même plus que les francophones bilingues, ce qui n'est pas pour encourager les premier à devenir bilingue.

Pour le même travail, un anglophone gagne plus qu'un francophone.



http://www.radio-canada.ca/nouvelles/regional/modele.asp?page=/regions/atlantique/2006/11/16/001-NB-salaires.shtml

Citation :

Les francophones bilingues avaient réussi à combler presque tout l'écart qui les séparait des autres Néo-Brunswickois en 1995, mais en 2000, l'écart était cependant redevenu le même qu'il était en 1980.

Du côté des francophones unilingues, la situation s'est détériorée dès 1995. En 2000, leurs revenus étaient plus bas que celui des anglophones de presque 25 %. Cet écart est plus grand que celui des années 1970.

L'étude conclut que les nombreux programmes visant à réduire les disparités, comme celui de Chances égales pour tous, du gouvernement libéral de Louis J. Robichaud,n'ont pas permis aux Acadiens de réaliser un rattrapage économique.

On est pas sorti du bois comme qu'y disent.....

Ouch!

Je suis beaucoup plus habituée d'entendre un discours pareil concernant les différences salariales entre hommes et femmes.



J'avoue que je ne savait pas que l'écart était [encore] si élevé entre les deux groupes linguistiques au N.-B.

AF

On a connu ça ici il y a 40 ans.Surpris aussi.

Oui, mais nous ne sommes plus en 1966, mais en 2006 ! Dire que l'écart de revenu avait considérablement diminuer jusqu'à 1995 environ et après ça commencer à augmenter en flèche jusqu'à 2000.

Cette article paraît aujourd'hui dans l'Acadie Nouvelle. J'ai hâte de voir la réaction de Sénateur lorsqu'il va lire cette article, repris par la journaliste de la région de Bathurst justement.

Le pire, c'est vraiment le fait qu'un anglophone unilingue gagne plus qu'un francophone bilingue. Avec de telle constatation, si j'étais anglophone, je ne saurais plus trop si je devrais apprendre le français....

Moi à l'école, j'ai fait de l'anglais jusqu'en 11ième année (requis pour pouvoir aller à l'université) et j'ai fait 2 autres cours à l'université.

Dans le secteur scolaire anglophone, à partir de la polyvalente, il ne sont plus obligés de prendre les cours de français pour aller à l'université/collège. Donc, une bonne partie des étudiants anglophones ne prennent plus de cours de français et encore moins à l'université.

D'après moi, le plus gros défi est là. Il faut que sa passe par le système d'éducation, mais le secteur anglophone ne semble pas accorder beaucoup d'importance au français....

Ma première réaction, Guevara , je ne pense pas qu'il me faut l'expliquer à fond.

Mais j'ai été voir le rapport comme tel et cela m'a permis d'y apporter une certaine nuance en ce qui concerne le titre de la nouvelle à Radio-Can ou l'Acadie Nouvelle.

Le titre laisse supposer qu'un francophone, exemple, travaillant disons pour la compagnie Irving, serait moins payé qu' un anglas . la réalité est toute autre.

Bien sûr, le point de départ est la disparité régionale qui a aussi fait le sujet du rapoort Laurendeau-Dunton, et qui tentait d'expliquer les différences salariales au Québec, l'est de l'Ontario et le Nouveau-Brunswick, entre francophones et les anglas.

Il semblerait, selon le rapport, qu'en intégrant les «cellules anglophones » le sort des francophones s'est amélioré ? Veut-on dire assimilation?

Aussi, les sources de ce rapport sont les données statistiques et plusieurs facteurs viennent nuancer la nouvelle finale. L'impact de la politique «Une chance pour tous» de Louis Robichaud, la venue de l'Université de Moncton , la place que nos entreprise acadiennes ont prisent dans le domaine des affaires et la vitalité économique de ces entreprises.

Exemple, un acadien travaillant pour une entreprise acadienne pourrait être moins payé que s'il travaillait dans un même poste pour une entreprise anglase, plus prospère. Il pourrait s'agir ici, d'un choix évident.

Finalement, l'étude ne prouve pas qu'un employé faisant un même travail pour une même entreprise est moins payé à cause de sa langue.. ou de son utilisation

Mais, il n'y a jamais de fumée sans feu et comme le dit le rapport , attendons les données statistisques de 2006 pour constater l'amélioration ou non de la situation.

À suivre de près....

http://www.umoncton.ca/icrml/Documents/Rapport_disparit_3.11.2006_Finale.pdf

Vite comme ça, moi, je me dis que c'est juste à cause des restrictions et de la baisse de volume de la pêche commerciale.

La plupart, ce sont des Acadiens qui la font, à ce que je sache, et là, surtout depuis une dizaine d'années où il y a beaucoup de restrictions sur la pêche, et que même plusieurs ne peuvent même plus se qualifier pour avoir des prestations d'emploi, c'est sûr que la moyenne des revenus est baissée..

Oui, c'est sur que les entreprises du Sud à majorité anglophone sont plus prospères. Les francophones sont surtout dans le Nord et avec un réseau routier inadéquat (comment des petites routes de villages de la péninsule peuvent rivaliser avec des belles 4 voies toutes neuves à 110km/h ?), des ministres qui ne travaillent pas assez pour leur régions et une exode de la population en Alberta, c'est sur que certaines régions acadiennes et francophones en arrache comparativement au régions anglophones ou mixtes.

Shawn Graham était à Toronto récemment, il parlait que des négociations étaient en cours pour faire venir des entreprises au Nouveau-Brunswick qui créerait plusieurs centaines d'emplois. Pendant la campagne électoral, une des priorités des libéraux était ce qui était marqué sur leur nombreuse pancartes : "La création d'emplois doit redevenir une priorité". Je peux vous assurer Sénateur que dans la région de moncton, on en voyait presque pas de ces pancartes mais il y en avait partout dans le Nord de la province.

Mais retenez bien ce que je vais dire là : Les entreprises que Shawn Graham est aller courtiser à Toronto et les centaines d'emplois, si ça fonctionne, je mettrais ma main au feu que tout ces emplois seront créé dans le Sud de la province ou que des miettes seront donné au Nord, dans les régions plus francophones.

Tout passe par la politique. Si on investissait adéquatement dans nos infrastructures, nos entreprises (du Nord) pourraient être aussi concurentiels que ceux du Sud et fournir de meilleur salaires à leurs employés.

C'est à la population d'aller voir leurs députés et ministres libéraux pour qu'ils rappel à Shawn Graham sa promesse lors de la dernière campagne électoral.

francoquebecois a écrit:

Vite comme ça, moi, je me dis que c'est juste à cause des restrictions et de la baisse de volume de la pêche commerciale.

La plupart, ce sont des Acadiens qui la font, à ce que je sache, et là, surtout depuis une dizaine d'années où il y a beaucoup de restrictions sur la pêche, et que même plusieurs ne peuvent même plus se qualifier pour avoir des prestations d'emploi, c'est sûr que la moyenne des revenus est baissée..

Les emplois saisonniers n'ont pas fait partie de l'étude, francoquébécois. seulement les emplois plein temps.


Et tu as full raison Guevara lorsque tu dit «Tout passe par la politique. Si on investissait adéquatement dans nos infrastructures, nos entreprises (du Nord) pourraient être aussi concurentiels que ceux du Sud et fournir de meilleur salaires à leurs employés.»


Voyons maintenant ce que nos ministres des Transport et Développement régional, détenus pas 2 des nôtres, vont faire pour changer la donne.

Espérons qu'ils ne se baseront pas sur le reportage à sensation de Radio-Canada sur «l'exode des Acadiens du Nord vers le Sud». C'est sûr qu'il y a un certain engouement de la part de certains Acadiens de vivre dans la grande ville mais le déplacement de 7,000 acadiens en 10 ans, moi je n'appelle pas ça un exode. Nous sommes encore 173,000 dans le Nord et des efforts concret peuvent arrêter cette tendance. D'ailleurs, plusieurs des intervenants ont bien dit qu'il reviendraient si il y aurait des emplois. Donc leur attachement à la mer demeure c'est bon signe.

Aussi, le ti-cul dans le reportage qui se plaignait de n'avoir que 2 arbres sur son terrain est aussi un bon signe que la ville ne sera pas éternellement son domicile.

La ruée vers les grandes villes n'est pas un phénoméne exclusivement acadien. Ça se passe au niveau de la planète.

Lamarche a écrit:

On a connu ça ici il y a 40 ans.Surpris aussi.

En réalité, le travailleur masculin québécois de langue française gagnait, en moyenne, 49% du salaire du travailleur de langue anglaise pour l'année 1960.

AF

AF a écrit:

Lamarche a écrit:

On a connu ça ici il y a 40 ans.Surpris aussi.

En réalité, le travailleur masculin québécois de langue française gagnait, en moyenne, 49% du salaire du travailleur de langue anglaise pour l'année 1960.

AF

C'est terrible,l'expression ''nègres blancs d'Amérique'' n'était pas loin de la réalité.

Guevara a écrit:

D'après moi, le plus gros défi est là. Il faut que sa passe par le système d'éducation, mais le secteur anglophone ne semble pas accorder beaucoup d'importance au français....

En parlant du sytème scolaire, au moins ya des jeunes qui étaient plus motivés dans le temps :

https://www.youtube.com/watch?v=Yt-46Q2bzsE

Ces des jeunes comme ça que sa nous prend aujourd'hui, écouter bien ce que le petit blond va dire au milieu du reportage !

Ça n'a pas rapport avec le sujet de ce fil de discussion mais j'étais sur que sa allait vous intéresser

Guevara a écrit:

En parlant du sytème scolaire, au moins ya des jeunes qui étaient plus motivés dans le temps :

https://www.youtube.com/watch?v=Yt-46Q2bzsE

Ces des jeunes comme ça que sa nous prend aujourd'hui, écouter bien ce que le petit blond va dire au milieu du reportage !

Ça n'a pas rapport avec le sujet de ce fil de discussion mais j'étais sur que sa allait vous intéresser

«Je veux l’indépendance du Québec. Je veux un pays pour mes enfants»
(Petit blondinet de 8 ans)

Vraiment trop mignon!

Merci Guévara!

AF